La fille de Peter Pan

Chapitre 2 : Surprise Jeanne !

Ils étaient arrivés au-dessus de la maison de Jeanne. Peter Pan était impatient. Il ne savait pas quel âge avait Jeanne, mais elle devait avoir grandi. Ce n'était plus une petite fille. Il espérait qu'elle accepterait son offre : un voyage à ses côtés vers l'île. Ce serait leur dernier, si son plan fonctionnait !

Il attendit patiemment que Jeanne soit seule dans sa chambre pour pouvoir la surprendre.

Une heure après son arrivée, il se glissa doucement dans sa chambre et appela : "Jeanne ! Jeanne ! Tu me vois encore ?"

Jeanne sursauta de frayeur ! Elle s'époumona : "Mais tu es dingue de te cacher comme ça ! Tu m'as fait une de ces peurs ! Pourquoi es-tu revenu ? Que t'arrive-t-il ? Tu as mauvaise mine ! Tu as faim ? "

Peter Pan rigola et s'exclama : "Non, ne t'inquiète pas pour moi ! Je vais très bien. Je me sens juste seul depuis que tu es partie... La vie sans toi, c'est comme de se retrouver piégé au fond d'un gouffre sans pouvoir respirer. J'ai le sentiment d'étouffer, d'avoir perdu un bout de moi-même... J'avais jamais ressenti cela auparavant... J'ai besoin de toi ! Je te fais donc une proposition : accepte de venir avec moi une dernière fois au pays imaginaire, je serais ton preux chevalier, et je te ferais une surprise, d'accord ?"

Jeanne répondit avec une certaine incertitude dans le ton : "Le temps a passé Peter, j'ai dû vivre ma vie loin de ton monde ! Je ne sais pas si c'est une bonne idée de repartir !"

Peter Pan, dépité, répliqua : "Ah, je vois, tu t'es mariée entre temps ! J'aurais dû m'en douter ! Je suis idiot de croire encore en notre amitié extraordinaire !"

Jeanne ria à gorge déployée en marmonnant : "NON ! Je ne suis pas mariée, je suis encore trop jeune ! Je n'ai que seize ans ! Le temps a passé depuis que tu m'as laissé ici, mais quand même je n'ai pas encore dépassé la vingtaine ! J'ai beaucoup pensé à toi et à ta somptueuse île...j'accepte de t'accompagner une dernière fois pour revoir ce pays extraordinaire et voir si le capitaine crochet est toujours en vie !",

Notre cher Peter Pan cria de joie : "Youpi, alors, c'est partit ! Clochette prend les devants. Direction la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin ! Et surtout une recette infaillible : une pincée de poussière de fée pour voler jusqu'au monde merveilleux de Neverland !"

En un rien de temps, ils survolèrent le bateau pirate avec Crochet et ses moussaillons toujours à bord. Jeanne avait oublié à quel point c'était merveilleux de pouvoir voler dans les airs. Elle adorait ressentir cette sensation de liberté et d'adrénaline. Elle était comme un oiseau délivré !

Avant d'arriver, elle questionna : "Au fait, c'est quoi exactement cette surprise ? Tu ne m'as rien dit !"

Peter Pan s'amusa de cette incertitude qu'il lisait dans les yeux de Jeanne en répliquant : "Oui, c'est ça le but d'une surprise ! Ne rien dire et émouvoir celui à qui elle est destinée ! J'espère qu'elle te plaira ! On y arrive ! Ferme les yeux, je te guide !"

Jeanne ferma les yeux et Peter Pan la mena en bas vers ce cadeau... Il lui posa une couronne de fleurs sur sa tête et lui indiqua : "Regarde maintenant !"

Elle n'avait jamais vu une scène aussi fabuleuse ! Il y avait des fleurs et des fées partout autour d'elle ! Elle était tellement perdue dans sa contemplation qu'elle ne vit pas Peter s'agenouiller devant elle.

Il prit sa main droite, puis il articula avec fierté et appréhension : "Jeanne, veux-tu m'épouser devant toute cette assemblée de fleurs et de fées ici présente ?"

L'émotion l'envahit et elle s'assit par terre à côté de son ami. Elle répondit devant toute l'assemblée : "Oui, j'accepte ! Mais, toi, qui refuses de grandir, comment feras-tu ? "

Peter Pan était heureux comme jamais il l'avait été : "Maintenant, on se marie ici, on passe une lune de miel sur notre île qui t'appartiendra également ! Ensuite nous partiront ensemble vers l'horizon pour que je demande officiellement ta main à ton père et on se mariera une seconde fois, enfin si tu es d'accord ? "

Pour toute réponse, Jeanne acquiesça. Ils repartirent vers Londres une semaine après ces noces. Le temps ici n'avait pas de limites. Seules quelques heures avaient passé à Londres !