31. Dernier souvenir

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CHAPITRE
31


Le regard de Jeongguk se posa sur la peau désormais bronzée du tueur à gage. Puis, il vint lui caresser le poignet sur lequel était inscrit sa lettre. Une lettre, qui représentait le fil de leur vie qui pouvait se briser à tout moment. Il aurait aimé que le temps s'arrête ici, à jamais, et fuir cette réalité. Mais comment la fuir ? Quand celle-ci était inscrit dans votre peau ? Il voulait la bruler, se l'arracher, il ne supportait plus de voir ces lettres.

Le regard de Taehyung se posa sur celui,du plus jeune, vide. Comme pour tenter de le rassurer, le plus âgé lui dit :

— Chaque choix ont des consequences, et j'accepte les miennes. Il n'y a pas de retour en arriere ni de regret, Jeongguk. Cesse de te torturer l'esprit, si on ne fait pas bouger les choses, personne ne le fera.

Le regret est bien l'expérience la plus douloureuse lors d'une vie. Jeongguk lui, avait regretté d'avoir embarqué son meilleur ami ce soir-là, de l'avoir poussé à le suivre vers ce qui finit par être la mort.

— Pourquoi nous ? Pourquoi ce serait à nous de nous sacrifier ?

Taehyung soupira et posa son dos contre son siège tandis que le bruit des vague se faisaient entendre au loin. L'atmosphère était si paisible, et pourtant si lourde à la fois. Il avait un poids sur l'épaule, pourraient-ils continuer à avancer ? Taehyung le voyait bien, que le plus jeune perdait peu à peu espoir. Il ne voulait pas retourner la-bas, rester cacher ici ne le déplaisait pas. Il avait gouté au paradis, alors pourquoi se forcer à affronter l'enfer ? C'était égoïste, pensa-t-il, mais il avait le droit de l'être.

— J'ai passé le reste de ma vie à me battre et vouloir me venger pour ce que ce système à fait à mon ami. Et me voila à manger devant un tueur de la brigade. La vie réserve bien des surprises.

— Tu es loin d'avoir trahi ton ami. Tu es tiraillé par l'envie de cesser tout cela, et l'envie de ne pas briser la promesse faite à ton ami. Mais sache que, tu as fais beaucoup de chose pour arriver ici, tu en as sacrifié beaucoup de chose également. Alors, penses-tu pouvoir arrêter maintenant ?

« Je te protégerai, à n'importe quel prix, qu'importe ma catégorie », les mots de Taehyung résonnèrent soudain dans son esprit. Son coeur se serra. Quitte à mourir, autant emmené son ennemi avec soit, se dit-il avant qu'un sourire en coin ne se dessine sur son visage.

— Non. Pas avant de voir le gouverneur Baek trembler.

Ces mots firent sourire le plus âgé qui vint lui caresser la nuque fièrement, ce qui fit frissonner Jeongguk. Soudain, il vit une silhouette arrivé au loin, instinctivement, jeongguk cacha le poignet du plus âgé qui était à découvert. L'habitant leur sourit et passa son chemin, jeongguk soupira de soulagement tandis que le brun le fixa du regard.

— Il faut les détruire pour arrêter de vivre dans la peur. On est pas des bêtes qui se sont enfuit d'un zoo.

— Alors faisons de notre mieux, pour non seulement nous sauvez, mais sauvez les autres aussi.

Leurs regards se perdaient dans celui de l'autre puis ils se sourirent quand soudain leur regard se porta sur l'ancien modèle de portable intracable que leur avait donné hoseok. Jeongguk le prit en main, et ses muscles se tendirent en voyant le message affiché : « Dans 2 mois, 23h15, frontière. Échange. »

Tout deux se regardèrent, tout les deux étaient bien curieux de la manière dont Hoseok pouvait obtenir des informations aussi précises. Taehyung en était certain, il avait un informateur mais qui ? Pourquoi avait-il l'impression qui leur cachait quelque chose ?

Bien qu'il ne le sache pas, ceci était loin d'être une impression. C'était le cas. Hoseok avait fabriqué la mort de Soohyun dans le but dans la protéger, or, il n'eut d'autre choix que de la solliciter de nouveau pour mener à bien la mission. Soohyun, accepta d'infiltrer la pharmacie mère du conglomérat en tant que salarié. Ce qui était dangereux, dangereux car elle travaillait dans la boite de son père qui seul lui, savait qu'ils avaient un lien de sang. Dangereux également car, elle est considérée comme morte. Heureusement, impossible pour le gouvernement de la traquer car c'était un travail au noir. Le seul moyen de rendre cette situation la moins dangereuse possible était que seul Hoseok pouvait savoir l'identité de son informatrice.

Celle-ci, était logée dans le bâtiment en face duquel  vivait le père de Taehyung. C'était un endroit stratégique afin qu'elle soit en première ligne sur l'avancé du projet de construction de la nouvelle pharmacie. Son regard scruta la rue, alors qu'elle se trouvait cachée derrière son rideau. Elle regarda à l'aide d'une jumelle le moindre fait et geste des employés qui jour et nuit préparaient le terrain. Ils se devaient d'empêcher la construction de cette pharmacie et faire cesser l'activité de Jung Hwa au plus vite. Elle rêvait de sortir de l'ombre et lui coller une arme sur la tempe pour l'obliger à se répandre de tout ses péchés.

Pouvaient-ils réellement faire face à une entreprise d'une si grande taille qui avait dans les poches le gouvernement et des tueurs dans leurs poches ? Un seul faux pas, et ils risquaient leur peau..c'est à dire qu'ils risquaient de devenir une basse catégorie et de finir avec une balle dans la tempe. Le jour décisif approchait, et Soohyun ne pouvait s'empêcher d'avoir la boule au ventre. Ils mourraient..certainement. Cela, elle n'était pas la seule a en avoir conscience. Taehyung en avait aussi conscience, et Jeongguk le ressentait. Ils travaillaient également dans l'ombre tel que Soohyun et pourtant ils étaient tout aussi exposé au danger. Cette pensée lui traversa l'esprit tandis que son regard était rivé sur la lettre figurant sur sa peau. Il laissa tombé sa manche dès lors qu'il entendit les pas du plus jeune. Ce dernier, prit appuie contre l'encadrement de la porte tout en lui offrant un timide sourire.

— Qu'est ce que tu fais ?, lui demanda-t-il avant de s'avancer vers Taehyung.

— Rien de spécial.., lui répondu-t-il vaguement.

— Non mais sérieux, vu ta tronche on dirait que t'es sur la liste noir du roi de France et que tu es prêt à te faire guillotiner. L'état d'esprit et tout aussi important que la préparation dans une mission. Il s'avança et prit en main son poignet pour l'inciter à se lever : Suis-moi, prenons l'air un peu.

Le tueur lui avait proposé de se promener sur la plage un moment, pour souffler et faire tomber la pression. Cette promenade était peut être un instant banale pour les habitants qui les voyaient passer, mais pour eux, c'était peut être l'un des derniers souvenirs d'une vie en liberté.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 22, 2021 ⏰

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