1.2 Amitié lupinesque - Jacques

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Je lisais dans le parc une revue avec un article fort passionnant de cyclisme, quand Henri est venu me voir, complètement affolé.

- Le voleur a encore frappé, mon vase chinois offert par l'ambassade a disparu.

- Mais voyons, c'est impossible. Le voleur était Paul, il a été arrêté, comment voulez vous qu'il récidive ?

- Je ne sais pas, à vrai dire, je suis perdu. Je me confie à vous, je n'ai plus confiance en personne d'autre. Je commence même à douter de l'innocence de mes serviteurs.

- Voyons, vous avez dit vous même hier qu'ils étaient hors jugement, reconvoquons tout le monde dans le salon.

- Je suis vos paroles très cher, heureusement que vous avez cet esprit logique.

- Voyons, vous me surestimez.

De nouveau, l'ensemble du groupe est présent (à l'exception de Paul) dans le salon avec interdiction de sortir.

- Mon vase chinois en porcelaine offert par l'ambassade vient d'être subtilisé.

Un froid s'installe immédiatement dans la pièce puis tout à coup, chacun plaide son innocence en même temps.

- Taisez-vous ! S'emporte le maître de maison devant l'attitude de ses amis. Décrivez moi ce que vous avez fait ce matin chacun votre tour, mmmm, Jacques, commencez.

- Eh bien, je suis allé à la cuisine vers dix heures et j'ai mangé trois biscottes avec de la marmelade. Ensuite, je suis sorti en ville je suis allé acheter le journal...

- Qui est ?

- Sur cette table, juste ici.

- Effectivement.

- Je l'ai ensuite lu sur un banc de la place publique et j'ai discuté avec Bernadette que j'ai croisée par hasard.

- Est ce véridique ?

- Oui, répond Bernadette. Nous avons parlé des jeux.

- Ah d'ailleurs, l'interrompt Pierre. Jacques, comment avez-vous acheté votre journal si avant-hier soir, comme vous me le disiez, vous aviez tout perdu ?

- Eh bien, entre temps j'ai renfloué mon compte.

- En seulement deux jours, pensais-je à haute voix.

- Oui, en deux jours où j'ai gagné suffisament aux jeux.

- Alors non, intervient Bernadette, ça ne peut pas être aux jeux puisque vous m'avez conté nombre d'anecdotes sur votre malchance.

- La chance tourne bien un jour...

- Sans doute, coupe net Henri, continuez.

- D'accord, je suis ensuite rentré à la maison où j'ai entamé l'épluchage des poivrons pour le ragoût de ce soir.

- Mangerons-nous du ragoût ce soir Louis ?

- Au malheur de décevoir monsieur, nous mangerons du poisson, de la dorade pour être plus précis.

- Alors vous mentez Jacques. Louis, allez vérifier si les poivrons sont dans la cuisine.

- Bien monsieur.

Il s'en va comme le jour précédent, laissant un silence où la pression est palpable. La pièce prend peu à peu des allures de prison, et l'envie de me soulager me prend soudainement. Je me retiens pour éviter de faire mauvaise figure dans une telle situation, mais l'envie est trop forte.

- Puis-je aller aux toilettes, c'est vraiment urgent ?

- D'accord, s'étonne Henri. Josiane, allez y avec mon ami pour m'assurer que ce ne soit pas le voleur.

Je vais donc au trône demandant à Josiane d'attendre dans le couloir la fin de mon affaire. Une fois celle ci finie, nous revenons dans le salon occupé par de nombreux policiers.

- Les poivrons n'étaient pas dans la cuisine, m'aborde Henri. Je me méfiais de Jacques, et j'avais raison. De plus, une vérification de son solde a été demandée et nous l'avons retrouvé fauché. Nous tenons notre voleur, mais les procédures de libération sont longues, on devra se passer de Paul pendant votre séjour.

- Eh bien, que d'animation ! Il suffit que je m'absente quelques minutes pour que l'affaire soit conclue et classée. J'aurais pû partir plus tôt si j'avais sû, on aurait évité ces moments où la pression et le silence remplissent la pièce.

- Ah, quel humour, c'est bien dans votre caractère. Heureusement que vous êtes là pour détendre l'atmosphère.

- Vous êtes devenu poète, je me suis vraiment absenté longtemps pour cela et je n'ai pas vu le temps passer.

- Oh, je n'y avais pas songé, mais vous savez remarquer les rimes, cela fait de vous un lettré.

- Voyons, vous savez bien que je m'intéresse au lettres quand celles ci me rapportent de l'argent.

- Oui, bien entendu, mais ceci n'empêche pas cela...

- Je suis flatté, vous me faites trop d'honneurs.

- Je vous vois à votre juste valeur.

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Merci d'avoir lu jusque ici, n'hésites pas à ajouter ce recueil de nouvelles à ta bibliothèque pour savoir quand sortent les prochains opus.

Recueil De Nouvelles Arsène Lupin [Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant