Chapitre 3

1.8K 64 1
                                    

1943 :

Je papillonne des yeux difficilement et une douleur vive me prend dans tout le corps. J'essaie de me relever mais je suis toujours attacher à cette table en métal. 

Ma mémoire refait surface et je n'ai qu'une seule question en tête : où est Bucky ? Je hurle son nom de toute mes forces mais en vain. Le docteur Zola rentre seul et s'assois face à la table où je suis.

Zola – Il ne t'entends pas. Il a choisi son camp et il ne reviendra pas. Il est devenu un soldat d'HYDRA et tu en seras un aussi bientôt ma chère, m'annonce-t-il calme.

Jude – Moi vivante, jamais je ne serai à vos ordres ! Et puis je ne vois comment je pourrai devenir un de vos soldats, je ne sais même pas me battre ! lui dis-je.

Zola – Ce n'est qu'un minuscule détail ça. Avec ton amélioration, tu seras une machine à tuer, l'une des premières de cette organisation.

Jude – Quelle amélioration ? Qu'est-ce que vous m'avez fait ?

Zola – Tu le seras bien assez tôt ma chère.

Sur ces mots, il quitte la pièce. Quatre soldats armés jusqu'aux dents rentrent à leurs tours. Ils me détachent et avant même que je puisse me défendre, ils me prennent et me traînent jusqu'à une salle, que je suppose être une salle d'entraînement. Ils repartent comme ils sont venus et me laissent seule. 

Je jette un coup d'œil autour de moi. La salle est ronde, les murs ne sont pas des murs mais des vitres qui permettent de regarder la salle de l'extérieur. Celle-ci est sale, le sol taché de sang sécher. Un frisson parcourt mon corps.

Jude – Sortez-moi d'ici ! Je n'ai rien à faire ici, je vous en supplie.

Aucune réponse. Puis le bruit d'une porte se fait entendre dans la salle. La porte se referme sur deux yeux bleus magnifiques dont je suis tombée amoureuse. Nos regards se croisent mais le sien est vide, sans vie. Il s'approche dangereusement de moi et j'ai un mouvement de recul mais je suis bloquée par une vitre.

Jude – Bucky, mon amour, c'est moi ! C'est Jude !

Bucky – Je ne te connais pas ! Tu es ma mission.

Une larme roule sur ma joue. Il ne se souvient même pas de moi.

Zola – Soldat ! Entraînez-là jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus se défendre.

Bucky – À vos ordres !

Le combat commence. Il me prend par la gorge avec une sorte de main en fer. Qu'est-ce que ? Comment j'ai fait pour ne pas le voir avant ? Je ne peux pas me questionner davantage quand il me balance à travers la pièce comme si je n'étais qu'un poids-plume. Ma respiration se bloque, je suffoque. Il me relève et tente de m'envoyer un coup de poing au visage mais j'ai le réflexe de me décaler et je lui envoie mon poing dans la figure. Comment j'ai fait ça ? Il se recule, surement secoué et me réattaque plus agressivement. Ce combat dure une demi-heure. Une demi-heure à me prendre des coups et en rendre sans savoir comment je peux faire ça car je ne sais absolument pas me battre. Le combat s'arrête quand je me mets à vomir du sang après un gros coup dans l'estomac.

Les quatre soldats présents plus tôt sont venus me chercher pour m'emmener dans une sorte d'infirmerie. Je me fais attacher comme la première fois à une table de métal. Je distingue Bucky à un mètre de moi, attacher de la même façon. Il faut dire que je l'ai bien amoché.

Des infirmières s'affairent autour de moi mais je n'ai yeux que pour James. Il a le regard vide, sans émotion. Il est cerné. Une infirmière lui enlève son haut et j'ai une sueur froide. Au lieu de voir un bras gauche en chair et en os, je vois un bras en métal. Celui-ci est imposant et marqué d'une étoile rouge sur le haut. Qu'est-ce qu'il lui ont fait ?

Après notre séjour à l'infirmerie, les soldats nous emmènent à nouveau dans la salle d'entraînement. Cette routine dure des semaines voire des mois, je n'ai plus la notion du temps. Chaque matin, un soldat me réveille en me frappant et m'emmène ensuite dans la salle d'entraînement où je me bats pendant des heures contre un homme qui, autre fois été l'homme de ma vie et se souvenait de moi, et qui désormais est devenu le Soldat de l'Hiver.

Je suis épuisée et affaiblie physiquement, malgré le sérum du supersoldat qu'ils m'ont injecté lors de mon arrivée, mais aussi mentalement. Je ne mange plus, je dors très peu, par peur de faire des cauchemars, et je pleure beaucoup quand je suis seule. Je ne montre pas mes émotions devant mes tortionnaires, par peur qui s'en servent contre moi.


Un matin, pas un mais quatre soldats me réveillent. Ils ne m'emmènent pas vers la salle d'entraînement mais dans une pièce sombre et lugubre. Cette pièce est pleine de machines dont je ne connais pas l'utilité.

Jude – Qu'allez-vous me faire cette fois ? dis-je, épuisée.

Zola – J'ai le plaisir de t'annoncer que nous avons plus besoin de toi. Nous pouvons nous passez de tes services, qui ma foi n'était pas très concluant.

Jude – Vous allez me tuez ?

Zola – C'était le plan de départ mais tu nous seras peut-être utile plus tard. Pour l'instant, tu es trop instable. C'est pour cela que nous allons te cryogéniser. Une fois que nous aurons trouvé une solution pour te rendre obéissante, nous te décongèlerons et tu nous seras enfin utile.

Mes jambes flanchent à l'annonce de Zola. Mais avant même que je puisse répliquer, deux des quatre soldats m'embarquent dans une sorte de cage en verre ronde avec un siège en son milieu. Ils me font m'assoir et sortent de celle-ci avant que les portes ne se referment. De l'azote liquide se met à sortir d'un tuyau présent dans la pièce et je me sens partir. 

JUCKYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant