Le Royaume des Cartes Écarlate

Chapitre 2

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~~~~~~~~~~~~~~• Début •~~~~~~~~~~~~~~
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Je prends une grande inspiration et me redresse lentement. L'homme à la chemise se tient devant moi avec l'armoire à glace à ses côtés. Mon cœur bat rapidement dans ma poitrine, la colère monte en moi.

Je me dirige vers eux d'un pas déterminé, le regard de même. Je retourne Einstein et je le pousse de mes deux mains.

«Ça suffit maintenant, expliquez-moi ce qui se passe! », leur dis-je d'un ton ferme.

Les yeux de l'homme à la chemise se foncent et il saisit violemment mon bras. La douleur me fait grimacer, mais je reste debout, déterminée à obtenir des réponses.

«Écoute-moi attentivement. Je n'en ai aucune putain d'idée», dit-il d'une voix rauque. «Tout ce que je sais, c'est que nous sommes pris dans un jeu géant. Je n'ai aucune idée de pourquoi nous sommes ici, ni même qui est derrière tout ça. Je ne sais rien non plus sur la disparition de la population de Tokyo, donc arrête de me poser toutes ces questions !»

«Non, je ne vais pas m'arrêter! Y a-t-il autre chose que tu sais déjà, comme cette histoire de visa ?» Je lui demande, insistant sur chaque mot.

«Le chiffre sur la carte représente non seulement le niveau de difficulté du jeu, mais aussi le nombre de jours que tu peux ajouter à ton visa», répond-il rapidement. «Le visa est en quelque sorte un laissez-passer pour la vie ici ; tu es obligé de jouer à des jeux pour ajouter des jours à ton visa. Si tu te retrouves à court de jours sur ton visa et que tu ne joues pas à un jeu ce soir-là, tu meurs. Si tu abandonnes, tu meurs aussi. Et tu te demandes probablement comment nous mourrons si nous n'avons plus de visa ou si nous abandonnons ? Eh bien, il y a un laser qui nous tue presque instantanément.»

Il me lâche le bras brusquement et tous les deux s'en vont, passant par l'endroit où les lasers étaient précédemment présents. Apparemment, les lasers qui valident ton entrée disparaissent une fois que le jeu est terminé.

Ils partent, nous laissant là, sous le choc. Mon ami se relève lentement et sans échanger un mot, nous partons tous les deux. 

Après quelques minutes de marche silencieuse, je décide de m'asseoir par terre.

«Stella, ne t'assois pas ici, nous sommes en plein milieu de la route», me prévient Simon.

«On s'en fiche, on ne risque rien», lui réponds-je. Finalement, il s'assoit lui aussi à mes côtés. «Je ne comprends rien à tout ça...»

«Aucun de nous ne comprend. Putain! J'ai une petite sœur qui attend de mes nouvelles, elle va croire que je l'ai oubliée...», dit-il en laissant échapper sa frustration.

Je n'ai aucune idée de quoi lui dire pour le réconforter, car franchement, tout cela me dépasse complètement.

«Bon écoute-moi», commence-je d'une voix douce. «Tu sais que je ne suis pas vraiment la meilleure pour consoler les gens, tu sais que je ne sais pas trop comment faire. Je ne sais pas comment nous sommes arrivés ici ni comment nous allons faire pour en sortir. Mais une chose est sûre, nous allons tout faire pour découvrir ce qu'il se passe et tout faire pour sortir de là, d'accord ? Alors ne nous laissons pas abattre par tout ça, mais concentrons-nous sur le positif et avançons en nous concentrant uniquement sur les bonnes choses, même si c'est difficile. Je crois en nous et je suis sûre que nous allons réussir. Du moins, nous allons tout faire pour.»