La réalité frappa t-elle un éclair d'orage sur un arbre déjà brisé de part en part
Et puis, plus rien juste du noir
Un immense noir.S'en fut trop pour mon coeur.
Quand je repris connaissance une foule était autour de moi.
Je ne vois rien les yeux trop embués pour voir la moindre choseIl l'a tué
Son père l'a tuée
Il l'a battue à mort .Une centaine de sentiments me transperçaient, le choc,
et je sentais la peine me mordre le coeur et la haine absolument tout envahirTout meurtrir sur son passage
Ce n'est pas possibleJe ne peux y croire
Pourquoi elle ?
Pourquoi maintenant ?Je crois en vouloir au monde entier de me l'avoir arraché
pas seulement à son père mais au mondeEt à moi
J'éprouve une haine si puissante
Qu'elle me brûle de l'intérieurC'est par ma faute qu'elle en est arrivé là
Par ma faute qu'elle est morte à présent
Par ma faute que j'ai perdu ma raison de vivreJe ne m'en veux pas qu'avec la haine d'un seule homme
Non,
avec celle de plusieurs centaines
Plusieurs milliersMon coeur est mort avec elle
Comme si on m'avait retiré la moitié de mon coeur et de mon âme en même temps
Comme si on m'avait pris ma vie sans me l'ôter
Je suis perdu dans les abysses de mon propre coeur
Le deuil est une blessure si consumante,
une douleur si profonde qu'il est impossible de la décrireJe n'arrive plus à me contrôler
Et
Je tombeJe sombre
Car j'ai perdu ce que j'avais de plus cher
Et à présent je ne ressens que cet immense abysseLe vide qu'elle a laissé dans ma vie et le goût amer de mes larmes, qui ont tant coulé qu'elles tarissent.
A présent je me laisse porter par le vol du temps
Les minutes qui s'égrainent avec indifférence
Je me laisse couler,
et laisse mes espoirs se disperser au ventJe n'attends plus rien de l'existence
Mon coeur à la dérive ne trouve plus de point d'encrage
Je suis si loin de moi depuis qu'elle n'est pas là
J'ai perdu mon essenceDans le
néant de la déchéance .
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Coeur en guerre [ Terminé ]
Short StoryLe long du fleuve du Rhin, Première Guerre Mondiale 1921. Soldats immigrés français, sur le long d'un fleuve du côté allemand. Un regard, une braise déposée dans un coeur. Deux regards, de quoi faire exploser leurs corps. Un soldat français. Une al...