PVD Léonie

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_Alors je compte sur vous pour venir à la fête de ma petite soeur,dis-je à mes amis sur le chemin de la bibliothèque de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

_Puisque tu insistes tant...capitula Moussa Diallo,son camarade et ami de la faculté de médecine de Dakar.

Je tourne alors vers mon voisin de gauche:

_Et toi Cheikh,d'origine peulh,était lui un étudiant en droit.Il était inscrit en quatrième année de droit des affaires.Beau ténébreux au physique de jeune premier,il avait énormément de succès auprès des filles.Hum...même moi j'avais le béguin pour lui.Comme il venait de rompre avec sa petite amie,je comptais justement sur cette soirée pour tenter ma chance.Par conséquent,je tenais plus à sa présence qu'à celle des autres,même si je souhaiterai les voir chez moi ce jour-là.

Lui:Je ne sais pas encore.Tu sais que je n'ai pas suffisamment avancé dans mes recherches pour mon mémoire,fit-il.Mais je vais voir...

_Au fait,elle est au lycée non,ta soeur? demanda ma copine Fanta Kaba,étudiante en médecine elle aussi.

Moi:Oui,elle est en classe de seconde.

_Une soirée lycéennes,en fait! Il ne manquait plus que ça! conclut avec une certaine dose d'humour Saïkou,un américain et oui,étudiant en pharmacie.

_Eh oui,rien de tel pour égayer une fin de journée,grimaça Cheikh.

Ce commentaire déclencha l'hilarité générale.

Cheikh,malgré sa réserve habituelle,savait dérider l'atmosphère quand il le désirait.Surnommé "le bourgeois",désignation qu'il n'aimait pas,il était issu d'une famille peulh et oui peulh très civilisée et aisée aussi.Son père,Jule Ndiaye était capitaine d'industrie et comptait parmi les hommes les plus riches du pays.On s'étonnait même qu'il ne soit pas parti continuer ses études dans une prestigieuse université occidentale,il nous avait expliqué qu'il avait choisi de faire ses études en droit à l'Université de Dakar car il voulait intégrer le barreau de Dakar plus tard et qu'il lui fallait pour cela maîtriser la législation sénégalaise :

_Et puis,je ne me vois pas vivre en Occident,même pour des raisons d'études,je me plais trop dans mon pays,conclut-il.

Ce patriotisme était rare chez les jeunes de sa génération qui aspiraient en majorité à quitter leur pays.

A l'Université,on le comptait parmi les rares étudiants qui possédaient leur propre véhicule.Cheikh conduisait un cabriolet Peugeot 306,le dernier modèle de la série :

_Tu me déposes,Cheikh ?lui demanda Fanta.

Cheikh:Bien sûr! Venez tous !

On se dirige alors vers le parking de la fac de droit.

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