Chapitre 2

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1943 :

Après un long moment à se remémorer de bons souvenirs avec ma mère et Steve, ce dernier a dû repartir pour une nouvelle tournée en tant que Captain America. Nous nous disons au revoir et, ma mère et moi repartons chez nous.

Pour le retour, c'est ma mère qui conduit car dans l'état où je suis, ce n'est pas prudent. En plus de ça, la nuit est déjà tombée depuis deux bonnes heures. Un long silence s'installe. Pas un silence gênant mais juste un silence réconfortant. 

Puis un bruit sourd vient remplacer ce fameux silence et c'est le trou noir.


J'ouvre les yeux difficilement et me rends compte que je suis dans la voiture mais la tête à l'envers, seulement retenue par ma ceinture de sécurité. J'essaie de me retourner pour voir si ma mère va bien et j'arrive à la distinguer dans la nuit noire.

Jude – Maman ! Maman ! Dit-moi que tu vas bien, je t'en supplie ! crié-je dans la voiture.

Éléanore - Je vais bien ma chérie ! Ne panique pas, je suis sûre que quelqu'un va passer par cette route et ve...

Ma mère n'a pas pu finir sa phrase. Sans pouvoir me retourner complètement pour la voir, je vois du coin de l'œil ma mère se faire sortir de la voiture brutalement par deux hommes vêtus de combinaisons totalement noires. Je ne peux distinguer leurs visages car ils sont cachés par des casques. Ma mère n'a pas eu le temps de crier car à peine sortit de la voiture, un des deux hommes lui tire une balle entre les deux yeux. 

Ne voulant pas attirer l'attention des deux hommes, je mets mes mains devant ma bouche pour crier de douleur. Le peu de larmes, qui me rester de cette dur journée, sortent toutes seules.

D'un coup, je ressens une pression sur mon bras droit et je suis éjectée à quelques mètres de la voiture. Mon sang ne fait qu'un tour, et je me relève aussitôt pour essayer de fuir ses hommes. Mais l'un d'eux me rattrape avec une facilité déconcertante et me pique avec une seringue dans le cou.


À mon réveil, la panique me reprend. Je suis attachée sur une table en métal, comme une table d'opération. J'essaie, en vain, de me détacher pour m'enfuir et retourner voir ma mère et James... Mais la réalité me frappe de pleins fouets. 

Ils sont morts, tous les deux. Il ne me reste plus que Steve. Je n'ai personne d'autre.

Une douleur vive se propage dans tout mon corps. Ma tristesse et ma colère se matérialise en larmes qui coulent le longs de mes joues. Mes pleurs sont tellement intenses que je suis prise de spasmes. Mes sanglots sont bruyants et attire un petit homme portant des lunettes rondes dans ce qui ressemble à une cellule. Il rentre suivis par deux soldats pareillement habillés que ceux qui nous ont attaquer, ma mère et moi.

Zola – Jude Humphrey ! Quel plaisir de faire enfin ta connaissance ! Il m'a beaucoup parlé de toi.

Jude – Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous me voulez ? Et puis qui vous a parlez de moi ? demandé-je en me tortillant pour me défaire de mes liens.

Zola – Je m'appelle Ermin Zola, je suis un scientifique. Je ne veux que ton bien ma chère.

Il se retourne et commence à allumer des machines que je n'avais pas vu jusqu'ici.

Jude – Vous n'avez pas répondu à ma question ! Je commence à perdre patience. Qui vous à parler de moi ? Comment me connaissez-vous ?

Zola – Ton fiancé, James Buchanan Barnes, m'a parlé de toi. Je dois dire qu'il a raison : tu es très belle ma chère.

Il n'y a plus d'oxygène qui passe dans mon corps, je deviens blanche comme neige. 

Jude – James... James, il est... vivant ?

Zola – Bien sûr qu'il est vivant. C'est aussi en partie pour cela que tu es ici très chère !

Ce n'est pas possible... Bucky est vivant !

Jude - Où est-t-il ? Je veux le voir !

Zola – Ne t'inquiète pas, tu vas bientôt le revoir. La porte de ma cellule s'ouvre à nouveau. Le voilà justement qui arrive.

Effectivement, je le vois passer la porte et aussitôt il me voit, il me sourit. Son sourire me réchauffe et illumine la salle sombre et pleine de désespoir dans laquelle nous sommes.

Bucky – Jude ! Il court jusqu'à moi et me prend dans ses bras. Tu m'as tellement manqué ! Ne t'inquiète pas, je vais nous sortir d'ici je te le promets, me chuchote-t-il tout en posant son front contre le mien avant de m'embrasser chastement.

Puis il relève ses yeux sur mes attaches et essaie de me libérer mais c'est sans compter sur deux soldats qui stoppent le geste de Bucky. Ils le balancent sur un siège et l'attachent à celui-ci.

Zola – Bien, maintenant que les retrouvailles sont terminées, nous pouvons passer aux choses sérieuses. Activez la machine !

Un des soldats appuie sur un bouton et un système s'active au-dessus de la tête de Bucky.

Jude – Qu'allez-vous lui faire ? demandé-je, inquiète.

Zola – C'est simple ! Soit il accepte gentiment de se laisser faire et il rejoindra notre troupe, soit il refuse et on te tue, m'annonce-t-il les yeux dans les yeux.

Je fais mine de réfléchir mais ma décision est déjà prise. Je déglutis difficilement et me retourne vers Bucky les larmes aux yeux.

Jude – Allez-y, tuez-moi !

Bucky – NON ! JUDE NE FAIS PAS CA ! Je ne pourrais pas vivre avec ta mort sur ma conscience.

Jude – Et moi, je ne pourrais pas vivre avec le fait que tu deviennes un rat de laboratoires pour je ne sais qui. C'est hors de question qu'il te transforme en monstre tueur ou je ne sais quoi ! Alors je répète : TUEZ-MOI ET LAISSEZ-LE TRANQUILLE !

Mais avant que Bucky ne réplique, je sens une piqûre dans mon cou. Une chaleur parcourt l'entièreté de mon corps... puis plus rien.

JUCKYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant