21 Décembre

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Comme chaque soir lorsque je rentre des cours, j'ai ma petite routine. Je passes devant l'école primaire, puis devant l'église, la mairie, et enfin je bifurque, m'éloignant un court instant du centre ville afin de me rendre à mon domicile. J'emprunte une ruelle que personne, mise à part moi et mes voisins n'a l'habitude de prendre. Mon cauchemar d'hivers après les cours ne durait que deux minuscules kilomètres, et lorsque je passait enfin le pas de ma porte, je m'enfermais a double tours dans mon petit appart de 20m². Ma respiration était toujours haletante. Je n'aimais pas ce côté creepy que renvoyait cette ruelle, l'obscurité me fais peur, tout peu s'y cacher sans que l'on ne le voit.

Je me pose à mon bureau réalisant mes devoirs comme la brave petite élève que je suis, m'asseyant sur une chaise qui pousse à chaque fois, ce fameux crissement assez désagréable. Cela me prend en générale une bonne heure et ce, quelque soit le jours de la semaine. La tête pleine, je me fais à manger, rien de bien faramineux mais le cœur y est, puis je m'installe dans mon lit quasiment accolé au bureau, et m'évade devant une série Netflix.

Ce 21 décembre dernier, alors que je venais d'achever mon dernier jours d'école avant les vacances de Noël, j'ai dû repousser au lendemain mon retour dans ma ville natale, puisque je devais me rendre à une soirée que mes camarades de classes on organisés afin de fêter les vacances. Le thème était bien évidemment Noël et pour l'occasion j'allais revêtir mon plus beau déguisement de mère noël, légèrement sexy mais non provocateur. Heureusement, j'avais prévus un long manteau pour le chemin, car dans cette grande ville qu'est Lyon, quand tu es une femme, les rues sont souvent mal fréquentées, et si tu as le malheur de montrer un léger décolletée, aussi innocent soit-il, tu ne sais pas comment tu peux finir.

C'est l'esprit en fête que j'ai décidée de prendre la route en direction de cette fameuse soirée. Mon toc m'assura que ma porte d'entrée était bien fermée, j'ai descendu les quelques marches qui me séparait d'une fraîche nuit. J'ai croisée un homme qui montait, il m'a sourit et salué, j'ai alors fais de même, et me suis retrouvé devant la porte de l'immeuble qui reste, depuis une semaine plus ou moins, ouverte, puisque le pêne de la serrure avait sauté. Je me suis un peu énervée et inquiétée de m'en rendre compte, le proprio m'avait assuré qu'il s'était occupé de cette réparation deux jours au paravent.

Les vingt minutes de marche qui me séparaient de l'immeuble dans lequel, les voisins ne vont pas cessez de se plaindre au fur et à mesure de la soirée, sont passées aussi vite qu'une Tesla sur une autoroute. Mes écouteurs sans fil me jouaient ma playlist du moment, lorsque sans même m'en rendre compte, une porte en bois se présentait à moi avec un boîtier sur lequel, un code était demandé pour que le sésame ne daigne s'ouvrir. Evidemment, le code m'était complètement inconnus et à l'inverse des séries télévisés, ici, il n'y avait pas de balcon où, en poussant légèrement ma voix, une âme charitable aurait pu m'ouvrir. Par chance, un petits groupe de camarade que je reconnu, est arrivé lorsque je venais de sortir mon iPhone afin d'appeler mon hôtesse. Le code fût taper trop rapidement pour avoir le temps de le mémoriser, mais cela ne faisait rien, la porte m'étais grande ouverte à présent. J'ai passée un assez bon moment, j'ai bu, raisonnablement, du moins, je le pensais.

Aux alentours de deux heures, j'ai pris la décision de retrouver mon bon lit douillet, j'ai alors dis au revoir à tous le monde, en leurs souhaitant de bonnes vacances. Au moment de partir, j'ai eu une étrange sensation, celle de ne pas rentrer toute seule, j'ai alors proposée au rugbyman du lycée de me raccompagné, et le beau Lucas a accepté ma proposition, il avait tout de suite compris. Sur le chemin du retour, Lucas me parla, parla, parla, et moi je buvais ses paroles, le tue l'amour c'est qu'il devait me soutenir, car, sans que je ne m'en soit aperçu, le paysage s'était mis à tanguer plutôt fort, j'ai, sans nul doute eu la même impression que les passagers du Titanic lorsque l'insubmersible a touché l'iceberg.

Tel un gentleman, Lucas me raccompagna à ma porte, j'insérai la clé dans la serrure, après de multiples essaies, et tourna, « Clic » la porte s'est alors ouverte, étrange, il m'avait semblé avoir fait deux tours, mais dans l'état d'ivresse où je me trouvais, j'ai eux comme explication logique, que j'étais trop pressée lorsque je suis partie, tout simplement. J'ai remerciée Lucas et, sans même avoir pris le soin d'allumer, me suis glissée sous mes draps, mon téléphone encore dans ma poche interne de manteau que j'avais gardé sur moi, afin de me réchauffer un peu, ce soir d'hiver était très froid.

J'allais fermer les yeux lorsque j'ai entendu le bruit de ma chaise de bureau, comme si quelqu'un venait de s'asseoir. En une fraction de seconde, tous l'alcool que j'avais incorporé s'est volatilisé. Je venais de me rappeler de mon toc lorsque j'étais partis, je vérifie toujours qu'il y ait bien deux tours, et là, un seul m'a suffit à ouvrir la porte. Je me suis crispée de plus en plus, me recroquevillant en position fœtale du côté opposé au bureau. J'ai rabattus ma grosse couette sur mes épaules. Je pouvais percevoir une respiration très lente et qui se voulait la plus silencieuse possible, elle se rapprochait de plus en plus de moi, et alors que je sentais se vent chaud et humide me toucher la nuque, j'ai réussis à sortir mon téléphone de ma poche et avec la plus grande délicatesse dont j'ai pu faire preuve, j'ai demandé à Lucas de remonter en quatrième vitesse.

Un poids s'est écrasé sur le matelas juste à côté de moi, et un parfum qui m'était familier flottait dans l'air. Je l'avais déjà inhaler quelques heures plus tôt, dans les escaliers, l'homme que j'avais croisé, c'était lui qui se trouvait à quelques centimètre de moi. J'ai fermé très fort les yeux et j'ai priée pour me réveiller de ce cauchemar, lorsque d'un coup, la porte que j'avais fermée à double tours à sautée. J'entendis la voix de Lucas qui m'appelait, lorsque la lumière s'est mise à brillée, mon rugbyman poussa un crie de colère, le poids que je sentais quelques secondes plus tôt avait disparut, un gros bruit sourd à tout de suite retentis, j'étais toujours recroquevillée et je ne voulais pas rouvrir les yeux.

Lucas à finit par me rassurer et m'a conseillé d'appeler la police, ce n'est que lorsque je me suis retourné pour voir l'homme qui m'avait sauvé, que je me suis rendu compte qu'il était au sol, plaquant se pervers à terre.

J'ai alors appelé les forces de l'ordre, leurs ai expliqué la situation dans laquelle je me trouvais. Les sirènes ont éclaircies ma rue une dizaine de minutes plus tard.

Le proprio qui résidait à l'étage du dessus et qui avait dû être réveillé par le plaquage de Lucas, est apparut à l'encadrement de ma porte en même temps que la police.

Finalement il s'avérait que le proprio avait bel et bien fait réparer la porte de l'immeuble, mais elle avait à nouveau été dégradée le jours d'après.

Mon agresseur, si on peut l'appeler ainsi, était bien connus des forces de l'ordre, il avait déjà été arrêté à multiples reprises pour agression sexuelle, cette fois-ci, ma routine m'a jouée défaut, l'homme en question à pus se faire une idée de mes habitudes et en tirer un plan machiavélique.

Après cette histoire, Lucas et moi nous nous sommes vachement rapprochés, et j'espère m'en approchée encore d'avantage dans le futur. Mon héro.  

La pire soirée de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant