Texte 11

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Les bras chargés de sacs de différents magasins, mon amie m'attira avec une certaine excitation dans une rue transversale du quartier commerçant. La ruelle semblait étroite mais accueillante, la lumière entrait timidement de manière verticale contre les murs blancs. Le morceau de ciel bleu semblait paint au dessus de nous. Malgré le peu de place dans la rue, des plantes poussaient partout. Du lierre courait sur les murs prenant des nuances de vert émeraude, vert prairie, jaune doré, orange ou encore rouge tirant sur du bordeaux ou du bourgogne. Je m'arrêtai pendant quelques instants, subjuguée par la beauté inattendue de cet endroit. Je remarquai encore au sol d'énormes pots en terre cuite où de magnifiques plantes colorées dont les noms étaient indiqués sur de petits cartons blancs à moitié cachés par leurs propres feuilles vernies. Mon amie me regardait avec sa douceur habituelle. Elle  commença à rigoler en tirant sur mon bras. Elle continua sa marche alors que j'avais toujours le nez en l'air, admirant le lierre. 

La ruelle se fit plus sombre par la suite. Des nuages gris couvrirent le sol d'ombres tristes. Les murs changèrent de couleur, passant d'un sympathique gris clair à une pierre brute, d'un gris morne et mat. Plus aucune plante ne poussait aux fenêtres et des flaques d'eau couvraient le sol. Je croisai le regard de mon amie. Moi inquiète et elle complètement confiante me sourit en me demandant de lui faire confiance. Finalement, on s'arrêta devant la devanture noire et blanche d'un petit magasin. 

On entra, faisant sonner une petite clochette en laiton au dessus de nos têtes. Personne ne vint d'abord. Après un rapide coup d'oeil dans la boutique, des cristaux constellaient tous les murs, toutes les étagères et toutes les tables du petit commerce. Une multitude de pierres magiques éclairaient presque d'eux même l'espace feutré.  De petites bougies blanches dispersaient une odeur douce et entêtante d'encens. Des pas se firent entendre dans le couloir derrière le comptoir. Une femme fit son entrée dans la salle. Elle alla faire un câlin à mon amie avant d'engager une conversation enjouée avec elle. Leurs cheveux noirs et leurs yeux bleus incroyablement clairs montraient leur lien de parenté. 

St. Catherine HighOù les histoires vivent. Découvrez maintenant