« Je te protégerais, quoiqu'il en coûte, même si tu n'en as pas envie.
Avec 2025, arriva les dix-huit ans de Faith Kaitlyn Marcus et sa dernière année de lycée. Mais rien ne se passa comme prévu. Des maux de tête l'accable tout comme pour Chris Hal...
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« Tiens ! Coucou Faith ! Déjà à la maison, s'amusa Melinda, s'installant sur la table à manger pour déguster des pancakes de la veille.
-On travaille même le dimanche matin, NOUS, répondit Chris, assis avec Faith depuis la véranda.
-Arrête ! On sait tous ici que c'est un prétexte pour vous voir plus souvent, ricana la jeune sœur.
-Tu vis dangereusement, sœurette, lâcha Wyatt, s'asseyant à côté d'elle, avec un pot de Nutella dans les mains : Tu arrives à modeler combien de nouvelles armes depuis hier ?
-La dague sur la page de Baltazar, un athame utilisé pour le solstice d'hiver, et un autre qui vole le pouvoir des sorcières.
-C'est pas trop mal, fit Wyatt, tartinant généreusement le chocolat sur son pancake avant d'en ajouter un autre pour en faire un sandwich sous le regard dégouter de sa sœur.
-On chôme pas, ajouta Chris, comme pour contredire sa sœur.
-C'est surtout moi qui travaille, mais je vais rien dire. » finit par dire Faith, levant les mains comme un signe de paix quand son regard croisa celui de Chris, désapprobateur.
Depuis déjà quelques semaines, Chris et Faith travaillait sur sa capacité à créer des objets à partir d'autre objets plus petits. Ils avaient commencé par des stylos, pour finir par des petits pour de papiers. Ainsi, Faith apprenait à modeler des dagues vues dans des livres de l'école de magies ou dans le livre des ombres des Halliwell. Elle avait bien compris que son être de lumière n'aimait pas qu'elle eut copié des pouvoirs démoniaques pour se défendre contre ceux-ci. Seule, face à un démon, elle ne saurait pas si elle respecterait la volonté de son être de lumière. Une dague serait-elle plus efficace qu'une boule d'énergie ? Elle n'en savait rien. Mais si elle posait la question à Chris, elle saurait la réponse à l'avance : « Avant, tu m'appelles. »
À vrai dire, cette façon qu'il avait de la surprotéger ne la rassurait pas du tout. Elle ne savait pas si c'était parce qu'elle était la première de ses protégés, ou parce qu'il ne lui faisait pas confiance. Elle savait qu'elle avait encore beaucoup à apprendre, mais elle n'avait jamais été dépendante de quiconque dans n'importe quel domaine, durant sa vie. Son grand-père lui avait toujours donné carte blanche sur tout. Bien sûr, quand elle décida du jour au lendemain que les petites roulettes de son vélo étaient inutiles sans jamais essayer de les enlever, elle tomba. Ce jour-là, elle avait beaucoup pleuré, mais son grand-père n'avait pas essayé de la consoler. Il avait dit : « Tu n'as pas réfléchis avant d'agir, c'est pour ça que tu es tombée. Maintenant que j'ai enlevé les roulettes de ton vélo, tu te débrouille pour tenir sans. »
Ce jour-là, sa grand-mère cria sur son mari pendant bien cinq minutes pour cela, mais Faith comprit deux choses : son mauvais jugement pouvait entraîner des conséquences, et qu'elle ne devait pas attendre de l'aide à chaque étape de sa vie. Ainsi, l'aide d'autrui était petit à petit devenu un nuisible dans la vie de Faith qui l'évita le plus possible. Même-si, elle appréciait beaucoup la compagnie de Chris, c'était pour cela qu'elle ne quittait presque plus la maison de ses voisins, elle avait du mal avec son envie permanente de l'aider, elle pensait gêner. Mais elle travaillait dessus, sur le méchant travers que lui avait inculquer son grand-père, pour écouter les volontés de celui-ci, ironiquement.
