Recueil De Nouvelles Arsène Lupin [Fanfiction]

1.5 Amitié lupinesque - Arsène

Après le départ de tout le monde, il ne reste que Henri et moi dans la maison avec les domestiques, je me décide enfin à lui parler de quelque chose qui me taraude :

- Promets-moi de ne rien dire à personne de ce qui me tracasse depuis quelques jours, après ta parole donnée je pourrai t'expliquer ce qui se passe.

- Eh bien, mon ami, vous avez ma parole, mais parlez donc, vous me faites peur.

- Depuis le début, le voleur n'est autre que moi.

- Ah bon, mais, c'est impossible voyons.

- Pourtant, c'est la vérité. D'abord le Rubens, qui est toujours disparu. Je l'ai pris avec la complicité de Louis, votre majordome, et je l'ai entreposé aux toilettes, où il y a une cachette qu'on pourrait qualifier de secrète. Au moment de la vérification, Louis a caché le livre qui était sur le bureau de Paul. Étant là avant vous, il en connait plus sur l'endroit qu'il arpente chaque jour.
Dans l'affaire du vase, nous l'avons pris et déposé dans la cave. Louis a dû vérifier les poivrons, ils y étaient, mais Louis les a jeté au feu. Pendant cette affaire, je suis allé aux toilettes, j'y ai pris le Rubens caché dans cette pièce et je l'ai déposé dehors, où un complice attendait pour réceptionner le tableau. Nous sommes ensuite partis chacun de notre côté.
Pour l'affaire de l'horloge, il est vrai qu'un tabouret fait du bruit, mais pas si on le porte, de plus, je suis assez grand moi même et il ne m'a fallu que le petit marchepied dans la laverie pour récupérer l'horloge et la cacher. Pendant la réunion, Louis a remonté le vase de la cave et a inventé une histoire avec Josiane. Le tout pour faire accuser Pierre comme il l'avait fait avec Paul puis Jacques.

- Mais...

- Ne m'interrompez pas. Ensuite il y a l'histoire de la montre. Louis m'avait préalablement parlé de ce plancher où les lattes s'enlèvent facilement. J'avais donc creusé une petite cavité et mis l'horloge histoire que si on l'inspectait, on remarquerait qu'elle y a passé un moment enfouie. J'ai ensuite facilement volé la montre pendant la nuit et l'ai déposé sur la table de chevet dans ma soi-disant précipitation.

- D'accord, mais à part pour faire accuser nos amis, pourquoi voler ces objets pour ne pas les garder ?

- Mais c'est pourtant clair, mis à part le Rubens, ce ne sont que des imitations ou des objets sans valeur. Et puis faire accuser les autres jusqu'à arriver à moi était drôle et très instructif. Les remarques que vous faisiez comme sur Jacques par exemple où vous avez parlé de méfiance, cela n'est pas sensé avoir lieu dans une amitié. Ceci dit, ce groupe n'est pas si soudé qu'il veut le montrer. Ce ne sont que des illusions cachées derrière des voyages, des diners, des balades ou des discussions à la deuxième personne du pluriel. Tout cela m'intéresse beaucoup, mais ne me concerne plus.

- Comment cela ?

- Ganimard ne va pas tarder à vous interroger. Je garde le Rubens, il ne faisait que vous rappeler de mauvais souvenirs.

- Peut être, mais... qui êtes-vous ?

- Mon nom est Lupin, Arsène Lupin.

Sur ce, je passe la porte et mets mon chapeau haut-de-forme. Je rentre dans la voiture garée en face et salue Henri avec ma main gantée.

"Rentrons à Étretat, Grognard."

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Toujours du retard, c'est vrai, mais quelle importance.

Mieux vaut tard que jamais !

Des bisous <3