COVER PLAY : Tome 5 : Aime-moi, à la folie

140 Mirajane *

Jour 238

-Tes révisions ont bien avancées ? M'interroge William, au volant de son 4x4.

J'y ai consacré ma soirée pour pouvoir tout rapidement assimiler et avoir ainsi plus de temps pour moi, lors des prochains jours à venir.

Des moments que je passerais en compagnie des garçons, sans pouvoir les apprécier uniquement avec celui que j'aime...

Je voudrais, si je le pouvais, le retrouver et passer l'intégralité de mes après-midi, ainsi que de mes nuits, en sa compagnie.

Je voudrais l'avoir auprès de moi oui, à chaque heures et à chaque jour qui passe...

Nous avons déjà perdu tellement de temps, inutilement... et c'est encore le cas, par la responsabilité de celui qui se tient à mes côtés...

-Ça a été, oui.

Pour m'a part, je n'ai eu que les paroles et une courte chorégraphie, à l'aide d'un instrument rythmique, à apprendre et révisé.

Je me suis ainsi entraînée sur un enregistrement musical déjà monté et, j'ignore s'il en a été de même pour Jinn mais, ça a été un vrai gain de temps.

-Et toi ? Ta séance de natation ? Je poursuis dans un intéressement que j'aurais pu avoir par le passé, mais qui n'est absolument plus d'actualité...

-Ça a été aussi. Mais je préférais ma baignade avec toi.

Et dire que je l'avais laissé me toucher à ce moment-là...

Je suis tellement dégoûtée de lui, comme de moi...

-Je te l'avais proposé avant que tu partes mais, si tu veux revenir, tu es toujours la bienvenue.

Je grimace un sourire forcé, en lui répondant tout de même :

-J'y réfléchirais.

William se gare à notre arrivée à l'université et, avant que je n'ouvre la porte de sa voiture, il me pose cette question que je voulais à tout prix ne pas entendre.

-Je voulais te demander, Mira... Tu accepterais d'être ma cavalière pour le bal ?

Non, non et non ! Certainement pas ! Entend donc cette voix qui hurle en moi !

Je savais que je ne pourrais pas y aller avec Jinn, mais j'espérais que n'importe qui, sauf William, me le demanderait...

-Oui, bien sûr, Will... avec plaisir...

Intérieurement, j'hurle de toutes mes forces, mais j'intériorise. Il le faut. Je dois... jouer la comédie... et garder, oui, le sourire en toutes circonstances. Puisque plus je serais proche de lui, plus je serais à même de pouvoir mettre les mains sur son trousseau de clefs.

-C'est cool. J'ai hâte d'y être ! M'annonce-t-il, avant d'ouvrir lui-même la portière de sa voiture pour en sortir.

Tout en redéposant ma main sur la poignée, j'observe mélancolique à travers la vitre.

Aujourd'hui est un jour pluvieux, cafardeux même je dirais. Comme si le monde avait perdu ses couleurs. C'est en tout cas mon cas après avoir dû réceptionner et accepter sa proposition...

Je sors moi-même un pied de son véhicule, tandis que quelques fines gouttes de pluies s'écrasent sur ma bottine.

Je m'empresse donc de claquer la portière derrière moi et nous nous dirigeons, en courant, jusqu'au hall du bâtiment, où tous les étudiants se rassemblent.