Chapitre 2:La Pièce Secrète

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Durant le début du mois d'août, Snape s'absenta plusieurs fois, pour des réunions de l'Ordre ou pour sa mystérieuse mission.
Un matin de la mi-août, il partit après le dîner. Aelyn n'ayant plus rien à lire, décida d'aller faire un tour dans le bureau de son père pour chercher un livre.
Elle entra et prit le temps de lire les titres des livres entreposés dans toute la pièce. Ils parlaient tous plus ou moins de magie noire et de potions mortelles ou rares. Entre deux volumes poussiéreux, Aelyn remarqua un petit livre blanc intitulé "Le language victorien des fleurs".
Clairement rien à voir, songea Aelyn.
La jeune fille le prit et le feuilleta. Des schémas de plantes, de fleurs avec leurs noms, leurs propriétés et leurs significations. Aelyn allait remonter avec quand elle remarqua un petit bouton noir dans la place vacante du livre. Elle le pressa doucement. Un pan de la bibliothèque recula sans bruit et pivota sur lui même pour laisser place à une porte de métal. Il y avait un code de huit lettres à entrer et des lettres de feu apparurent.
"Je suis le symbole d'un amour perdu dans les regrets" lut la jeune fille.
N'ayant aucune idée de ce que pouvait être le code, elle pressa à nouveau le bouton noir et la bibliothèque reprit sa place initiale.
Aelyn regagna sa chambre et lut le livre qu'elle avait emporté. Elle n'arrêta pas une seconde pour tenter de le finir avant le retour de son père afin de ne pas devoir trouver une excuse idiote.
Vers minuit, elle entendit du bruit, elle posa son livre et se tourna dans son lit sans bruit. Son pas, d'ordinaire léger, était lourd et irrégulier comme s'il était fatigué, ce qui devait vait être le cas. Elle entendit la porte de la salle de bain claquer et se risqua à jeter un œil dans le couloir.
Elle écarquilla les yeux, il y avait du sang sur le mur. Elle referma en hâte, haletante.
Qu'est ce qui se passait ?
Elle se rallongea dans son lit en serrant sa baguette comme pour se rassurer.
La porte de la salle de bain s'ouvrit et Aelyn supposa que son père s'était couché.
Elle ralluma la lampe de chevet et terminait son livre quand un paragraphe attira son attention.
    L' Asphodèle est un type de Lily, elle peut être utilisée dans de rares potions et signifie dans un sens peu connu :
    "Mes regrets te suivront jusqu'à la tombe".
Aelyn relut le passage plusieurs fois. L' Asphodèle était un type de Lily *. Une fleur, certes, mais aussi l'amour perdu de son père. Elle repensa au message de feu, je suis le symbole d'un amour perdu dans les regrets. Aelyn sourit, elle avait trouvé le code. ASPHODEL **. Huit lettres. Ça ne pouvait pas être une coincidence. Elle s'endormit, fière d'elle.
Elle s'était levée le plus tôt possible afin de replacer le livre de son père puis avait déjeuner et s'était installée dans le canapé pour dessiner.
Il était presque dix heures et demie et Snape n'était pas levé, cela ne lui ressemblait pas. Elle allait monter quand elle entendit du bruit depuis le bureau. Son père se tenait là, il préparait une potion. Le maître des potions agitiait sa baguette d'une main experte.
La jeune fille entra. Il s'arrêta net.
"Alors ta mission s'est bien passée ?" interrogea la jeune sorcière.
"Bien", répondit son père, sèchement.
"On a pas la même définition pour le mot bien", fit remarquer la jeune fille. "Il y avait du sang sur le mur en haut."
"Je ne vois pas de quoi tu parles".
"C'est drôle, je suis sûre que tu vois de quoi je parle."
Il y eut un silence puis Snape déclara :
"Le s– Il n'était n'était pas trop d'humeur."
Elle allait demander ce qu'il entendait par là, quand elle se souvint des paroles de Molly Weasley ; le professeur Snape est notre espion.
"Tu espionnes Voldemort?" interrogea-t-elle.
"Ne l'appelle pas comme ça," la prévint-il.
"Tu l'espionnes ?" répéta Aelyn.
"Oui et non," répondit-il froidement. "J'ai repris mon poste d'ancien mangemort sur ordre de Dumbledore. C'est un rôle déjà assez dangereux sans que tu t'y mettes aussi. Le seigneur des ténèbres pense que j'espionne Dumbledore pour son compte alors que –"
"Oui, j'ai compris. En résumé tu risques ta vie à longueur de journée. Et tu rentres en sang", coupa-t-elle.
"C'est parfaitement bien résumé et pour ta gouverne ce n'était pas le mien."
Aelyn retourna au salon, sans un mot de plus, pour terminer son dessin. L'après-midi, alors que son père venait de partir faire un compte rendu à Dumbledore, Aelyn tenta sa chance. Elle se faufila dans son bureau et entra le code qui apparut quand elle eut pressé le bouton secret. Elle entra les huit lettres; A, S, P, H, O, D, E, L.
Tout d'abord, rien ne se produisit puis, la porte de métal coulissa et Aelyn entra.
C'était une pièce sombre sans fenêtre, de taille moyenne et très froide. Des lueurs vertes magiques illuminaient la pièce comme dans la salle commune de Serpentard. Il y avait partout des bocaux, des fioles et des récipients avec des ingrédients tous plus étranges les uns que les autres. C'était donc là qu'il gardait le gros de sa réserve d'ingrédients de potions.
Sur un mur, un masque de mangemort avait été accroché. Aelyn frissonna en le voyant. Des parchemins étaient roulés sur une table  et tout au fond de la pièce, se trouvait un piano. Une fleur de Lys séchée décorait son bois noir. Aelyn sourit. Elle passa en revue tous les objets de la pièce et découvrit, à moitié cachée, une pensine. Semblable à celle de Dumbledore.
En sortant, elle referma bien tout derrière elle et remonta sans laisser de traces de sa venue.
Le soir, alors qu'elle dînait, son père rentra en posant sur la table ses affaires de cinquième année qu'il avait acheté sur le Chemin de Traverse.

*Lily, en anglais, fleur de Lys.
**Asphodel est l'équivalent anglais du mot Asphodèle, français.

Aelyn Evans cinquième année à Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant