Chapitre 9: Weasley Est Notre Roi

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Le match de quidditch qui opposerait Serpentard à Griffondor approchait et par conséquent, l'Armée de Dumbledore se réunissait moins pour laisser le temps aux deux équipes de s'entraîner. Snape et McGonagall se battaient pour réserver le terrain à leurs équipes respectives.
Aelyn sentait que Ron, devenu gardien pour les griffondors, était très tendu.
Les serpentards profitaient de cet avantage pour lui mener la vie dure, ce qui n'améliorait pas son cas.
Harry et Aelyn ne cessaient de lui répéter que le premier match était toujours stressant mais que toit irait bien, poirtant le jeune Weasley n'était pas dupe.
Aelyn, le jour du match, avait encouragé ses coéquipiers en leur demandant de jouer sans tricher et fair-play, ce n'était pas gagné mais qui ne tente rien n'a rien, s'était dit la jeune fille. Elle leur avait rappelé ses attentes et, entraînés comme ils l'étaient, elle était confiante.
Ainsi, elle se retrouva sur son balai, batte en main à frapper les cognards avec force. Les poursuiveurs de Serpentard marquèrent et les spectateurs serpentard hurlèrent de joie dans les gradins. Ils commencèrent à chanter "Weasley est notre roi", une chanson idiote mise au point avant le match qui ridiculisait Ron et qui montrait l'incapacité de ce dernier à stopper le souaffle. Serpentard marqua une seconde fois. Le défaut fatal de ses coéquipiers, et Aelyn en avait conscience, était le fait qu'ils se déconcentraient dès qu'ils avaient l'avantage. Elle hurla à Drago de la fermer –il avait entreprit de chanter, lui aussi– et de se concentrer sur le vif d'or.
Angelina marqua. Serpentard aussi. Puis une quatrième fois.
Soudain, Aelyn vit Harry plonger. Il attrapa le vif d'or et Goyle, dans un excès de rage, lui balança un cognard, qu'il évita.
Drago, sans écouter les mises en garde d'Aelyn, provoqua Harry et les jumeaux Weasley. George et Harry lui sautèrent au cou et, Fred aurait fait de même, si Angelina ne l' avait pas retenu fermement.
McGonagall était furieuse.
Aelyn réunit son équipe dans les vestiaires.
"Tout d'abord, je tenais à féliciter ceux qui ont joué correctement. Miles, tu as arrêté des magnifiques offensives. Vous, poursuiveurs, avez marqué de nombreuses fois en peu de temps. Il faut que vous poursuiviez ainsi", leur dit-elle.
Aelyn attendit quelques instants avant de poursuivre :
"Je suis d'accord que nos camarades dans les gradins ne nous ont pas aidés en chantant à tue-tête, mais en aucun cas, VOUS NE DEVEZ CHANTER AUSSI !"
Elle avait hurlé en fusillant Drago du regard.
"Et je souhaite vous dire que je suis contre les excès de rage, alors Goyle, la prochaine fois, si tu souhaites ranger les cognards, vise les vestiaires et non la tête de nos adversaires", ajouta la jeune fille.
Elle marqua une pause.
"Je vous demande seulement de respecter vos adversaires pas de les aimer. Et rappelez vous que cela doit être une chance de jouer pour votre maison, il y a des tas d'autres étudiants qui adoreraient. Vous n'êtes pas irremplaçables, message reçu ?" déclara Aelyn. "Après, le chœur des grenouilles vous accueillera peut-être, certains d'entre vous pourraient s'éclater".
Drago devint écarlate.
Les joueurs de Serpentard regagnèrent leur salle commune et Aelyn alla retrouver ses amis.
Le lendemain, Aelyn apprit que Harry, Fred et George avaient été bannis.
"Comment ça bannis ?" hurla-t-elle.
"Ombrage s'est mêlée de leur punition et elle les a bannis de l'équipe", expliqua Ginny.
Elle se rua dans les quartiers de son père où elle fit les cent pas en s'exclamant :
"On ne peut pas la laisser faire ! Elle mène une dictature dans Poudlard ! C'est inadmissible !"
Snape l'écoutait sans vraiment lui prêter attention d'un air qui signifiait : cause toujours.
"Pourquoi Dumbledore la laisse faire ?" s'écria-t-elle, pour attirer son attention.
"Aelyn, Dumbledore est occupé. Ouvre les yeux. La situation ne se résume pas à l'école. Une guerre se prépare dehors".
"Une guerre ?" répéta Aelyn, abasourdie.
Snape hocha la tête en buvant une gorgée de thé comme si le fait qu'une guerre se préparait était un évènement absolument normal.
Encore choquée, Aelyn décida d'aller faire un tour et apprit qu'Hagrid était de retour.
Elle courut jusqu'à la cabane du demi-géant et tambourina à la porte.
Hagrid venait de recevoir la visite de Harry, Ron et Hermione.
La jeune fille lui conta les récents événements, sa dispute avec Leven, la dictature d'Ombrage qui se faisait appeler Grande Inquisitrice et sa capacité à se transformer en panthère.
"Dis moi qu'tu rigoles ?" demanda Hagrid en souriant de fierté.
"Malheureusement, elle ne sors que quand je suis en colère", expliqua le jeune serpentard. "Je dois apprendre à la contrôler pour pouvoir devenir panthère quand l'envie me prend ou éviter qu'elle surgisse en plein cours par exemple".
Hagrid éclata de rire en lavant les tasses.
"Tu n'parles pas d'vécu, si ?" dit-il en souriant.
Aelyn lui adressa un clin d'œil.
"Surtout, comme c'est un animal sauvage, tu n'dois pas lui montrer qu' t'as peur. Concentre-toi sur les sensations que tu r'ssens quand tu te transforme et tu y arriveras", conseilla Hagrid. "Le professeur McGonagall doit pouvoir t'aider".
Aelyn aquiesça, elle n'y avait pas pensé mais son professeur de métamorphose était la mieux placée pour l'aider. Elle se promis d'aller la trouver plus tard.
Le jour suivant, en cours de soins aux créatures magiques, Hagrid leur montra des Sombrals, les créatures qui tiraient les diligences
"Qui peut les voir ?" interrogea-t-il.
Peu de personnes levèrent la main, Aelyn, Neville, Harry, Théodore Nott et un autre élève dont Aelyn avait oublié le nom.
"Qu'est-ce qu'on est censés voir ?" interrogea Drago de son ton hautain.
"Des hippogriffes en maillot de bain", répliqua Aelyn d'un ton sec.
Leven rit et Drago parut éffaré.
Hagrid pointa un tas d'ossements et leur expliqua que les sombrals étaient attirés par le sang.
"Les personnes qui peuvent voir les sombrals sont les les personnes qui ont vu la mort", récita Hermione.
Elle fut interrompue par un "hum hum".
Ombrage était là, son carnet en main.
Elle posa des questions à Hagrid puis à Pansy et d'autres Serpentards sur le cours de soins aux créatures magiques. Aelyn entendit Pansy insister sur le fait que les élèves avaient peur de leur professeur et qu'ils ne comprenaient pas tout.
Aelyn sentait sa colère monter, son sang bouillir, son poul s'accélérer et –
Leven posa une main sur son épaule.
"Tout va bien, ignore la et tout ira bien", souffla le jeune garçon et Aelyn sentit son cœur se calmer, sa respiration ralentir.
Elle réussit à se controler jusqu'à la fin du cours. C'était une grande avancée dont elle se sentait fière.

Aelyn Evans cinquième année à Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant