Chapitre XXXII : the link

234 15 1
                                    


Alexander m'avait conté que sa mère , descendante d'une congrégation rattachée à celle du vieux carré , avait fuit la Nouvelle-Orléans pour fonder une famille.
Or à l'époque , lorsque Marcel Gérard régnait , rien ne lui échappait... il su où les trouver, et y envoya même ses larbins faire le sale boulot. Alors qu'elle s'apprêtait à quitter la ville , la mère des jumeaux voulut embrasser une dernière fois sa grand-mère qui était dans la confidence. Lorsqu'elle arriva devant sa maison , elle vit les vampires de Marcel vider de leurs sang les pauvres âmes en détresses qui se tenaient au mauvaise endroit, au mauvais moment. Les deux amants s'étaient alors cachés derrière des buissons , se serrant fort l'un contre l'autre, empêchant même tout soupirs et sanglots de s'échapper de leurs bouches.
Cette scène fut effroyable. Ici se tenaient des femmes et des enfants, innocents. Sophie Devereau, une amie de leurs mère , avait entendu dire qu'il s'agissait d'une allusion de Marcel, que Klaus Mikealson l'avait poussé à l'acte et que par fierté pour son trône , il avait envoyé ses larbins s'occuper du reste. Après cette nuit sordide et horrifiante, les amants purent partir en toute tranquillité pour une nouvelle vie , puisqu'ils étaient déclarés morts aux yeux de la ville.
Quelques mois plus tard, elle accouchait de deux beaux bébés , une fille et un garçon. Et contrairement à la congrégation des Gémeaux , celle des Konstantinova n'a pas pour habitude de donner naissance à des jumeaux. Pour eux, il s'agit d'une bénédiction de la part de leurs ancêtres.
Depuis leurs naissances , les jumeaux étudièrent la magie ainsi que les antécédents de leurs familles.
Mais Alex me confia qu'ils n'avaient jamais autant prêté attention à leurs congrégations et à celle où autrefois se tenait sa mère , qu'après leurs morts.
Après m'avoir expliqué tout ça, je pris Alexander dans mes bras. Nous rentrions à nouveau dans le gymnase. Jonathan et Nina dansaient , sautant et riant comme pas permis lorsque Hope tapota sur mon épaule !
- Kat ! Je te cherchais !
- Oh ! J'étais dehors avec Alex.
- Je voulais te présenter à mes amies. M'avait elle confié jusqu'à ce qu'elle se retourne , laissant apparaître derrière elle deux filles. Je te présente Josie que tu as déjà vu hier !
Josie m'adressa un sourire forcé avant qu'Hope reprennes.
- Et je te présente... À peine eut elle le temps de finir que la jeune blonde prit la parole.
- Salut, moi C'est Lizzie ! Elisabeth pour les intimes ! Tu peux m'appeler Lizzie ! Je suis persuadée que l'on va très bien nous entendre ! Oh oui , on est jumelles ! Ça se voit non ?
- Oui...Cool, contente de faire votre...votre connaissance ! Je m'appelle Kat.
- Oui ! C'est ça, "enchantée" , "ravie de faire ta connaissance","c'est un plaisir"...Blah-blah-blah. Mimait Josie avec ses deux mains. J'ai des choses à faire ! Contente d'avoir rencontré ta nouvelle amie , Hope ! Elle nous tournait les talons.
- Euh...Josie ! Attends ! Fit Hope en la rattrapant.
- C'est repartie ! Leurs scènes de ménages me fatiguent. Excuses ma sœur, elle pique rarement des crises , c'est généralement plus mon cas ! Ahah , quelle ironie ! Heureusement que nous n'avons pas encore fusionné ! Quel calvaire ce serait sinon ! Enfin, je dois retrouver mon ami M.G. , le DJ là-bas !
- Contente de te connaître !
- Tu n'as pas de frère ou de sœur ?
- Non, je suis fille unique. J'ai mon frère de coeur John , ici !
- Et le garçon avec lui ? Il est mignon !
- C'est Alexander...Mon petit copain.
- Oh. Autant pour moi ! Tu es chanceuse !
- Si tu savais. Lui répondais je en souriant.
- Bon ! Ce n'est pas tout , je vais devoir m'éclipser ! À très vite !
La jeune blonde partait en courant en direction du DJ. Quelques minutes plus tard , un slow se jouait.
Je me tournais vers Lizzie qui me fit aussitôt un clin d'œil muni d'un grand sourire. Elle avait choisi la musique volontairement. Alexander prit ma main, m'invitant à danser. Je collais ma tête contre lui lorsque ses mains glissèrent jusqu'au bas de mes reins. Un frisson traversa mon corps après quoi il m'embrassa sur l'épaule. Nos pieds bougeaient au rythme de la musique. Entraînés par les notes , nous allions jusqu'à oublier les gens autour de nous. S'était le jeune sorcier et moi. Finalement , nous avions beaucoup en communs : Deux ados , jeunes sorciers descendants d'importantes congrégations , orphelins en bas âge. Enfin...La plus belle chose qui nous soit arrivée , c'est de tomber amoureux l'un de l'autre.
