Texte 7

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C'était un remplaçant. Il prenait la place d'une professeure partie en voyage on ne sait où et on ne sait pourquoi. La salle dans laquelle il se trouvait était plongé dans la pénombre. Lui même habillé de noir, il se fondait dans la nuit. Nous l'avions pas vu au départ. La salle semblait si sombre que nous avions même du mal à rejoindre nos bureaux. Mais finalement, immobile, un visage aussi pâle  que le faucheur, avec deux énormes yeux noirs, nous fixait d'un air malsain. Alors qu'un silence inconfortable pesait sur la tête des élèves, un sourire carnassier se dessina lentement sur son visage. Un cri fit sursauter la classe et insinua un mouvement de panique parmi toutes les pupilles. Tentant de sortir, plus d'un coururent vers les portes de la salle mais elles se fermèrent de manière brutale avant qu'aucun ne puisse les passer. 

- SILENCE ! 

La voix du remplaçant résonna sur les parois humide, ramenant un calme relatif et lourd de menaces. Un claquement de doigt, un bruit rapide et sec qui fit s'allumer une centaine de bougies. Grandes, petites, épaisses, très fines, en forme de cierge ou bougie de salon, certaines se sont éteintes quelques secondes après leur apparition. Une odeur de cire et de cendre emplit l'air le rendant encore plus lourd et étouffant que jamais. Se résignant à leur sort, avec le visage couvert de larmes de crainte pour certains, ils allèrent de nouveau s'asseoir. Le sadique jouissait de cette situation mais surtout du pouvoir et de l'emprise qu'il avait sur nous. Après m'être assise, grâce à la multitude de bougies qui donnait une certaine lumière tamisée, je pus apercevoir plus clairement le remplaçant devant nous. Il portant un long manteau noir qui voulait cacher un corps maladivement maigre. Son visage, blanc comme celui de la mort elle même, avait l'air émacié, presque au point de voir ses dents et sa mâchoire au travers d'une peau trop fine. Des yeux noir néant faisaient peur aux autres mais son sourire aux dents longues et acérées donnait l'impression qu'il voulait tous nous voir mourir. 

St. Catherine HighOù les histoires vivent. Découvrez maintenant