Chapitre 1

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1943 :

Jude – Tu vas me manquer ! dis-je en prenant son visage en coupe et l'embrassant comme si ma vie en dépendait.

Bucky – Jude, ce n'est l'histoire que de quelques mois. Je reviendrai aussi vite que je suis partie et on pourra reprendre le cours de nos vies plus sereinement, dit-il en essayant de me rassurer.

Jude – D'accord, si tu le dis. Mais promet moi que quand tu seras de retour, tu m'aideras pour organiser notre mariage.

Bucky – Regarde-moi, m'ordonne-t-il tout en levant mon visage vers le sien. Bien-sûr que je vais t'aider, c'est NOTRE mariage. Crois-tu vraiment que je vais laisser ma future femme faire tout le travail à ma place ? me questionne-t-il.

Jude – Non, bien-sûr que non, se serait mal te connaître, affirmé-je en souriant. Je demandais seulement pour être sûr que tu rentreras bien à la maison.

Bucky – Mon amour, je te le promets. Tout se passera bien et dans quelques mois tu seras madame Barnes ! s'exclame-t-il en me faisant tournoyer dans les airs avant de me relâcher délicatement sur le sol.

Nous nous regardons dans les yeux pendant de longues secondes avant qu'un klaxon ne retentisse dans toute la résidence. C'est le taxi de Bucky. Celui qui allait prendre mon fiancé durant de longs mois loin de moi. Bucky ne perd pas de temps, m'embrasse chastement puis pose son front contre le mien avant de me murmurer : "Je t'aime mon amour". Je lui répond d'un simple baisé mais passionné avant qu'il ne se tourne vers le taxi qui l'attendait déjà.

Sans le savoir, se fut la dernière fois que j'eu l'occasion de le toucher, parler ou l'embrasser avant qu'il ne parte pour la guerre.

En effet durant les trois premiers mois, il m'écrivait souvent pour me tenir au courant de l'avancer de la guerre mais aussi pour me dire à quel point je lui manquait et qu'il avait hâte de rentrer auprès de sa fiancée.

Mais du jour au lendemain, plus rien. Plus de lettres, plus de nouvelles de mon futur mari. La panique me prenant, je n'osais pas penser au pire. 

C'est pour cela qu'avec ma merveilleuse mère, Éléanor, nous nous sommes rendus à la base militaire où James avait fait ses classes. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant Steve, mon meilleur ami dont je n'avais plus de nouvelles depuis le départ de Bucky, en train de s'entraîner.

James était un exemple pour Steve. Celui-ci voulait rejoindre son frère de cœur dans le 107ème régiment d'infanterie afin de combattre à ses côtés. Alors la section scientifique de réserve, dirigée par le docteur Erskine, lui a donné sa chance. Depuis, Steve a pris du galon et est devenue Captain America, le nouveau héros de l'Amérique.

En m'avançant prudemment, Steve me reconnaît et se précipite sur moi pour m'enlacer. Même après toutes ses semaines sans nouvelles, cela ne l'empêche pas de se réjouir de ma présence.

Steve – Jude ! Je ne m'attendais pas à te voir débarquer ici, surtout que c'est censé être interdit au public, me lance mon meilleur ami.

Jude – Je sais mais je suis très inquiète pour James. Cela fait un mois qu'il ne me donne plus de nouvelles. Je suis venue dans le but d'obtenir des informations, dis-je inquiète.

Steve – Je ne pense pas que tu es à t'inquiéter. James est un grand garçon et il sait couvrir ses arrières. Je fais la moue. Mais, voyant ta tête peut convaincue, si tu veux je peux aller demander des informations à mon supérieur.

Jude – Steve tu serai un amour de faire ça. Et ..., j'hésite avant de lui demander, c'est possible que je vienne avec toi ?

Je le sens un peu hésitant mais il accepte que je le suive, ma mère sur nos talons. Nous le suivons jusqu'à une tente où un homme d'une cinquante d'années, aigris, nous accueillent.

Steve – Colonel !

Colonel Philipps – Tiens, voilà notre porte bannière étoilée. Qu'est-ce qui vous amène soldat ?

Steve – Je voudrais la liste de ce qui sont tombés à Azano.

Colonel Philipps – Je ne suis pas à vos ordres.

Steve – Je cherche le sergent James Barnes du 107ème régiment d'infanterie. J'aimerai savoir s'il est encore vivant. B, A, R ...

Colonel Philipps – Je sais écrire.

Il marque une pause puis reprend.

Colonel Philipps – J'ai signé tellement de lettres de condoléances aujourd'hui que je ne sais plus trop où j'en suis. Mais, ce nom me rappelle quelque chose, je suis désolé.

Mon monde s'écroule, je ne peux pas y croire. Mes jambes ne me tiennent plus et Steve me rattrape avant que je ne m'écroule par terre. En me relevant, ma mère me prend dans ses bras et je ne peux plus m'arrêter de pleurer. 

Après plusieurs minutes dans les bras de ma mère, je me retourne vers Steve, qui lui aussi est dévasté par la nouvelle. Il me prend dans ses bras et me serre fort contre son torse. Je relève mon visage vers lui et il essuie une larme qui coule sur ma joue avec son pouce.

Steve – Je suis désolée ma Judie ! Si j'avais su, je ne l'aurais jamais laisser partir. Tout ceci est de ma faute ! J'aurai dû l'en empêcher, je savais que ça serait dangereux, me déclare-t-il en baissant la tête pour que je ne le vois pas pleurer.

Jude – Steve, je prends son menton entre mes doigts et lui remonte le visage vers le mien, rien n'a été de ta faute. Tu sais comment il est, il a toujours été têtu et il n'écoute personne. C'est le rebelle du groupe, dis-je encore les larmes aux yeux.

Steve me rend mon sourire. Je me rends compte que je parle de James au présent, comme si je n'arrivais pas à accepter qu'il ne soit plus là. Et c'est vrai, je ne l'accepte pas et je ne pense pas que je l'accepterai un jour. 

JUCKYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant