Chapitre 5

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Arrivé dans le hall d'entrée, un frisson parcours mon corps. Je suis très angoissée à l'idée de revoir l'homme qui devait devenir mon mari. Steve ressent mon mal-être et me tourne face à lui.

Steve - Écoute Judie, on va simplement vérifier s'il est ici. À cette heure-ci, je ne pense pas qu'il soit là. Et s'il est là, on avisera selon son comportement et comment il réagit face à nous. Ok ?

Jude – Ok, ça marche.

Steve me passe devant pour atteindre un escalier en colimaçon. Je le suis sans faire le moindre bruit jusqu'à ce qu'il s'arrête au dernier étage de ce vieil immeuble.

Jude – C'est ici ?

Steve – C'est l'information que j'ai trouvée. Reste plus qu'à le découvrir.

Steve s'avance vers la porte de l'appartement et toque. Pas de réponse. Il retoque pour en avoir le cœur net. Toujours aucune réponse. Sans hésiter, Steve prend son bouclier et défonce la poignée de la porte d'entrée pour l'ouvrir.

N'étant pas rassurer, je prends une de mes armes dissimulées sous mes vêtements. J'entre à mon tour dans l'appartement qui donne directement sur le salon avec une cuisine ouverte. Les murs sont jaunes, sûrement oxydés par les années, pleins de trous faits par des poings.

Il y a un canapé, qui à mon avis n'est pas utilisé, un matelas jonche le sol et le plus surprenant sont les fenêtres. Elles sont comme barricadées par des feuilles de papiers journaux qui barre la lumière naturelle du jour.

J'avance dans la pièce jusqu'à la cuisine où je retrouve mon meilleur ami. Il a trouvé un carnet au-dessus du frigo et le feuillète jusqu'à ce qu'il tombe sur une photo de lui-même mais en Captain America.

J'ai à peine le temps de me retourner sur mon meilleur ami que je sens une présence derrière nous. Sans faire de mouvement brusque, je me retourne suivit par Steve. En le voyant, mes jambes flanchent et avant de m'écrouler, Steve me rattrape, me remettant sur mes jambes. Il garde une de ses mains sur le haut de ma hanche pour m'aider à tenir debout.

Steve – Tu me reconnais ?

Bucky – Steve. J'ai lu un topo sur vous au musée.

Steve – Je sais que tu es sur tes gardes, et c'est normal après ce qu'il s'est passé.

Bucky – Je sais qu'ils me cherchent, ils me chercheront toujours. Qui me dit que vous n'êtes pas avec eux ?

N'ayant pas sorti un son de ma bouche depuis le début de la conversation, je me décide enfin à parler.

Jude – On peut encore éviter l'affrontement.

Bucky – Il faut toujours se battre.

Jude – D'accord, mais je ne me battrais pas contre toi, annoncé-je en rangeant mon arme.

Steve – Moi non plus.

Bucky, qui jusqu'ici était sur ses gardes et prêt à se battre, nous regarde enfin. Son regard est toujours aussi inexpressif mais lorsqu'il pose ses yeux sur moi, je sais qu'il me reconnaît. Je vois une once de bonheur le parcourir avant qu'il ne reprenne la parole.

Bucky – Comment vous m'avez trouvé ?

Jude – Ça n'a aucune importance. Tout ce que je sais que tu es vivant devant moi, en chair et en os.

Tout en disant ces mots, j'avance de deux pas vers lui mais il se recule instinctivement.

Bucky – Ne t'approches pas de moi. Je suis peut-être vivant à l'extérieur mais à l'intérieur je suis mort. Il soupire. Je suis toujours dangereux, alors partez, avant que je ne redevienne le monstre que j'étais et que j'ai votre mort sur la conscience.

Jude – Bucky, on vient à peine de te retrouver, on ne repartira pas. Pas sans toi. Je fais une pause puis reprend. Je n'ai pas peur de toi et puis je sais me défendre, je suis un supersoldat moi aussi, dis-je en esquissant un petit sourire.

Bucky – Et tu crois que je m'en réjoui que tout ce sérum qui coule dans tes veines ? Si tu en es là aujourd'hui, c'est uniquement de ma faute ! commence-t-il à s'énerver.

Jude – Tu sais très bien que c'est faux. Le seul fautif dans l'histoire c'est HYDRA ! Alors arrête de te sentir coupable. Tu t'en veux de ce que nous sommes devenus aujourd'hui mais on sait tous les deux qu'on est seulement des victimes.

Bucky – Toi encore plus, tu es une victime collatérale.

Jude - Oui, une victime collatérale des agissements d'HYDRA pas de ton enlèvement et de ta transformation en Soldat de l'Hiver. Je le vois se raidir à l'entente de ce surnom et je reprends. Alors arrête de te tourmenter sur ton passée et viens avec nous. Tu seras en sécurité.

Bucky - C'est hors de question ! Je suis imprévisible. C'est trop dangereux pour vous.

Spectateur depuis un moment, Steve se décide à prendre mon parti.

Steve – On ne te laisse pas vraiment le choix. Sois-tu viens avec nous, tu seras en sécurité et personne ne te trouvera. Sois-tu restes ici et tu prends le risque de redevenir l'homme que tu ne veux plus être.

Il réfléchit un moment puis accepte sans réelle envie.

Steve – Prend toutes tes affaires, on part dans 5 minutes.

Bucky part vers un couloir que je n'ai pas remarqué jusqu'ici et reviens avec un énorme sac de sport.

Bucky – C'est bon, je suis prêt.

Jude – Mais... Comment ?

Bucky – Mon sac est toujours prêt au cas où ils m'ont retrouvé et que je dois fuir en vitesse.

Je ne pose pas plus de question et nous partons de l'appartement pour rejoindre le QuinJet situé à 20 minutes de la capitale. 

Une fois arrivés, nous montons tous les trois dans celui-ci et Steve le fait décoller. C'est reparti pour 8 heures de trajet. 

JUCKYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant