Chapitre 4 : Cauchemar

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PDV Kaeya

J'étais dans un endroit noir.

Noir. Juste noir.

Il n'y avait ni sol ni murs. Juste ce noir profond qui m'oppressait.

Cela faisait quelques minutes que je marchais inlassablement en quête d'une sortie ou même seulement d'une quelconque source de lumière.
Je m'arrêtais et regardais autour de moi. J'étais resté au même point de départ, seul dans cette pénombre.
Je me remis à marcher en accélérant le pas.

-Kaeya

Une voix familière derrière moi m'arrêta. C'était une voix douce mais elle sonnait faux.

-Kaeya

Je me retournais, troublé, et ce que je vis me glaça le sang. C'était un homme, souriant, que je pourrais reconnaître entre mille.

-Viens

Pourquoi venir, tu m'abandonneras encore si je viens ! pensais-je en serrant les poings.

On aurait dit qu'il lisait dans mes pensées car son expression changea, il était peiné.

-Pourtant je t'aime

De grosses larmes commencèrent à dévaler mes joues.

-Moi je ne t'aime pas, je ne t'aime plus ! Tu m'as abandonné alors que tu es mon propre père ! répliquai-je en criant.

Son expression changea de nouveau, mais cette fois, ce n'était ni de la peine ou de la joie mais de la colère.

-Tu n'as pas le choix

Il leva sa main vers moi et marcha lentement dans ma direction. Ses chaussures noires produisaient un cliquetis qui résonnait dans mes oreilles et me donnait une migraine des plus désagréables. Pendant qu'il s'avançait, il me disait toutes sortes de choses qui me brisait de plus en plus le cœur.
Je me bouchai les oreilles et commençai à courir en sens inverse, les yeux embués de larmes.

-Laisse-moi ! lui hurlai-je, la voix rauque a cause de mes pleurs.

Soudain, je trébuchai, épuisé par ma course et mes larmes incessantes. J'étais désormais à sa merci. Je fermai les yeux pour diminuer ma peur et tentai de reprendre ma respiration malgré mes hoquets.

-Tu es seul, personne ne tiens à toi, me chuchota-t-il à l'oreille.


Cette phrase était de trop. Mes sanglots reprirent de plus belle alors qu'il se faisait un malin plaisir à rire de ma position de faiblesse.

-Kaeya

Cette fois ci ce n'était pas mon géniteur qui avait parlé. C'était une voix douce et apaisante. J'ouvris mes yeux bouffis et vis une flamme en face de moi. Sa présence me calma aussitôt alors qu'elle englobait délicatement mon corps.
Elle ne brûlait pas, au contraire, elle séchait lentement mes larmes et me réchauffait le cœur. Je n'entendais plus mon père et mes sanglots avaient cessé. Plus aucun bruit ne parvenait à mes oreilles hormis la flamme qui continuait de m'appeler.

-Kaeya..

-Kaeya !

-KAEYA !

Je me réveillai en sursaut, les yeux pleins de larmes alors que Diluc me secouait vivement, l'air inquiet.

PDV Diluc

Aime-moi comme avant (kaeluc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant