Chapitre 20 : Viens me chercher

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Viens me chercher

Il était impossible de deviner l'heure de la journée

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Il était impossible de deviner l'heure de la journée. La pièce ressemblait à une typique chambre d'enfant, les murs étaient recouverts d'un papier peint vieux de presque vingt ans, une maison de poupée était posée dans un coin, des jouets sur le lit, un cadre photo posé sur la commode avec un doudou étrangement familier. Mais quelque chose n'allait pas, les fenêtres ne donnaient sur aucun paysage, seulement les roches qu'elle devina être celle du nid à démon où elle avait passé pas mal de temps. Faith essaya de se lever du lit une place dans lequel elle avait été emmener, mais elle se sentit restreinte et se retrouva à nouveau allongée sur le lit. Son regard se posa sur son poignet, menotté à une latte du lit. Elle sourit.

« C'est censé m'arrêter ? Ou me divertir ? »

Évidemment, elle ne reçut aucune réponse, alors, avec sa main attachée, elle modela ces menottes en une dague. Elle se releva, pour autant, elle restait sur ses gardes, ces menottes ne pouvaient pas être la seule sécurité. Elle s'approcha de la commode, curieuse.

Ses derniers souvenirs étaient la possible rencontre avec son père. Son comportement l'avait elle-même surprise. Si un jour on lui avait demandé comment elle réagirait si elle rencontrerait son père, jamais elle aurait pensé qu'elle ne ferait rien, surtout en sachant qu'il était un démon. Elle était à la fois tiraillée entre l'envie de connaitre ses parents et son devoir. Elle ne pouvait pas abandonnée sa famille, sa vie, pour connaitre son père, cela reviendrait à passer du mauvais côté. Mais que faire face à un démon dont on ne sait rien, dont on ne ressent qu'une inédite puissance jamais vu dans sa courte expérience ?

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit, sur un homme, toujours dans la trentaine, il n'avait pas changé des photos, cheveux noirs et yeux d'un bleu plus intense que le ciel. Faith s'arrêta dans sa découverte de la chambre, elle le fusilla du regard. Sa dague bien empoignée, elle la lança sur ce qui semblait bien être son père. Mais la dague sembla se heurter contre un mur invisible, sa trajectoire déviée, la dague se planta plus loin dans le parquet.

« Eh bien ! Tu es plus sanguine que ta mère. »

Cette remarque fit bouillir le sang de Faith, personne ne parlait de sa mère, depuis sa mort, il n'avait pas le droit de parler d'elle. Elle s'agenouilla pour récupérer un jouet posé à terre pour créer un faux réalisme. Demandant pardon intérieurement à son grand-père et à son être de lumière, elle généra une boule d'énergie, avec la ferme intention de pulvériser son père, sans penser aux moindres regrets qu'elle pourrait ressentir. Mais celle-ci éclata contre le champ de force de Balveth. Ce dernier s'approcha, semblant perdre patience, tout comme un père dont l'enfant ne voudrait pas aller au lit. Il planta ses yeux surnaturels dans ceux de sa fille.

« Visiblement tu n'as hérité que de mes yeux. » Il sourit, comme si, en un instant, il avait compris qui était sa fille et quelles étaient ses facultés.

Son regard se fixa sur les pieds de la jeune femme, qui recula par peur, alors que le plancher prenait feu. Effrayée, pensant que son père avait prit la décision de la tuer, se colla contre le mur, évitant le feu de justesse, prenant le cadre de photo pour se défendre avec une nouvelle attaque. Mais son corps se figea alors que ses yeux se posaient sur la photo encadrée. Elle reconnut sa mère et son père ; ils étaient pris en photo devant la maison familiale avec le grand-père de Faith qui semblait tout heureux, regardant le ventre arrondit de la jeune femme. La seule absente était sa grand-mère, qui devait prendre la photo, elle n'avait jamais aimée être prise en photo, pensant son visage disgracieusement asymétrique.

Étonnement, Balveth sourit à nouveau, comme satisfait de voir une autre facette de sa fille, la rendant peut-être plus simple à manipuler, à moins qu'il ne fût simplement heureux de ne pas être totalement détesté de sa fille. D'un geste de la main, la couette du lit étouffa le feu et Balveth quitta les lieux. Le regard dans le vide, Faith reposa la photo sur la commode. Dans un dernier espoir que ses pouvoirs furent utiles, elle essaya de s'éclipser. Son corps sembla se cogner à un plafond, elle ne pouvait pas sortir de la chambre, de sa chambre. Ratatiné sur le sol, elle voyait le plafond, sans vraiment le regarder.

« Chris... Chris ! Viens me chercher ! S'il te plait. »

Personne ne répondit. Elle le savait, en enfer il ne pouvait l'entendre. Il ne pouvait pas l'aider. Pourtant elle répéta :

« Viens me chercher. »

Personne ne répondit. Elle le savait, en enfer il ne pouvait l'entendre. Il ne pouvait pas l'aider. Pourtant elle répéta :

« Viens me chercher. »

Chris, qui venait de quitter les amis de Faith, s'éclipsa jusqu'au grand appartement de sa tante Phoebe. Cette dernière, au côté de Billy, se levèrent directement, sentant les problèmes arriver. Phoebe était déjà habillée pour la fête de ce soir et Billy avait des bigoudis dans les cheveux, voulant sûrement se les boucler.

« Il s'est passé quelque chose au manoir ? demanda la tante de Chris très inquiète.

-Non, ma protégée a disparu. Je pense que ça doit avoir un rapport avec son père, le démon Balveth. J'aurais besoin de plus d'aide possible pour la trouver dans les souterrains, Billy. J'aimerais que tu cherches chez les démons, certains doivent bien servir Balveth et connaitre ces intentions.

-D'accord, je vais chercher Bianca, on sera plus efficace à deux, répondit Billy, prenant son sac à main, sûrement pour envoyer un message à Bianca, avant de quitter l'appartement.

Alors que Chris allait s'en aller, pour prévenir ses parents mais surtout sa sœur et son frère, les filles de Phoebe arrivèrent en trombe, insistant pour aider :

« C'est notre amie aussi ! ajouta P.J.

-Les filles, c'est trop dangereux pour vous d'y aller, vous êtes encore trop jeune.

-Votre mère a raison, Faith est déjà en danger, je préfère que vous soyez en sécurité. »

Il ne s'attarda pas plus, il savait que les trois sœurs n'allaient pas se laisser faire, insister encore et encore, mais il connaissait sa tante depuis très longtemps, même lors de son ancienne vie, elle n'allait pas se laisser faire.

En apprenant la nouvelle, sa mère semblait folle de rage, évidemment, les choses ne pouvaient pas arrivée ainsi, alors que les fêtes s'étaient bien déroulé depuis quelques années. Wyatt partit avec son jeune frère, quant à Mélinda, elle fut elle aussi privée de sortit, Piper n'en démordait pas, c'était trop dangereux pour elle. Mais elle aussi semblait ne pas avoir dit son dernier mot.

Ainsi, Raymond, Bianca, Billy, Wyatt et Chris infiltrèrent les souterrains avec l'infime espoir de retrouver une aiguille dans un océan de foin.

Charmed fanfiction - Chris Halliwell x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant