Chapitre 103

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Bien à l'abris dans ma chambre, mon cocon douillet et réconfortant, je peux enfin être moi même. je laisse alors ma colère et ma frustration s'exprimer librement.

"- J'en ai raz le bol! Foutez-moi la paix, bande de moralisateurs! Laissez-moi donc vivre! Je suis fatiguée de me faire gouverner par les autres!" Je peste.

J'émets ensuite un petit rire, c'est fou ce que ça défoule d'exprimer ce qu'on a sur le cœur. D'autant plus que je suis sure d'avoir été entendue par les principaux intéressés... Je prends de grande inspiration pour restaurer mon calme. C'est peine perdu, la colère me revient tel un raz de marée et avant même de réalisé mon geste, mon poing heurte violemment la vitre de ma fenêtre. Elle se brise alors en mille morceau et s'éparpille au sol en une myriade de débris. Au bout de quelques seconde ls dizaine de coupures sur ma main cicatrisent. Je réprime un haut le cœur devant la vue du sang et détourne la tête.

Là, un bruit dans le couloir attire mon attention. Quelqu'un s'approche de ma porte. Je soupire et frotte mon uniforme pour le débarrasser des éclats de verre. C'est surement Lorie et franchement c'est pas le moment de venir me déranger. je n'ai envie de voir personne! Ca toque à ma porte et je reconnais le parfum de Peter. Il a toujours été d'un grand réconfort pour moi. Aujourd'hui, plus que jamais, j'ai besoin de son amitié. Pour Peter, je veux bien faire une exception...

"- Entre Peter, c'est ouvert!" Je dis.

Il pénètre dans ma chambre et referme la porte derrière lui. Il avise les dégâts de ma fenêtre et me sourit.

"- Permets-moi d'émettre des réserves sur ta reprise bien personnelle de la déco." Il dit.

J'hausse les épaules et m'écroule sur mon lit, le visage enfoui dans les coussins. Peter me rejoint et s'installe à mes côtés. Je me retourne et fixe le plafond, je veux profiter ce moment de calme. Et je sais que Peter ne tentera pas de prendre l'ascendant sur moi, il est ce qu'on appelle un véritable ami. Un ange passe et les minutes s'égrainent pendant que nous sommes là, étendus sur le lit l'un à côté de l'autre en toute amitié. Au bout d'un quart d'heure, je décide de briser le silence.

"- Merci d'être là Peter... mais dis moi ce qui t'amène? Toi aussi tu veux me faire la morale? Je dis.

- Non, je n'en vois pas l'utilité. Nous avons déjà un Nicolae, je pense que c'est amplement suffisant. Et puis entre nous, Samantha méritait bien une petite leçon! Je sais qu'elle t'empoisonne l'existence depuis ton arrivé à Mystery Spell." Il répond.

Rien ne vaut un ami! C'est vraiment agréable de se sentir comprise.

"- Merci Peter, pour ta compréhension et ton soutien. je dis.

- ne me remercie pas, c'est à ça que servent les amis." Il dit.

Je lui adresse un grand sourire, puis je lâche un profond soupir.

"- Que me vaut ce soupir? Il y a autre chose qui te trouble? Il me demande.

- Et bien, c'est un peu délicat... As-tu vu Drogo à la fac aujourd'hui? Je réponds.

- Je le vois déjà bien assez comme ça au manoir, sans avoir envie de me le coltiner à la fac. Et d'ailleurs, si j'ai bien compris, il est plutôt partisan de l'école buissonnière. je ne tiens pas à trainer avec sa clique d'analphabètes." Il dit.

J'éclate de rire.

"- Bon alors, dis-moi, qu'es ce qui nous a fait encore, ce cher Drogo? Reprend Peter.

- En fait, je le trouve bizarre... c'est pas facile à expliquer. Je dis.

- Oh, c'est maintenant que tu t'en rends compte? Franchement, il n'y a pas dire, tes sens accrus de vampire sont remarquables!" Il me taquine.

Drogo et AmyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant