Chapitre 72

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       Il est à présent 17 heures. Alice est installée sur le canapé. Elle est au téléphone avec Romain et ils tentent d’avoir une conversation malgré les cris de Samuel juste à côté.

-        Sam, je sais que tu adores Romain et que toi aussi tu as très envie de lui parler, mais on ne comprend rien pour le moment, râle la petite blonde.
-        Je ne peux pas le prendre en vacances quelques jours ? rit Romain.
-        Bon courage pour le séparer de Jen, rit Alice.
-        C’est elle qui le fait crier comme ça depuis tout à l’heure ?
-        Euh non… Jen elle est… commence Alice.

Elle lève ensuite la tête afin de chercher sa belle-mère. Elle la voit, assise dans les escaliers, appuyée contre le mur et le regard perdu sur le jardin. À l’autre bout du fil, Romain commence à s’impatienter. Il ne comprend pas ce qu’il se passe et il n’aime pas ça.

-        Lili ? demande-t-il.
-        Oui, euh… Je peux te rappeler ce soir s’il te plait ? répond-t-elle.
-        Il se passe quoi ?
-        Non mais rien. Enfin, je t’expliquerai.
-        Mais c’est grave ?
-        Ça dépend pour qui…
-        Tu me fais peur là… Tu ne peux pas juste me dire vite fait ?
-        Non mais t’inquiète, ce n’est pas aussi grave que tu le penses. Mais vraiment, il faut que je te laisse. À ce soir alors ?
-        N’oublie pas de m’appeler hein…
-        Promis, dit la petite blonde en raccrochant.

Elle dépose alors son téléphone portable sur la table basse avant de quitter le canapé pour rejoindre sa belle-mère dans les escaliers.

-        Qu’est-ce que tu fais ? demande l’adolescente.
-        De quoi ? Pardon…
-        Tu fais quoi là ?
-        Rien… Je pensais à des trucs.
-        À quoi comme trucs ? demande Alice.
-        À des trucs.
-        Tu te demandes si tu as bien fait de rester là et de laisser une chance à papa ?

Jenifer baisse le regard pour le reporter sur ses chaussettes.

-        Fais-nous confiance, on va tout arranger avec mamie, sourit Alice.
-        Je sais que vous allez tout faire pour. Mais vous ne pourrez jamais contrôler les sentiments de ton père. Même s’il arrête de voir Sandrine, ça n’enlèvera pas l’amour qu’il lui porte. Et dans tous les cas, je n’ai pas envie de me marier avec quelqu’un qui en aime une autre.
-        Non mais on ne va pas simplement se débrouiller pour qu’il arrête de lui parler. On va surtout se débrouiller pour qu’il comprenne qu’elle ne mérite pas son amour.
-        Mmmh… soupire Jen.

Elle appuie sa tête contre le mur en fermant un peu ses yeux, probablement pour réfléchir à la situation. Mais elle les réouvre peu de temps après en entendant la porte d’entrée s’ouvrir. Elle a peur que ce soit Nicole. Rien n’est prêt pour l’accueillir et elle sait parfaitement que Sébastien ne va pas sauter de joie en la voyant. Mais en voyant Samuel aller vers l’entrée en tendant les bras, elle se doute que c’est le beau brun qui vient d’arriver.

-        Bah t’es tout seul ? s’étonne Seb en soulevant son fils.

Il s’avance ensuite un peu dans le salon avant d’apercevoir Jenifer et Alice, installées dans les escaliers.

-        Bah qu’est-ce que vous faites là ?
-        Rien, on discute, répond Alice.
-        Vous savez qu’on a un canapé ? C’est plus confortable pour discuter, sourit-il.

Alice quitte donc les marches pour aller s’installer dans le salon. La jolie brune la regarde faire quelques pas avant de commencer à se lever à son tour.

-        Ça va chaton ? demande Seb.
-        Oui, oui, ça va. Et toi ? C’était bien chez tes beaux-parents ?
-        Arrête. Ce ne sont plus mes beaux-parents depuis bien longtemps, rit Seb.
-        Tu ne veux pas les inviter à manger dimanche peut-être ?
-        Jen… J’y suis juste allé pour aider Sandrine à transporter le meuble.
-        Et ça vous a pris l’après-midi ?
-        Une grande partie oui. Ses parents habitent au quatrième étage sans ascenseur. Alors, le temps que j’aille la chercher, qu’on charge le meuble dans la voiture et qu’on le monte chez ses parents, ça nous a pris plusieurs heures.
-        Peut-être, mais après tu es resté avec eux, tu as bien discuté et tu as passé un super après-midi pendant que nous on t’attendait ici.
-        On a discuté à peine cinq minutes Jen. Juste le temps de boire un verre d’eau. On est repartis tout de suite, justement parce que je voulais venir répéter notre ouverture de bal avec toi.
-        C’était avant qu’il fallait la répéter. Maintenant c’est trop tard, souffle Jen.
-        Pourquoi c’est trop tard ?
-        Parce que. Je n’ai plus envie là Seb.

Y'a comme un hic : C'est pas logique. TOME 2 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant