Y'a comme un hic : C'est pas logique. TOME 2 [Terminée]

Prologue

       Nous sommes le dimanche 26 juin. Jenifer a débuté sa tournée il y a presque deux semaines et hier soir elle chantait à Nice. Sébastien et Alice, eux, sont chez eux à Paris et ils attendent avec impatience le retour de la chanteuse et de Samuel qui ont fait la route cette nuit. Il est 10 heures du matin et le beau brun est installé sur le canapé. Pour la dixième fois depuis qu’il s’est réveillé, il regarde le temps de trajet entre Nice et Paris. La réponse diffère en fonction des sites, mais la plupart donnent une durée comprise entre neuf et dix heures. Il sait qu’ils sont partis à minuit, alors il commence à s’impatienter. Pourquoi ne sont-ils toujours pas rentrés ? Bizarrement, ce genre de moment lui rappelle ce dimanche matin où Sandrine devait rentrer de sa soirée entre amis et où elle n’est jamais revenue. Il l’avait attendue, un peu comme ce matin il attend Jenifer et Samuel. Mais la porte d’entrée ne s’était pas ouverte ce jour-là. Il avait fini par comprendre qu’elle ne reviendrait pas quand il avait été consulter son armoire. Ses vêtements avaient disparu alors, il avait dû se faire une raison. Là, il n’a pas besoin d’aller regarder dans le dressing de sa belle. Il sait que la plupart de ses habits ne sont pas là. Elle est partie il y a quatre jours. Alors, évidemment, elle a pris quelques affaires. Peut-être même un peu trop pour seulement quatre jours. Et si elle aussi les abandonnait ? Le simple fait que cette idée traverse l’esprit de Sébastien lui donne envie de pleurer. Une nouvelle fois, il quitte le canapé et il fait les cent pas dans le salon.

-        C’est plutôt rassurant qu’ils ne soient pas encore revenus, sourit Alice en terminant son petit-déjeuner.
-        Rassurant ? Tu trouves ?
-        Oui, ça veut dire que le chauffeur a fait des pauses. C’est plutôt pas mal.
-        Mmmh… souffle Seb.
-        Papa, arrête de tourner en rond, il ne va rien leur arriver.
-        Non, mais j’ai hâte qu’ils reviennent quand même.
-        Je sais très bien à quoi tu penses.
-        Ah oui ? Et je pense à quoi ?
-        Tu crois qu’ils vont nous abandonner.

Sébastien baisse un peu la tête et soupire.

-        Jen n’est pas comme ma mère, tu le sais très bien. En plus, maintenant, vous êtes fiancés. Il n’y a aucune raison pour qu’elle parte.
-        Peut-être qu’elle m’a dit oui parce qu’elle n’a pas osé refuser ma proposition.
-        N’importe quoi, rit Alice. Elle a pleuré toute la soirée.
-        Justement. Elle était peut-être triste…
-        Mais arrête de raconter n’importe quoi, rit la petite blonde. Elle est restée collée à toi, elle ne te lâchait plus. Au restaurant j’ai même cru qu’elle allait manger sur tes genoux.
-        Mmmh… Elle me manque… Et Sam aussi… souffle Seb.
-        Ils vont arriver papa. Envoie-lui un message au pire si tu t’inquiètes.

Sébastien hausse les épaules et il s’installe près de sa fille quand il entend la porte d’entrée s’ouvrir. Il bondit de sa chaise et se précipite vers Jenifer qui vient de pénétrer dans la maison. Elle porte Samuel avec un bras et ses bagages dans l’autre. Elle soupire, dépose ses affaires et le beau brun n’attend pas plus longtemps pour se jeter sur elle. Il dépose un baiser sur la joue de son fils et le prend dans ses bras avant d’embrasser sa belle.

-        Vous m’avez manqué, soupire-t-il en serrant la jolie brune contre lui.
-        Vous aussi, sourit Jen.

Alice vient rapidement faire un câlin à sa belle-mère avant de prendre son petit-frère de six mois dans les bras.

-        Ce n’est vraiment pas pareil sans vous, soupire-t-elle.
-        On est là jusqu’à mercredi soir, sourit Jen.
-        Oh c’est vrai ? Je passe mon brevet mardi et mercredi, lance Alice.
-        Je sais, sourit Jen. C’est même pour ça qu’on est là.
-        Tu as vraiment accepté tes dates de tournée en fonction de moi ? s’étonne la petite blonde.
-        Bien sûr. Tu commences à 9 heures alors je t’emmènerai si tu veux.
-        Tu es la plus géniale de toutes les belles-mères, sourit l’adolescente.
-        Mmmh… J’aime t’entendre le dire !