Chapitre 2

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Chapitre 2 :

Si mes grands-parents m'avaient accordé le destin extraordinaire, ils avaient également relié la beauté et la prestance de ma grande soeur à celle de nos ancêtres. D'après eux : les yeux bleus de Laura sont le plus fascinant et le plus précieux héritage du monde.

Des mots que je n'ai jamais réellement compris.

Même s'ils sont uniques et magnifiques : pourquoi sont-ils fascinants ? Ce sont juste des yeux.

Des yeux qui sont systématiquement soulignés par des petits cernes. Son visage pâle et son maquillage simple s'accordent et subliment également cette couleur si spécial.

-Tu devrais aider ta soeur avec ses devoirs, s'est exclamée ma mère.

En dehors de son visage : Laura est beaucoup plus grande que moi.

-Quels devoirs ?

Nos styles vestimentaires sont également nettement différent : ma soeur ne porte que des vêtements qui soulignent parfaitement sa silhouette, alors que je préfère les longs pulls (c'est la meilleure création du monde pour une fille aussi frileuse que moi).

-Je n'ai pas besoin de son aide, ai-je signalé en levant les yeux au ciel.
-Tu devrais prendre soin de ta soeur ! Laura ! Est-ce que tu m'écoutes ?
-Elle a dit qu'elle n'avait pas besoin de mon aide, a marmonné ma soeur en haussant les épaules.

Même si nous sommes soeurs : nous sommes différentes physiquement et mentalement. 

Ma grande soeur est brillante et elle ne sait visiblement pas vivre sans développer une vie sociale importante. Alors que je ne suis pas vraiment intéressante et que je n'éprouve aucune envie d'établir des relations avec les autres humains. 

En plus de tout ceci : ma soeur et moi ne sommes pas proches.

Nous ne partageons aucun loisir et nous ne nous parlons pas si nous ne sommes pas obligées. Ce sont des choses que ma mère sait parfaitement, des choses que mon père me reproche parfois.

Il faut dire que je ne fais rien pour me rapprocher des membres de ma famille.

-Vous savez que nous sommes dans un hôpital ? a demandé mon père en se redressant.

Ma soeur a quitté la pièce et ma mère a directement commencé à la poursuivre. Elles allaient sûrement s'exprimer sur cette affaire pendant des heures et devant les personnels soignants. 

-Comment est-ce que tu te sens ?

J'ai haussé les épaules. 

-Ça va.

Même si la voiture roulait plutôt vite, mes blessures étaient minimes. Mes bras étaient bandés et mes jambes n'avaient que quelques hématomes. 

Pour une fois, je m'en sortais très, très bien.

-Tant mieux.

Mon père s'est concentré sur son téléphone. Il avait quitté le travail subitement et ses employés commençaient à s'impatienter. Ils n'étaient pas encore totalement formés et les erreurs qu'ils pouvaient faire coûter souvent un "paquet de pognon" à mon père. 

-Tu sors quand déjà ? a demandé mon père sans relever la tête.
-Dès qu'ils ont terminé avec mes radios... je pense.

Il a hoché la tête et ses doigts ont pianoté quelque chose.

____

Alors ? Qu'est-ce que vous pensez de faire un petit chapitre par jour ?
C'est trop court, donc vous préférez attendre quelques jours ?
À demain ! 
Mélissa

LES INVOCATEURS - La prêtresse de l'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant