Y'a comme un hic : C'est pas logique. TOME 2 [Terminée]

Chapitre 22

       Nous sommes aujourd’hui le mercredi 07 septembre. Il est 14 heures et Alice marche seule dans les rues de Paris afin de rejoindre sa mère dans un bar. Une fois arrivée à destination, elle jette un regard autour d’elle mais aucun visage familier ne semble être arrivé. Elle s’installe donc seule à une table sur la terrasse. Comme d’habitude, Sandrine est en retard. Peut-être qu’elle a oublié leur rendez-vous. Elle semble avoir une très mauvaise mémoire. Cela ne parait donc pas impossible. Alice sort alors son téléphone portable de son sac et elle regarde si elle n’a pas un message ou un appel manqué de sa mère qui la préviendrait de son retard. Mais elle n’a rien. Alors elle hésite. Est-ce qu’elle doit l’appeler ? Elle n’a, pour le moment, que dix minutes de retard, alors elle va peut-être attendre encore un peu, non ? Tout en réfléchissant, elle regarde autour d’elle, cherchant désespérément sa mère. Enfin elle la voit. Sans se presser, Sandrine rejoint sa fille, le sourire aux lèvres.

-        Salut ! dit-elle en faisant la bise à Alice.
-        Salut, ça va ?
-        Oui, j’ai pleins de choses à te raconter, sourit Sandrine en s’installant face à sa fille. Tu as déjà commandé ?
-        Non, pas encore.
-        Tu bois de l’alcool ?
-        Non, je n’ai que 15 ans, soupire Alice.
-        Ah oui c’est vrai. C’était la rentrée il y a quelques jours, non ?
-        Si, lundi.
-        Tu es passée en quelle classe ?
-        En seconde.
-        Ah bah tu es assez grande pour l’alcool alors.
-        Mais je vais prendre un jus de fruit, ce sera très bien.

Sandrine sourit et elle passe commande auprès du serveur. Il revient rapidement avec leurs verres et Alice soupire. Sa mère ne se souvient de rien. Lundi soir, quand elle l’a eue au téléphone, elle lui a déjà dit qu’elle rentrait en seconde, mais visiblement, ça lui est sorti de la tête.

-        Ton père travaille aujourd’hui ? demande Sandrine.
-        Oui.
-        Il faudra que j’aille à son cabinet alors.
-        Pour qu’il te fasse un arrêt de travail ?
-        Ouais. Surtout que je ne suis pas allée travailler hier non plus, rit-elle.
-        Pourquoi ?
-        Ma meilleure amie avait des réductions dans un magasin et elles n’étaient valables qu’hier. Donc, pas le choix.
-        Ah… Ouais… soupire Alice.
-        D’ailleurs, moi j’en aies pour lundi prochain, tu veux m’accompagner ?
-        J’ai cours.
-        Et alors ? Elles ne sont valables que lundi, on ne peut pas faire autrement.
-        De toute façon j’ai assez de vêtements. Ça ira.
-        Ah ouais ? C’est ton père qui te les achète ?
-        Parfois. Sinon c’est Jen.
-        Ah… Je vois… Faire du shopping avec une star, ça ne doit pas être très discret.
-        Je n’ai pas souvent fait du shopping avec elle. Elle m’achète souvent des choses sans que je ne sois avec elle. Comme on a les mêmes goûts, c’est facile pour elle.
-        Mmmh… Et elle te les offre, comme ça ? Sans raison ?
-        Euh… Oui. Enfin parfois c’est pour mon anniversaire, ou quoi, mais la plupart du temps, oui, c’est pour me faire plaisir.
-        C’est quand ton anniversaire ?

Surprise par la question, Alice lève la tête vers sa mère. C’est elle qui l’a mise au monde, elle devrait tout de même être la mieux placée pour connaitre ce genre d’information.

-        Le 21 mai, souffle la petite blonde.
-        Mai ? Tu n’es pas née en janvier ?
-        Non. C’est papa qui est né en janvier.
-        Tu es sûre que tu es née en mai ? Si ça se trouve ton père ne t’a jamais souhaité ton anniversaire à la bonne date, rit Sandrine.
-        Je suis sûre et certaine. Papa ne se trompe pas sur ce genre de chose.

Sandrine acquiesce sans grande conviction avant de se lancer dans un long monologue qu’Alice n’écoute presque pas. Comme d’habitude elle lui parle de ses soirées alcoolisées et cela ne donne pas envie de boire. Heureusement pour la petite blonde, elles sont interrompues par un homme qui s’approche d’elles.