Péchés Des Dieux - T1 l'envie d'Héphaïstos

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 ②

J'inspire en fermant les yeux, faisant le vide dans mon esprit et laissant ainsi libre cours à mes pouvoirs. Ils se propagent et coulent en moi à toute allure, je ressens chaque parcelle de mon corps vibré, remuer pour finalement jaillir. J'atterris de nouveau au beau milieu de l'île.

Sans l'avoir vue venir, je ressens soudainement mes forces m'abandonner puis subitement mon corps se met révulsé. Mon dos se cambre sous l'emprise de la douleur et j'ai la sensation que mes os se brisent un a uns. Sans l'avoir vue venir, je ressens soudainement mes forces m'abandonner puis subitement mon corps se met révulsé.

Mes ailles se désintègrent instantanément et je sens mon apparence changer. Je sens ma longue chevelure ainsi que ma taille rétrécir et mes yeux me picoter. Curieuse de savoir à quoi je ressemblerai cette fois-ci en tant qu'humaine, je pivote en boitant légèrement et m'observe sous tous les angles d'un œil critique à travers la vitrine du magasin en face duquel je me trouve. Ma courte robe a brettelle bleu a laissé place à une robe en salopette noire avec un t-shirt rouge côtelé à longue manche. Un collant noir transparent ainsi que des petite bottine blanches. Mes cheveux sont à présent coiffer de deux tresses allant vers le haut attaché en un chignon orné de différentes strass certainement à la mode. Mes yeux autrefois violets sont à présent noisette. C'est à la fois flatteur et vexant d'avoir l'apparence d'une jeune adolescente de dix-sept ans alors que je n'ai que deux mille dix-huit cent cinquante-neuf étoiles au conteur.

Mes yeux se posent ensuite sure tous les humains qui peuvent à présent me voir, je ne parviens plus à lire à travers leurs pensées, mais je peux voir la couleur différente de leurs âmes à chacun. Et je sais qui si je me concentre un peu plus, que je pourrais percevoir bien au-delà.

Puis finalement, une boutique en particulier m'attire peu à peu comme un aimant. L'antiquité. À peine y ai-je mis les pieds qu'une petite cloche informe le propriétaire de ma présence. Je fais mine d'observer les différents objets anciens sans doute créés à la main avant d'être réellement émerveillée. Je ne suis d'ailleurs même pas étonné d'y voir plusieurs clients. À l'accueil se tient un homme assez imposant son avant-bras droit est constitué intégralement de tatouage que je trouve époustouflant. Il a des cheveux bouclés, mi-long attaché de façon négligé ou quelques bouclettes rebelles s'y échappe. Des yeux gris et une courte barbe bien fournis et tailler. Habillé de sans aucun doute son uniforme de travail. Mon instinct me souffle instantanément qu'il est celui que je recherche.

Lorsque ses yeux s'encrent aux miens, son air autre fois aigrie le devint un peu plus. Avais-je fait quelque chose de mal ?

- Encore toi ? Marmonne-t-il entre ses dents

- Nom de Zeus ! Hors de ma vue bestiole à huit yeux !

Je m'apprête à me servir de mes pouvoirs lorsque j'aperçois au loin cette étrange créature aussi maléfique que poilue, mais une main se pose brusquement sur la mienne.

- Pas dans ma boutique. Et encore moins lorsqu'il y'a des humain.

Puis il retire brusquement sa main de la mienne, sans qu'elles n'aient réellement pas eu le temps de se frôler. Je sens mes joues me brûler de honte tandis que je bafouille des excuses grotesques. Mince, c'est la deuxième fois qu'on se voit et encore une fois, je fais une gaffe !

- Donc tu n'es pas humain ? Rétorquais-je d'une voix suspicieuse

Il m'ignore en se redirigeant vers la caisse, mais je ne me démonte pas et le suis en investiguant mon enquête.

- Es-tu un héros ? Parce que je ne t'ai jamais vue et il faut dire que c'est rare de voir des nouveaux. D'ailleurs, il n'y a jamais de nouveau. C'est toujours Zeus qui met en cloque tout ce qui croise sa route.