Je zippe son ciré jaune poussin avant de rabattre la capuche sur ses cheveux châtains clair. J'embrasse sa joue et je me relève en attrapant sa main.
-Allez mon loulou, on va y aller...
Je soupire doucement en attrapant la poignée de notre valise.
-Et je ne veux plus jamais vous voir ! hurle notre ancienne propriétaire.
Ça fait sursauter Léo et je le porte dans mes bras. Je n'ai pas envie qu'il pleure à cause de cette veille dame méchante.
-Pourquoi elle crie comme ça ? me demande mon fils.
-Elle n'est pas contente parce que je ne lui ai pas donné l'argent pour la maison depuis un petit moment.
Je lui souris tristement alors que je n'ai qu'une envie : pleurer. Je le serre contre moi et ses petits bras passent autour de mon cou.
-On va trouver une autre maison, d'accord mon chat ?
Je le sens acquiescer contre mon cou. Je le repose par terre et reprends sa main dans la mienne. Nous faisons à peine quelques pas, prêts a traverser la route, qu'un pick up sort de nul part et nous barre la route. Il passe à quelques centimètres de nous, presque à nous écraser.
-Connard ! Tu as failli nous tuer !
Il a sa vitre ouverte malgré la pluie qui s'abat. La voiture nous a éclaboussé et je le vois juste sortir la main de la fenêtre comme pour s'excuser mais il ne ralentit pas pour autant.
-Abruti.
-Maman, tu dis des gros mots ?
-Oui, mais il ne faut pas faire ça Léo. Ne fais pas comme moi, d'accord ?
Il acquiesce et nous traversons enfin la route. Je remarque plein de papiers similaires étalés sur le sol, comme des prospectus. C'est peut-être le fou au pick up qui les a fait tomber, elles n'étaient pas là avant qu'il ne passe. J'en ramasse une qui ne trempe pas dans une flaque et je lis :
« Réserve animalière de Mérignac
Recherche soigneur en urgence (logement sur place si besoin)
Merci de nous contacter au 06******** »
Je fixe le papier longuement jusqu'à ce que Léo tire un peu sur mon bras.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Peut-être l'endroit où nous allons dormir ce soir !
Je prends mon téléphone et cherche sur un plan où se trouve cette fameuse réserve. Elle est à peine à deux kilomètres. J'attrape notre valise et je nous mène jusqu'à la réserve. Avant de pénétrer dans ce lieu que je ne connais pas, je détaille l'entrée. Un grand mur en pierre avec un grand portail et des barrières de sécurité. Surmonté du gros logo du parc animalier. J'avance en espérant que ce ne soit pas fermé. Nous allons jusqu'à la billetterie où nous sommes obligés de passer et j'y découvre une vieille dame souriante. Elle ne me voit pas de suite, trop occuper à lire l'horoscope sur son journal.
-Bonjour ? je dis doucement.
Elle relève la tête et son sourire s'agrandit.
-Oh bonjour ! C'est pour combien de personnes ?
Je ne comprends pas ce qu'elle me demande jusqu'à tomber sur une affiche avec les tarifs d'entrée.
-Oh, je ne viens pas visiter, par ce temps, il faudrait être fou, je rigole. Je suis là pour le boulot de soigneur !
-Oh suis-je bête, je n'avais même pas vu qu'il pleuvait. Entrez, vous allez attraper une pneumonie, je vais appeler le gérant.
J'acquiesce et contourne la petite maisonnette pour passer par la porte. Je l'entends parler au talkie walkie.
VOUS LISEZ
Nos Âmes Retrouvées
RomantikEt si une âme brisée réparait une âme brisée ? C'est en manquant de se faire renverser par une voiture que Calliopé décide qu'il est temps de changer de vie. Elle a toujours préféré la facilité mais on ne peut pas dire que ça lui a réussi jusque là...