Chapitre 1.

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Nous sommes le 18 août 2021, et je commence à retranscrire le premier chapitre ! Je suis super content 😸 bonne lecture <3

bip,bip
  Le soleil transposait une fine lueur de lumière sur le dos de Élyas, encore dans les bras de Morphée. Il faisait agréablement bon pour un matin d'automne. Les oiseaux piaillaient, et le bruit étouffé des voitures sur la voie publique donnait une atmosphère paisible. Rien ne laissait paraître que cette journée pouvait se passer autrement que bien.
Le jeune homme émergea, avec bien des difficultés. Cette nuit encore, la nuit avait gardé sa précieuse morphine, daignant la partager avec Élyas. Le blond se leva, s'étira et jeta un coup d'œil à la forme un peu près humaine qui occupait une surface importante de son lit. Quoique qu'en vu de l'espace occupé par l'autre personne, son précieux lit semblait lui avoir été enlevé. Il ricana, se remémorant la soirée de la veille. Sa petite amie Paola s'était livrée à un strip-tease à l'envers. Aillant tenté d'enlever sa culotte en premier, elle était tombée; l'alcool n'étant pas innocent; et s'était rétamée contre une chaise. Ce qui expliquait le bleu sur sa côte, qu'Élyas distinguait entre les draps.
L'adolescent se pencha pour embrasser la douce chevelure de sa tendre, puis il se leva.
Aujourd'hui, il avait un rendez vous qu'il redoutait depuis des mois. Il descendit les escaliers et salua sa mère :

- 'lut maman !

- Bonjour Élyas, tu es prêt ? Demanda Carolyn, sa maman, d'un air nerveux.

Élyas savait pourquoi elle se sentait anxieuse. Ce rendez-vous était important :

-Oui, je prends mon sac de cours ? Questionna le jeune homme.

- Ce n'est pas nécessaire mon chéri, je pense que la rendez-vous sera plus long que d'habitude. Lui rappela-t-elle.

Après un rapide passage à la salle de bain, Élyas se vêtit de son 501 et d'un pull à col roulé. Il enfila ses chaussures et prévînt Paola de son départ. La jeune fille marmonna une phrase semblable à « à tout à l'heure », encore à moitié endormie.

Durant le trajet, l'ambiance était froide. Le fils fixait ses pieds tandis que sa mère se rongeait les ongles. Tout deux savait que cet entretien était décisif pour la poursuite de la scolarité de Élyas :

- Tu as réussi à dormir cette nuit ? Voulût savoir Carolyn, soucieuse du sommeil de son fils.

- Oui, j'ai bien dormi. Mentit Élyas.

Le sommeil et Élyas, ça ne faisait pas deux. Les souvenirs remontaient dans l'obscurité, agitants les nuits du blond. Ces souvenirs si effrayants qui le tourmentaient depuis des années.
Une heure était passée lorsque la voiture s'arrêta sur un parking, que Élyas connaissait bien. Génitrice et progéniture se regardèrent pour se donner du courage.

Ils s'avancèrent jusqu'à une porte. Docteur Drefu, psychiatre.
Ils se dirigèrent vers la salle d'attente. Élyas aimait la décoration, les murs blancs illuminaient la pièce, et agrémentée de quelques plantes, l'atmosphère était apaisante. Le blondinet se souvient de la première fois qu'il était venu. Il y a deux ans. Le psychiatre est un homme bon, attentif aux besoins de ses patients. Il ne jugeait personne. Oui, Élyas en était convaincu, le docteur Drefu était un bon.

  Au bout de quelques minutes d'attente, le médecin fit son apparition :

- Élyas Wagner ? Appela-t-il.

Le blond et sa mère se levèrent et entrèrent dans la petite pièce. Pièce où Élyas en avait parlé, pour la première fois. Parlé de ce qui le hante depuis si longtemps.
Le spécialiste sortit une pochette et s'adressa à Élyas :

- Dis moi Élyas, sais-tu ce qu'est un traumatisme ?

D'un ton hésitant Élyas lui répondit :

- Je crois que c'est un événement marquant qui a des répercussions sur le présent.

- En effet, et un traumatisme peut entraîner un stress post traumatique. Tu en as déjà entendu parler ? Demanda l'homme.

Élyas bougeât sa tête en guise de négation. Non, il n'avait pas la moindre idée de ce que c'était. Mais, à son oreille, ce terme lui semblait quelque peu barbare :

- C'est un trouble psychiatrique, entraînant des handicapés dans la vie quotidienne. Une personne sans ce trouble réussira, avec le temps, à vivre en compagnie de cet événement marquant. Le problème de l'individu atteint de stress post traumatique, c'est que le temps ne résoudra absolument rien. Il restera dans sa tête et tournera en boucle et en boucle. C'est un cercle vicieux Élyas, dans lequel tu es coincé. Et j'aimerais y remédier. Expliqua le psychiatre.

Élyas sentait le regard de sa mère sur lui. Il savait bien qu'elle était torturée de ne pas savoir pourquoi il était dans un tel état :

- Docteur, où voulez vous en venir ? Interrogea-t-elle.

- Madame, votre fils est sous sertraline depuis un an. On est à la dose maximale. L'atarax ne fait aucun effet. Je ne lui demande pas d'affronter ce traumatisme. Je veux qu'il retrouve la paix, qu'il arrive à vivre avec. Je sais que c'est dur de ne pas comprendre ce qu'il se passe, mais si votre enfant ne veut pas vous le dire, je ne peux pas non plus. Débita le docteur.

(NDA: la sertraline est un anti dépresseur agissant sur la dépression et sur l'anxiété. Pour le stress post traumatique, 100mg sont nécessaires. L'atarax est un anxiolytique que le.a patient.e prend lorsqu'iel sent l'angoisse monter)

- Ce qui veut dire ? Demanda Élyas, assez inquiet.

- Ce qui veut dire, Élyas, que j'aimerais te faire interner en hôpital psychiatrique. Annonça le fonctionnaire.

Il avait lâché ça comme une bombe. Le temps se figea dans le petit cabinet parisien. Seul le bruit de la pendule, se balançant se gauche à droite, de droite à gauche, était audible. Le cœur du jeune homme s'était serré. Si fort qu'il avait l'impression que quelqu'un lui avait ouvert sa cage thoracique, écarté ses côtes pour atteindre son précieux organe vital, afin de le lui broyer. Ce qu'il redoutait depuis des mois venait de se produire.
De son côté, la mère n'en menait pas large non plus. Elle pleurait à chaudes larmes, se demandant comment ils en étaient arrivés là. Elle se maudissait de ne pas avoir vu la détresse de son enfant plus tôt. Et le pire était d'ignorer la cause de l'état de Élyas :

- Quand devra-t'il être hospitalisé ? se renseigna-t'elle.

- Le plus tôt serait le mieux. Disons vendredi. Trancha Monsieur Drefu. Il sera entre de bonnes mains. Il partagera sa chambre avec un autre jeune, ils pourront échanger. Être coupé du monde lui fera le plus grand bien.

Élyas disposait donc de trois jours pour justifier sa future absence auprès de ses amis et de Paola. Il ne leur dira pas la vérité. Élyas avait peur. Élyas était triste. Mais Élyas ne pleura pas, malheureusement bien trop habitué aux coups mesquins de la vie.

Voici le premier chapitre ! Il fait 1000 mots environ, moi qui comptait faire des chapitres de 700 mots, je suis surpris. N'hésitez pas à donner votre avis, ou à signaler les fautes d'orthographe (:

Disorder. (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant