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Parfois je m'égare, 

Souvent, d'ailleurs, je m'égare. 

Dans ma tête, je saute d'une pensée à l'autre avant d'y revenir. Les informations se bousculent, se coursent, le réel se mêle aux songes et je ne sais plus qui croire. 

Des centaines des fils rouges s'entrecroisent entre diverses cartes, sans que jamais une seule réponse ne me satisfasse. 

Alors j'écris. 

J'écris non pas pour me souvenir, mais pour sortir tous ces infimes petits détails qui empoisonnent l'espace de libre dans cette tête trop pleine. 

Une libération, de l'angoisse, des questions, et puis surtout des réponses. 

Dans un jardin, il y a nos pierres, et parfois, des gens viennent poser les leurs dans notre pelouse. On peut décider de les ignorer, on peut les leur rendre, ou on peut passer le reste de notre vie en fonction de leur existence dans notre jardin. 

Mon jardin n'a plus de place pour de la pelouse, je n'y vois que du gravier, alors pour faire de la place, c'est ici que je jetterai mes pierres, bien en sécurité, pour y revenir quand le temps et l'humeur s'y prêtent. 

Ces pierres sont les miennes, et elles n'ont pas à s'imposer dans ton jardin. Pourtant, si tu les lis avec attention, peut être que tu verras que des tiennes aux miennes, il n'y a qu'une pelouse ? 

Voilà que je m'emmêle à nouveau, tout cela pour te souhaiter la bienvenue dans mes songes sans queue ni tête, qui se croisent pour prendre des directions opposées jusqu'au prochain croisement. 


El. 

SongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant