5 | Cinq fois où Chuuya est arrivé en retard et deux fois en avance

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Hé hé hé... Je suis en vie. J'ai aussi rajouté la petite musique d'ambience que je passais en boucle pendant l'écriture de ce chapitre. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'écris et je lis toujours. D'ailleurs, j'espère que Agaroche mettre à jour ses fics...

Attends, mais c'est moi Agaroche !

Veuillez profitez de ce retour dans Wattpad pendant que l'auteur fait une crise de panique.

Enjoy~

I

Chuuya Nakahara détestait être en retard. Depuis son « réveil », il avait une étrange obsession de garder un œil sur le temps. Ce n'était pas maladif au point de garder une montre sur lui, mais quelque chose lui faisait grincer les dents quand il se rendait compte que, pour une raison quelconque, il avait un temps de retard.

La première fois que cette frustration avait fait apparition dans sa vie était quand ses camarades des bidonvilles lui avaient montré les technologies qu'il avait manquées, même après avoir passé plus de sept ans à devenir un humain. Il devait apprendre à parler, marcher, courir, écrire, lire, se battre... Il devait faire tant de choses, dans un corps d'enfant humain faible et il était déjà en retard. Il avait mis du temps à les rattraper et quand il pensait enfin être au même niveau que les autres, les membres des Brebis lui avaient présenté ce qu'il voyait de loin et qui étaient plus courants qu'il ne le pensait au départ. Les technologies étaient entrées dans l'équation.

Il ne s'était jamais senti aussi en retard sur son époque qu'à ce moment. Les écrans, les voitures, les téléphones, les salles d'arcades... Tout était nouveau pour lui et pourtant il ne s'était jamais senti aussi à la traîne par rapport aux autres. Il était un génie du combat, faisait des miracles avec sa capacité, mais était inutile face aux nouvelles technologies. Et il détestait ça.

Il haïssait le sentiment d'être reclus pendant que les autres parlaient du dernier film, du dernier jeu, de la dernière sortie de quoi que ce soit. Il ne savait pas de quoi ils parlaient et quand il s'intéressait, ils tombaient dans un silence inconfortable. Dans ces moments, Chuuya partait dans un entrepôt abandonné sur le territoire des Brebis et s'entraînait pendant des heures, se rappelant que son devoir était de protéger les siens en tant que roi, pas de se lier à eux. De temps en temps, Yuan et Shirase venaient le trouver pour discuter. Ils parlaient du gang, du territoire, rappelaient au rouquin de ne pas trop se pousser parce qu'un « roi fatigué est un roi qui ne peut pas nous protéger ».

Parfois, quand il avait rassemblé assez de courage pour demander comment fonctionnait un appareil qu'il ne connaissait pas, ils le regardaient avec une légère pitié avant de mettre son ignorance sur le compte de son apparence exotique, son « amnésie » qui avait brouillé sa mémoire de ses sept premières années ou juste une incapacité inhérente à comprendre les nouvelles technologies. La plupart du temps, Chuuya se retenait de demander quoi que ce soit et se persuadait que ces choses étaient insignifiantes.

« Je te défie » avait dit Osamu Dazai la première fois qu'ils avaient eu un conflit d'intérêt en désignant une salle d'arcade miteuse. « Défi relevé » avait répondu Chuuya en serrant les dents, refusant d'avouer qu'il ne savait pas jouer.

Ça avait été un massacre : il ne faisait que perdre. Il avait beau s'améliorer à chaque nouvelle partie, le message restait toujours le même à la fin. Il s'énervait, criait de rage, savait pertinemment que l'autre adolescent le faisait tourner en bourrique, mais il n'abandonnait jamais. Parce que pour la première fois, il avait l'impression que ce n'était pas grave, qu'il soit en retard sur quelque chose d'aussi insignifiant.

II

Chuuya découvrit vite qu'arriver en retard à un rendez-vous n'est pas quelque chose qu'il appréciait. Tous les regards tournés vers lui, amis comme ennemis, lui faisait monter le rouge aux joues. Il s'était perdu dans les étages labyrinthiques, d'accord ? Ça arrivait à tout le monde. Comment pouvait-il savoir que « l'habituel » se trouvait au 33e étage et non au 50e ? Grinçant silencieusement des dents, il se dirigea derrière son instructrice après avoir salué le Patron et retiré son chapeau. Il évita soigneusement le sourire triomphal de Dazai. Bon dieu, il le rendait chèvre celui-là.

5(0) membres et 2 ans plus tard... FSA le retour !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant