La nouvelle année avait commencé, cela faisait un mois que Noël était passé, et donc les Blake et les Rivera vivaient ensemble depuis trois mois, quand aux deux femmes, elle se connaissaient depuis plus d'un an, et sortait ensemble depuis dix mois. Ely et Adèle étaient passé en année supérieure, ils étaient les meilleurs de la classe, et se faisait la guerre pour la première place, à chaque contrôle l'autre passait au dessus, et les deux s'amusaient de la situation. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, l'apprivoisement était fini, maintenant ils étaient presque amis, mais des amis qui savaient aussi se battre et se disputer fortement et régulièrement. Et si cela pouvait agacer leurs mères, ces dernières étaient aussi heureuses de voir que les deux se soutenaient l'un l'autre face à elles, et savaient rire de pas grand chose ensemble.
Ce soir là, les devoirs finis, leur exposé commun terminé, ils s'étaient vautrés dans le pouf de la chambre d'Adèle, alors que Galia travaillait à la table basse du salon, pendant que la blonde préparait le repas. Les deux enfants discutaient de tout et de rien depuis un moment, quand le silence s'installa.
-Tu connais bien ta mère? Demanda Ely, allongé sur le dos, regardant le plafond.
-T'es sérieux là? S'étonna Adèle, en tournant la tête vers lui. On vit avec elle tout les jours, évidemment que je la connais bien, et toi aussi.
-Non, je parle pas de Luna, je parle de ta seconde mère. Rétorqua Ely en tournant la tête vers elle.
-Oh.. Soupira la blondinette en venant regarder le plafond. Non, je la connais pas bien. J'ai que de vague souvenir d'elle. Nina s'est barrée quand j'avais trois ans, alors tu sais j'ai des souvenirs très très vagues. Expliqua-t-elle. Mais je sais que Nina et ma mère se sont aimées, vraiment aimées, tellement qu'elles se sont mariées jeunes, et qu'elles voulaient un enfant. Mais ma mère m'a plus aimée que Nina je pense.
-Tu la nommes Nina et pas maman? Interrogea Ely.
-Non, c'est pas ma mère. Répondit Adèle.
-Parce qu'elle a aucun lien biologique avec toi? Questionna le jeune garçon.
-Oh non ça je m'en fou. J'ai aucun lien biologique avec Gal', pourtant je la considère comme ma deuxième maman, tout comme je ne considère pas mon père biologique comme mon père. Fit bêtement la jeune fille, comme si c'était logique. Si je la considère pas comme ma mère c'est parce qu'elle nous a abandonnées du jour au lendemain, ma mère a tout sacrifié pour moi, elle a toujours tout fait pour que j'ai tout ce dont j'avais besoin, tout pour mon bonheur. Mais pas Nina, elle a la moindre difficulté elle s'est barrée. Expliqua-t-elle.
-Je comprends. Répondit Ely en se mettant à fixer le plafond. Je...Ta mère te parle de Nina des fois? Demanda-t-il.
-Non, à moins que je lui pose des questions, là elle répond, mais elle en parle rarement d'elle même. Expliqua Adèle. Des fois elle en parle parce qu'elle raconte une histoire qui lui aie arrivé et comme à l'époque elle était avec Nina, elle parle d'elle, mais c'est tout. Remarqua-t-elle.
-Au moins elle en parle. Soupira le jeune homme.
-Pourquoi tu dis ça comme ça? Demanda Adèle.
-Je ne sais rien de mon père. Je sais qu'il a abandonné ma mère, et je sais qu'il s'appelait Daniel parce que mon grand père me l'a dit, mais c'est tout. Marmonna Ely. Ma mère n'en parle jamais, c'est comme tabou.
-Tu lui en as déjà parlé? Questionna la blondinette.
-Les rares fois où j'ai essayé elle est devenue bizarre. Expliqua Ely.
-Bizarre? Interrogea Adèle.
-Soit elle panique, parle dans tout les sens, genre c'est à peine compréhensible ce qu'elle dit, elle parle sans s'arrêter et t'as pas le temps de parler. Soit elle se fige, elle dit pas un mot, elle respire à peine avant de se lever et de partir. Raconta le jeune garçon. Dans un cas ou l'autre elle finit par partir, et quand je la revois après elle fait comme de rien. Ajouta-t-il dans un soupir.
VOUS LISEZ
Vies de femmes. Et de mères.
RomanceUn coup de foudre, brutal, impensable, en des circonstances peu probables et pourtant si intense qu'il est inévitable. Mais tomber amoureuses ne peut être leurs priorités. Un bonheur ne vient jamais sans problème. "Toi et moi. Et puis les enfants. D...