D'abord, Thérèse a été ravie par l'amour. Puis, elle a pris un train. Et alors, elle a volé. Pour la première fois, elle a vu que sur son dos reposaient des ailes.Mais je ne les avais jamais vues. Parce qu'on ne regarde jamais d'où vient la lumière. Seulement ce qu'elle éclaire.
Le paysage défile.
C'est beau. Ça brûle. Des champs. Des arbres.
Vert. Bleu. Vivaces sont les cœurs, et je suis le rouge.C'est un train de campagne. Il va. Il va loin. Il va, et je veux qu'il ne s'arrête jamais.
Parce que quand le train va comme ça, vite entre les champs, vite par la terre, vite dans le ciel, j'ai l'impression que c'est moi qui court. Et alors, je peux crier.
Un regard dans le wagon. Je ne vois personne.
Alors, j'ouvre la fenêtre. Une bourrasque de vent fait valser mes cheveux et me frappe le visage.
Et alors, Thérèse crie. Thérèse hurle.
Boléros, et haut-les-coeurs!
...