15 : Interrogés.

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Un mois était passé. Un mois que Adèle avait revu Nina, mais rien n'avait changé elle ne la considérait pas comme sa mère et ne voulait pas la rencontrer, sa famille s'était les Rivera et sa maman -qui elle s'assurait tout les deux jours que c'était bien le souhait de sa fille. Un mois que Ely avait dit à la blonde qu'il l'aimait et que c'était sa mère aussi, et depuis ça, la jeune femme était toujours plus affectueuse et tendre avec lui, ça faisait des mois qu'il était comme son fils pour elle, mais elle n'avait pas osé se comporter comme tel, ce qu'elle faisait plus aujourd'hui. Un mois que Galia savait pour le retour de Nina, et même si elle et Luna en avaient beaucoup parlé, que la blonde l'avait rassurée encore et encore, la brune continuait d'avoir peur. Il lui arrivait de se réveiller en pleine nuit, haletante, et paniquée, après un cauchemar dans lequel elle voyait Luna l'abandonner pour retrouver Nina, avec Adèle. Et à chaque fois, Luna se réveillait, l'enlaçait, lui susurrait qu'elle était là, qu'elle n'allait nul part, qu'elle ne la quitterait jamais et que tout allait s'arranger. Mais la venue répétée de Nina chez elle, à la boutique de Luna, où à la sortie de l'école n'aidait pas. Galia s'inquiétait, et Luna aussi à force. Après sa première venue, Nina s'était repointée à leur appartement six fois dans la première semaine, et Luna l'avait toujours envoyée bouler. Puis la semaine d'après elle était venue à la boutique, manque de chance la troisième fois, elle était arrivée quand Galia était là, et celle ci avait péter un plomb, et avait même fini par sortir son téléphone pour appeler la police, alors Nina était partie en disant qu'elles le veuillent ou non, elle finirait par réussir à voir Adèle. Et c'est comme ça que deux jours après, quand Galia était arrivée à l'école un soir, pour récupérer son fils et sa fille, Adèle l'était et se définissait comme telle, elle avait trouvé cette dernière essayant d'échapper avec l'aide d'Ely à Nina. Quand Adèle avait vu Galia, son premier réflexe avait été de courir vers elle en tirant Ely, et hurlant un long "mama" qui était preuve qu'elle se sentait délivrée. La brune avait ordonnée à l'école de ne pas laisser Nina approcher les enfants, celle ci s'était enfuie avant que Galia ne puisse lui parler. En rentrant, Adèle était restée silencieuse longuement, la brune avait expliqué la situation à sa compagne, et ensemble elle avait décidé de parler à leur fille. Cette dernière était d'abord restée silencieuse avant de péter un plomb, elle avait été une boule de colère et de haine durant toute la soirée, elle avait crier en disant qu'elle voulait plus revoir Nina, plus lui parler, plus qu'elle l'approche. Et depuis deux semaines étaient passées, et Nina continuait de venir n'importe où à n'importe quel moment dans l'idée de voir sa fille, elle pensait qu'une fois Adèle auprès d'elle, Luna reviendrait aussi, et elle retrouverait ainsi sa famille. Seulement plus elle approchait les Blake et les Rivera, plus Luna et Adèle la haïssaient.

Ce dimanche soir là, la petite famille avait réussi à oublier Nina, jouant à un jeu de société autour de la table basse du salon, avec les grands-parents.

-Maman, mama, on pourrait avoir un chocolat? Demanda Ely.

-Oui mon coeur. Accepta Galia, assise près de sa compagne, qui était complètement figée. Elle sortit de la table une boite avec des chocolats alors que leurs familles gloussaient en voyant la blonde. Elle passa un bras autour de cette dernière et embrassa sa joue. Ma fleur, faut t'en remettre.

-Je...mais...tu...il..Bégaya Luna en pointant le jeune garçon du doigt.

-Tu bugges Lu'. Se moqua sa soeur.

-Pourquoi elle bugge Lu', maman? Demanda Ely en relevant la tête du jeu, elle vit le doigt pointer sur lui. C'est ma faute?

-Non chéri. Assura Galia, gloussant. Mais tu l'as appelée "mama" tu l'avais jamais fais devant elle, alors elle est très surprise. Expliqua-t-elle.

-Ah ouais, c'est vrai. Gloussa Ely avant de se lever pour embrasser la joue de la blonde. Adèle appelle maman, mama, et moi bah c'est toi mama. Sourit-elle en rasseyant.

Vies de femmes. Et de mères.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant