Le commencement d'un rêve devenue une réalité.J'atterris agilement sur mes deux jambes tandis que mes ailles se replient soigneusement dans mon dos avant de s'évaporer silencieusement dans un halo de lumière. J'affiche une mine de dégoût et essuie honteusement sous l'herbe lorsque je sens quelque chose de mou à la puanteur écœurante.
Je soupire, mais mon sourire réapparaît lorsque mes yeux se posent sur la vue qui s'offre à moi. Malgré le fait que je suis toujours sur terre -maman ayant catégoriquement refusé de s'installer sur le mont olympique avec les autres- l'espace naturel que j'ai sous les yeux est splendide, bien sûr signé par la belle Coré.
Que ça soit grâce à l'immense arbres glycine que j'ai en face de moi, ou encore aux fleurs rosés-violettes aussi magnifiques le jour sous les rayons du soleil que la nuit éclairé par la lumière des luciole et des fées. Tout ce paysage reste splendide.
Assister à tout ça chaque fois que j'en ai l'occasion gonfle mon cœur d'amour et de bonheur lorsque je lève simplement les yeux pour observer ce magnifique arc-en-ciel au-dessus de ma tête.
- Eh, Méli ! M'interpelle une voix mystérieuse au loin.
Je pivote, curieuse et abaisse mon regard lorsque la voix m'indique où elle se trouve.
- Morgann ? M'exclamai-je en reculant d'un bond.
L'intéressé roule des yeux face à ma réaction.
- J'aurai besoin que tu me donnes un coup de main ma vielle, si tu vois ce que je veux dire.
Appuyer sur un rocher en me saluant de sa main qu'elle agite de tout les sens faisant tinté le bruit de ses bracelets de perle colorée qu'elle porte autour son poignet, Morgann me sourit à pleine dent comme à son habitude. Elle m'observe de ses longs cils à travers ses beaux yeux azure. Son interminables crinière ondulée bleu claire tombent comme des cascades encadrant son visage, dissimulant la nudité de sa généreuse poitrine. Une énorme et épaisse cicatrice rougie défigure le côté droit de son beau visage sans pour autant l'enlaidir à partir de son sourcil droit s'étendant jusqu'à son cou, se démarquant de son teint extrêmement pâle.
On dit que cette cicatrice lui a été infligée par Poséidon lui -même en personne.
- Ah non, tu ne m'auras pas cette fois ! La dernière fois que je t'ai suivie toi et Ménélisée, j'ai finis en rencard avec un Loup-garou et tu sais que je n'aime pas ces êtres extrêmement possessifs ! Même Athéna ne m'avait jamais fait un coup pareil ! Ronchonnais-je en me retenant de sourire à mon tour.
Mon amie lève les yeux au ciel et s'apprête à répliquer, mais la voix de mon père nous interrompt. La sirène soupire avant de s'engouffrer sous l'eau ne laissant percevoir que le bout de sa queue indigo ornée de plusieurs colliers de perles blanches.
Je pivote vers mon père, amusé et une fois à quelques centimètres de lui, je le prends dans mes bras en relevant les yeux innocemment vers lui. Il arque un sourcil et je lui offre un grand sourire, lui dévoilant ainsi toutes mes dents.
- Qu'est-ce que tu as envie de me dire chérie ?
- Et bien une fois, tu m'as avoué que lorsque quelqu'un aura réellement besoin de moi, je le saurai du plus profond de mon être n'est-ce pas ? J'ai ressenti ce même sentiment que tu m'as jadis décrit et cet homme, il a besoin de moi.
L'éclat de ses yeux autres fois noisette devinrent rouge sang. Il me scrutait à présent d'un air soucieux. Se demandant sans doute si je suis prête.
- Papa, je sais à quoi tu penses et je t'assure que je suis prête.
- Bien sûr que tu l'es Mélioné, tu mènes des missions à merveille depuis des siècles. Mais ne reproche pas à ton vieux père de s'inquiéter quand du jour au lendemain, tu as ta première véritable mission.
Il n'a pas tort, et cette mission n'est sans doute même pas un être humain, mais je préfère garder cette précieuse petite information pour moi sinon, le pauvre risquerai de s'arracher les cheveux.
- Tu n'as aucun souci à te faire, au contraire, tu seras fière de moi ! Si tu l'aurais vue lui et ses beaux tatouages, on aurait dit qu'ils étaient vivants !
Mon père perdit le mince sourire qu'il s'était autorisé à arborer et redevint mystérieusement sérieux.
- Des tatouages vivants, tu dis ? S'enquit-il.
- Chérie, vous verrez ça plus tard. Viens dans mes bras ma petite guerrière.
Je bouscule mon père en poussant un cri de joie avant de me jeter dans les bras de ma mère.
- Je croyais que c'était moi ton préféré, ronchonna le dieu de l'amour.
Je pivote vers lui amuser en lui tirant la langue.
***
- Melioné, je t'avais dit de ne pas passer par ce raccourci !
- Je sais maman, mais si je ne serai pas passé par là alors je ne l'aurais jamais rencontré. C'est un mal un pour un bien.
Elle soupire, faussement résignée avant de me lancer un discret coup d'œil amusé après m'avoir fait un clin d'œil afin que papa ne se rende pas compte de la supercherie. C'est sans doute de ma mère que je tiens cette joie de vivre. Mon père m'a un jour avoué être tombé amoureux d'elle alors qu'elle n'était qu'endormi.
Il avait apparemment trouvé ça extrêmement mignon de voir ses lèvres roses brunâtres légèrement entre ouverte et ses longs cheveux noirs ondulés désormais coupés au carré étalé autour d'elle comme une auréole sur son lit. Puis les rayons de la lune avaient éclairé sa belle peau chocolat et lorsqu'elle avait entre ouvert ses yeux verts forêt, il avait sû. Les gens disaient d'elle, qu'elle avait tout pour faire jalouser la belle Aphrodite.
Parfois, je me surprends à la contempler ainsi sans raison, admirant simplement sa beauté.
- Maman, Athéna m'a dit que tu souhaitais me voir, puis-je connaître la raison ?
Mon père se racle la gorge et ma mère admire le sol comme si il s'était soudain mît à briller. Je pose lentement les couvercles que j'avais entre mes mains en les regardant tous les deux à tour de rôle, perplexe. Il faut avouer que c'est assez rare de voir Eros et Psyché mal à l'aise.
- Quoi ?
- Zeus veut que tu lui rendes visite d'ici deux pleines lunes.
Mon sourire se transforme petit à petit en une grimace. Hors de question que j'aille rendre visite à ce vieux pervers, je préférerais encore passer une semaine avec le tyran de Déméter. Tout le monde sait à quel point la déesse de l'agriculture peut-être ennuyeuse et à cheval sur les règles. À croire que chez elle était un camp de l'armée. Parfois, je me demandais comment Coré faisait pour supporter sa génitrice, je me serais arraché les cheveux au bout d'une journée !
- Puis-je savoir la raison ? Demandais-je crispé.
- Il n'a pas voulu en dire plus.
Je soupire théâtralement.
- Chère Mère, Chère Père de mon cœur, je vous aime énormément, mais je suis extrêmement pressé d'accomplir ma mission alors je vous souhaite une bonne soirée, saluer Volupté et Hédoné de ma part ! M'exclamais-je, excité.
VOUS LISEZ
Péchés Des Dieux - T1 l'envie d'Héphaïstos
ParanormalMélioné est la déesse de l'amour éternel et absolue. Sa mission ? Rabibocher le cœur de ceux qui ne croient plus en l'amour. Elle a toujours mené à bien ses missions en prenant soin de ne jamais tomber amoureuse. Jamais. C'est sa règle d'or. Héph...