John avait sans doute enlacé Nina de la même manière. En revanche ce qui est certain, c'est que je n'y avais pas prêté attention, pas même un bref instant. Si bien quand relevant la tête je ne les trouvais plus.
Chassant du regard la salle , un visage qui me paraissait familier avait-attiré mon attention.
- Qu'est-ce qu'il y a ? M'interrogeait mon cavalier.
- Tu te souviens de la fille qui gisait sur le sol de l'arrière parking du Mystic Grill ?
- Oui et bien ?
- Je crois que c'est elle là-bas, en vert !
Nous tournions discrètement sur nous mêmes pour qu'il puisse voir à quelle fille je faisais allusion.
- Si...Je crois que c'est bien elle ! Mais j'aurais jurée qu'elle était à l'agonie.
- Et bien à priori la médecine fait des miracles. À moins que...
- Qu'est-ce que tu compte faire ? T'as une idée derrière la tête , je me trompe ?
- Pardi ! Un peu que j'ai une idée derrière la tête ! Je vais la suivre , aller la voir et lui demander des explications.
- Tu es folle ! Et si elle avait muté ?
- Je saurais me débrouiller ! Et puis tu es là !
Après ces mots , nous prîmes nos vestes à l'entrée et nous sortions la rejoindre. Sous les gradins se planquaient un gars qui l'attendait. Nous la suivions discrètement lorsque surprise , elle lui sauta dans les bras avant de l'embrasser langoureusement. Ils avaient l'air de très très bien ce connaître et d'avoir une relation charnelle particulière.
Lorsqu'ils sortirent de la pénombre, je fus sous le choque , laissant s'échapper un léger cri.
Ils stoppèrent leurs occupations pour lever la tête dans notre direction. Le garçon mit son doigt devant la bouche de l'autre fille. S'était Harry.
En moins de quelques minutes , il se tenait derrière nous.
- Tiens tiens. Regarde qui vient là ! Nos amis du parking ! Le héros et la sorcière en carton.
- Ne la touche pas ! Le menaça Alex.
- t'inquiète pas frangin , je suis en congé avec ma dulcinée.
Il nous prit sous ses bras pour nous emmener jusqu'à son amie.
- Harry lâche nous ! Avais-je dis sans penser au fait qu'Alex ignorait son prénom.
- Harry ? Comment tu sais qu'il s'appel Harry ?
- Euh...je le regardais démuni.
- Disons que ta copine et moi avons discuté lorsque la mienne bénéficiait de tes soins avant de mourir !
Alexander fronçait les sourcils. Nous nous étions fait duper.
- Tu...tu te vidais de ton sang. Les pompiers ton emmener à l'hôpital. Je...
- Oui, chéri ! Je comprends que tu sois déçu. Mais faut avouer que c'était tellement fun. Je suis morte ! Mais mon métabolisme contenait le sang de cet apollon !
- Ça aura mis du piquant à votre soirée ! Fit Harry un sourire en coin.
Je me débattais en le repoussant lorsqu'il prit d'une main menaçante le coup d'Alex.
- J'ose espérer que tu as quelques sorts en stock. Aux dernières nouvelles , ce n'était pas ça. Et puis, ton copain le sorcier au sorts enflammés ferait mieux de ne rien tenter car ma copine s'occupera du reste avec plaisir.
- Relâche le ! Tu lui fais mal ! Harry !
- j'y compte bien. Je t'aurais mis en garde !
- Harry relâche le. Je ferais ce que tu veux !
- Oh. Là ça devient intéressant ! Fit son amie.
- Kat, non ! Tu joues avec le feu. Fit Alex la gorge serrée par le bras d'Harry.
- Ton ami à déjà joué avec le feu et ça ma coûté mon avant bras pour un service. Mais je me dis que je n'ai pas grand chose à perdre , Kat ! C'est un diminutif non ? Donnes moi ton prénom et je le relâche.
- Sérieux Harry ? Fit sa compagne. J'ai les crocs moi !
- Pas ce soir Maureen. Patience.
- Tu veux connaître mon nom ? Tu me promets de le relâcher après ?
- Tu as ma parole ! Ton nom, ton copain. Deal ?
- Je m'appelle Kaieterina Parker Petrova Andersen.
- Il me semblait bien ! J'ai gagné mon pari.
- Quel pari ? De quoi tu parles Harry ? Demandait Maureen.
- J'ai parié avec un gars au bar qu'elle avait un sang précieux.
- Un sang précieux ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Fit Alexander paniqué.
- si je ne me trompe pas, elle appartient à une lignée bien particulière ! Avait-il répondu en relâchant Alex qui se précipita vers moi. Si tu aimes feuilleter des bouquins , la librairie Salvatore pourrait t'apporter quelques précisions sur l'origine des doubles Petrova et la mythologie qui gravite autour de ça !
- Merci, mais je n'ai pas besoin de toi pour ça. Avais-je répondu froidement.
- Chose promise, chose dû ! Maintenant un dernier conseil : la prochaine fois , ne cherche pas a me piéger. Ce serait du suicide pour ton copain et toi.

Il se tournait emmenant avec lui Maureen. Alex qui était toujours à genoux , se relevait doucement portant sa main à son cou. Les doigts d'Harry avaient laissé de sacrées traces rouges autour de ce dernier.
J'appelais John pour l'avertir que nous nous apprêtions à partir ! Il était hors de question de rester ici plus longtemps.
Adossée au pare-choc de la jeep , je tentais d'obtenir une réponse du jeune couple. Mais rien. Alex toujours un peu mal-en-point , levait la tête à la recherche de mon regard.
- Kat ? Pourquoi m'avoir caché ton rendez-vous avec Harry ?
- Quoi ? Alex, ce n'était pas un rendez-vous !
- Tu l'as vu sans moi. Sans même m'en parler.
- Je me suis éclipsée alors que tu étais avec les secours. Je suis allée voir le shérif pour faire ma déposition et il était là ! Il discutait , comme si il était l'un des leurs !
Et j'ai compris...Il avait tout manigancé ! Il a donné de son sang à Maureen pour la transformer. Il a hypnotisé les policiers et le corps médicale uns par uns, dans le but de ne laisser aucune trace ! Reste à savoir , comment Damon et le maire Donovan ont été au courant !
- Pourquoi ne pas me l'avoir dit ?
- J'avais peur qu'il te fasses quelques choses. Je...je suis désolée Alex.
- Je ne vais te mentir , je t'en veux. Mais je n'aime pas lorsque l'on se dispute. Donc...Disons que je passes l'éponge parce que je t'aime !

- Est-ce une déclaration ? l'interrogeais-je.

Il bégayait tout en rougissant avant de se reprendre en mains.
- Eh ! Mais...Depuis quand es-ce-que je ne peux pas faire de déclaration à ma copine ? Et qui te dis que s'en était une ?

- Tu veux dire que tu ne m'aimes pas ? Avais-je répondu pour l'embarrasser.

- Quoi ? Bien sûr que si ! Je veux dire...T'es la fille la plus merveilleuse et la plus courageuse que je connaisse !  T'es incroyable , tu sens toujours bon et même si nous nous disputons, je me sens vivant ! Ça me donne envie de soulever des montagnes avec et pour toi !

- Wow.

En quelques phrases , Alex avait dit tant de belles choses. Ces mots étaient profonds. Lui-même fut surpris, si bien qu'en un seul et unique regard, nous laissèrent s'échapper des rires aussi bien nerveux qu'amoureux. Voyant que John et Nina ne venaient pas, je m'étais décidée à rappeler. Il me raccrocha au nez. Il n'avait jamais fait ça auparavant. C'est en me retournant que je compris. Ils étaient derrière.

- T'es pressée de partir à ce point là ? Fit John.

- Je pensais tenir la cadence mais faut croire que non...

- On vous a pas beaucoup vu danser tout les deux.  Déclarait Nina en mettant un coup d'oeil en direction de son frère.

- On étouffais à l'intérieur. Avait répondu Alex à sa soeur. Mais contrairement à ce que tu penses , nous avons danser lors du slow.

John me regardait les yeux ronds l'air de me demander depuis quand je savais danser sans marcher sur les pieds de mon cavalier. Pour l'anecdote : il y a plusieurs années de cela, les parents de John avait été invité au bal des fondateurs de Mystic Falls. Meredith et Richard étaient en déplacement et m'avaient donc confié aux Gilbert. Ces derniers m'avaient donc emmené avec eux à cet événement. Au beau milieu de la soirée, alors qu'un orchestre jouait une belle symphonie, John prit ma main et m'invita à danser au milieu de la foule.

Nous avions tellement rit ce soir là. Et même si à l'époque aucuns de nous ne savez danser, nous avions profité sans même nous poser la moindre question. Il faut dire que lorsqu'on est jeune, on ne se préoccupe pas tant du regard des autres.

John nous déposa devant la maison. Bien sûr , elle demeurait inoccupée puisque toute la famille se trouvait au Mystic Grill. Nous nous étions donc assis sur les marches l'espace d'un instant. La rue était vide. Il n'y avait pas un bruit, comme si le quartier dormait.

Alors, je me blottis contre le seul garçon qui jusque là me faisait me sentir vivante et sereine. Il glissa sa main dans la mienne. Et pendant un instant, juste un instant , je réalisais que c'était nous contre le monde entier.

The doppelgänger diariesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant