Péchés Des Dieux - T1 l'envie d'Héphaïstos

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 ② partie 2

Je sort pour la énième fois de mon carquois accroché dans mon dos, deux flèches magiques en esquivant de justesse une attaque de milliers de serpents surgissant de sa gueule. Je fis un bond d'environ huit mètres de haut afin d'éviter des projectiles explosifs qu'il s'amusait à me bombarder.

- Je ne souhaite pas me battre contre toi ! Je t'assure que nous ne te voulons aucun mal et que l'on peut trouver un arrangement alors s'il te plaît écoute moi !!

Je ne sus comment, mais sa main s'allongea d'un coup jusqu'à m'atteindre dans les airs en m'agrippant par là cheville pour me plaquer contre le sol. Cette créature ne me dit rien, aucun nom ne me vient en tête lorsque je l'observe et pourtant, elle n'est pas si redoutable que cela, je dois l'avouer. Chaos, a-t-il mis une nouvelle espèce de créature au monde ? Zeus nous en aurait informés, n'est-ce pas ? J'essuie le sang qui dégouline de façon abondante sur mon visage me brouillant la vue par la même occasion. Il faut que je trouve un moyen de la calmer sans pour autant la blesser même si pour cela, je vais devoir y laisser un doigt ou deux. À peine cette idée traverse mon esprit que je me prends un jet d'acide qui n'a le temps que de me frôler au niveau des cuisses. Je crache un juron, préférant ne même pas vérifier l'état de ma cuisse.

Je me redresse relevant les bras vers le ciel avant de fermé les yeux afin de me concentrer sur le sort que je m'apprête à lancer en canalisant mes pouvoirs qui sont limités à cause de ma forme actuelle. Ils se déploient à travers moi sous forme de halo lumineux, la terre se met soudainement à trembler tandis que la créature pousse un hurlement strident, au moment où elle s'apprête à se jeter sur moi, je libère le pouvoir que j'étais en train d'emmagasiner.

- APAISE-TOI !

La bête s'écroule lourdement au sol après avoir poussé un gémissement plaintif. Je m'accroupis après quelque secondes face à la créature endormie en penchant la tête sur le côté mes doigts posés sur mon menton.

- Mais d'où viens-tu exactement ? Chuchotais-je pour moi-même.

J'attrape une flèche de mon carquois après avoir ajusté mon arc à mon dos avant de découper un morceau de chair de la créature avec la pointe aiguisée de mon arme avant de la faire disparaître dans une dimension où je garde toutes mes bricoles.

- Attention gamine !

Mon premier réflexe fut d'ouvrir la bouche, indigner par le surnom que l'on venait de m'attribuer avant de me retrouver entouré de grandes flammes. La créature qui se tenait de nouveau sur ses jambes me toisa de toute sa hauteur avant d'envoyer des milliers de serpents sans que ces derniers ne parviennent à traverser la barrière de flamme qui ne cesse de s'agrandir. Devant moi, se tient désormais Henry se dressant contre la créature une hache doté d'une poignée allongée constituée de carbyne en main brillant d'une flamme bleue crépitant de milliers de petites particules d'électricité.

Je ne sus ce que la bête vis dans son regard, mais elle poussa un dernier hurlement avant de tourner les talons.

- Comment-

Il me fait signe de me taire avec son doigt en m'intimant d'un coup de tête de regarder par terre ou était posé une sorte de fiole d'où s'échappe une fumée de couleur verte. Lorsque la créature n'est plus visible, sa hache ne disparaît en même temps que les flammes, mes vêtements eux, ont un peu brûlé pour ne pas dire cramer au point qu'uniquement, mes parties intimes sont couvertes. Il dut lire l'incompréhension sur mon visage, car il justifie ce qu'il vient de se produire :

- Je lui ai fait perdre ses quatre sens.

Il me jeta un regard inexpressif comme si je n'étais qu'un être insignifiant avant de reconstruire ce qui avait été détruit d'un geste de la main.

- Je savais que les fées étaient des être pacifiques, mais pas à ce point à en être pathétique, fut la dernière chose qu'il dit avant de disparaître dans sa boutique.