Drogo et Amy

Chapitre 104

Ca fait quelques heures que je tourne en rond dans ma chambre. Ma conversation avec Nicolae me tracasse: je suis terriblement inquiète pour Drogo, d'autant plus que nous nous sommes quitté en mauvais termes un peu plus tôt. Je me dis que je perds un temps précieux en restant ruminer ici. Que je ferais mieux de partir à sa recherche. En utilisant mes capacités vampirique, je devrais pouvoir le retrouver, j'ai bien réussi lors de la partie de cache-cache. mais est-ce raisonnable de le pister? ne devrais-je pas tout simplement attendre son retour? Je soupire et avise l'heure: minuit.

"- Génial! Le soleil n'es pas prêt de se lever! La nuit va encore être longue... Je commence à regretter mes sommeils humains de plus de huit heures!" je peste toute seule.

D'autant que les vampires ne dorment pas, il leur suffit de fermer les yeux quelques secondes et c'est tout!

"- Ahhh, je m'ennuie..." je râle.

J'observe les livres de magie empilés de manière irrégulière sur les rayon de ma petite bibliothèque improvisée. Je vais lire un peu, j'ai rien d'autre à faire. Soudain l'un des livre tombe au sol. Interloquée, je me rapproche pour le ramasser, examine sa couverture. "Alteration magique". C'est un curieux hasard... L'altération est le deuxième sujet de me préoccupations. En outre, je dois à tout prix me documenter, si je veux y remédier.

Je m'installe confortablement sur mon lit et entame ma lecture. Les mots défilent devant mes yeux, les infos s'imprimes dans mon esprit. Les minutes, les heures s'égrainent... et finalement mes paupières se ferment. Le temps semble suspendu. Tout à coup, je me dresse en sursaut sur mon lit. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je sais pourquoi je me réveille. Je ne suis plus seule: Drogo est blotti contre moi.

Heureuse qu'il soit de nouveau près de moi, je glisse mes doigts dans ses cheveux et commence à lui masser le crane. Il garde les paupières closes, mais semble grandement apprécier mon initiative. Il émet par bribes de petit bruit de satisfaction. Apres cette journée de stress, ce petit moment câlin me fait du bien. Je scrute son visage, tentant de deviner ses pensées, détaillant soigneusement ses traits. En cet instant une phrase de ma mère me revient en tête: "L'amour est un souffre-bonheur". J'en comprends à présent le sens.

Dix bonnes minutes s'écoules ainsi... Drogo semble parfaitement serein, je l'embrasse alors sur le front et soulève la couette pour me lever. mais c'est sans compter sur sa dextérité et se rapidité! En un clin d'œil, Drogo m'arrête dans mon élan et me fait rebasculer sur le matelas. Il s'installe au dessus de moi, sans m'écraser pour autant. Je remarque alors qu'il est à demi nu. J'en profite pour admirer ses muscles. Il a un corps de fou. genre le fantasme de toutes les femmes! De l'index, je trace des cercles autour de son nombril et sens ses abdos se contracter. Je remonte malicieusement vers ses pectoraux. Sa peau est ferme et lisse. Désireuse de la gouter, je pose mes lèvres au creux de sa clavicule et me mets à la butiner, tout en lui effleurant les épaules.

Je relève lentement la tête, Drogo ancre son regard au mien. Je passe ma main autour de sa nuque pour l'attirer à moi mais il résiste. le contact de sa peau éveille en moi un besoin, une envie irrésistible de fusionner, de ne faire plus qu'un avec lui. Poussé par l'urgence de ce désir, je me cambre pour atteindre ses lèvres. Je les mordilles légèrement pour l'inciter à céder, mais il se dérobe. Je ne comprends pas , qu'attend-il? N'a-t-il donc pas conscience que j'ai envie de lui, là, tout de suite? L'émotion me vrille l'estomac. L'attente est insoutenable!

Et puis soudain, la délivrance! Drogo s'empare avidement de mes lèvres en un baiser passionné et farouche. Sa langue se mêle à la mienne avec délice. Mon corps semble alimenté le sien, le réclamant ardemment. Un baiser ne me suffit pas, je veux ne faire qu'un avec lui. Mais brusquement, la porte de ma chambre s'ouvre et Lorie apparait. Drogo bondit du lit, tandis que gênée je remonte la couverture sur mon visage. Je bougonne intérieurement: je suis sure qu'elle l'a fait exprès!