Recueil De Nouvelles Arsène Lupin [Fanfiction]

1.1 Amitié lupinesque - Paul

La maison dans laquelle nous fêtons nos trois ans d'amitié appartient à ce qu'on peut considérer comme le chef de groupe. Il s'appelle Henri, et il a perdu le chef d'oeuvre de la vieille demeure. Un tableau signé Rubens. Pour vous ça peut vous sembler banal, inconnu ou frappant, pour Henri, c'est une trahison.
C'est une certitude que le voleur est l'un du groupe, mais nous sommes six, comment savoir lequel est-ce ? Parmi ces six personnes qui composent notre bande, il y a donc Henri et moi. Nous sommes les deux premiers à être entrés en contact et donc les piliers de ce groupe.
Ensuite, il y a Jacques. Il est connu de tous pour mentir énormément, sans parler de son addiction aux jeux d'argent.
Il y a aussi Bernadette, disons qu'elle a des charmes auxquels il est difficile de resister. Une rumeur dit qu'elle a réussi à s'attirer la sympathie d'un banquier, et que quelques jours après, on le retrouvait dans la rue sans sa fortune accumulée sur toute une vie.
Ensuite, il y a Pierre et Paul, ils sont arrivés en même temps car ils étaient amis avec Henri au golf, il a décidé de les rajouter au groupe. Depuis, trois ans ont passé. On se rencontre plusieurs fois par mois, on organise des pique-niques, des sorties...

- Mon tableau a disparu !

- Lequel, ose lancer Jacques.

- Le Rubens, pourquoi cette question ? C'est le tableau que je chéris depuis le départ de mon père, et il disparait d'un coup.

L'ensemble des invités est massé dans le salon, les domestiques ont pour ordre de ne laisser personne sortir avant que le coupable ne soit trouvé.

Paul s'exclame :
- Pourquoi nous inquiéter ? Est-il impossible que les domestiques soient coupables ? Pourquoi peuvent-ils circuler librement et nous non ?

- J'ai confiance en eux, je les cotoie depuis plus de dix ans, et il n'y a jamais eu de problème.

- Eh bien si ce n'est pas moi, qui est-ce ?

- Qu'est ce qui nous prouve votre innocence ?
Était-ce une erreur de m'emporter maintenant ? Moi qui depuis tout à l'heure étais assis en silence aux côtés d'Henri.

- Et vous ? Qu'est ce qui prouve votre innocence ?

- Il était avec moi, tempère le doyen. Son alibi est valide contrairement à l'absence du votre.
Il est vrai que j'ai été informé avant les autres, car j'étais avec Henri au moment de la découverte. Seulement, le vol a pû être commis avant. Je suis flatté de la confiance qu'il m'accorde.

- Je lisais dans la bibliothèque, voici mon alibi.

- Et quelqu'un peut le prouver ?

- Euh, non, il est vrai, mais il faut croire à mes paroles. Ayez confiance, voyons, je n'aurais jamais fais une chose pareille.

- Alors quel livre lisiez vous ?

- Eh bien, quelle importance ?

- Votre réponse détermine votre sort, si vous avez faux, vous êtes désigné coupable.

- Je lisais Le Rouge et Le Noir de Stendhal dans votre bibliothèque.

- C'est faux ! S'exclame Jacques. J'ai moi même emprunté ce livre hier soir et il est toujours sur ma table de chevet.

- Ah, qu'avez vous à répondre ?

- Mais le livre que je lisais vient de chez moi, il m'appartient.

- Et où est-il ?

- Sur le bureau dans ma chambre, voyons. Ces questions prennent la tournure d'un interrogatoire.

- Et s'en est un, qu'on aille vérifier ses dires. Louis, mon brave, allez vérifier si le livre dont Paul parle est bien sur son bureau.

Après le départ de Louis, principal serviteur du maitre de maison, un silence de plomb s'abat. Tout le monde regarde tout le monde avec un regard accusateur. Louis revient au bout de quelques minutes, faisant pivoter les têtes vers son visage grave.

- Le livre dont monsieur Paul parlait n'est point sur son bureau comme il le disait. J'ai pris la liberté de vérifier dans la chambre de monsieur Jacques et le livre est bien sur sa table de chevet.

- D'accord Louis, merci beaucoup, articule Henri.
Il se retourne vers un Paul totalement désemparé et ordonne son arrestation. La police arrive quelques temps après pour se saisir du voleur qui clame son innocence.
Pourtant, malgré l'arrestation du coupable il flotte dans l'air une méfiance nouvelle, loin de l'amitié éprouvée juste un jour en arrière. Je remarque aussi que tout le monde reste dans son coin, sonné par les évènements. La confiance accumulée au fil des années est partie en un instant, comme si tout le monde était désormais coupable alors que le voleur est sous les verrous.

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Premier épisode sur cinq de cette nouvelle.

Je sais que c'est différent et j'attend vos retours pour savoir si mes écrits sont géniaux
(Je n'en doute pas)

À dans trois jours pour l'épisode deux...