1.4 Amitié lupinesque - Bernadette

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Nous étions assis l'un à côté de l'autre dans la bibliothèque avec Bernadette quand Henri est venu nous trouver,  mettant un terme au silence présent.

- J'ai à vous parler d'un évènement assez perturbant.

- Eh bien dites donc mon ami. Vous savez que vous pouvez parler librement devant nous.

- En vérité, point exactement. Je souhaite vous parler séparément.

- Cela doit être vraiment tracassant pour en arriver à cette précaution.

- Oui, Bernadette, veuillez venir dans mon bureau, il faut que nous parlions.

- Fort bien Henri, j'ai fini mon article.

- Alors allons-y.

Je reste donc seul, à lire ce fameux livre qu'on m'a recommandé mais qui est aussi énormément décrié par la capitale. Je veux me faire un avis sur la chose, mais c'est fort lassant.
Je pars donc à la recherche de quelques autres occupations, cherchant au travers de la grande maison maintenant presque vidée d'animation. Au détour du couloir des chambres, j'aperçois celle de Bernadette avec la porte ouverte. J'y rentre avec précaution et, à mon grand étonnement, je vois l'horloge en contrebas d'une latte de plancher. Je remarque que la latte se soulève et la dépose donc à côté du trou maintenant formé. Je prends l'horloge d'une main et dévale l'escalier qui mène au rez de chaussée et donc au bureau de mon ami. J'ouvre la porte et lance d'une voix accusatrice :

- Le voleur est donc une voleuse !

Henri m'observe avec un regard d'incompréhension puis remarque l'horloge.

- Où l'a tu trouvée ?

- Sous une latte du parquet de la chambre de Bernadette.

- Et que faisiez-vous dans ma chambre ?

- Figurez-vous que je cherchais une occupation après m'être lassé du livre que je lisais. J'arpentais donc la maison et j'ai trouvé votre porte ouverte. J'ai trouvé cela étrange et je suis entré, sauf que de l'autre côté du lit, entre le mur et le drap, un reflet doré a attiré mon regard entre deux lattes. J'ai remarqué qu'elle s'enlevait facilement et j'ai découvert l'horloge murale du salon portée disparu.

- Et vous avez immédiatement pensé à venir me voir.

- Oui.

- Bon réflexe, pourrions nous voir la chambre de Bernadette dans ce cas ?

- Oui, effectivement, j'ai tout laissé en place je suis parti en précipitation.

Nous montons, puis arrivons dans la chambre de Bernadette. J'indique l'endroit avec la latte déposée à côté.

- J'ignorais l'existence de cette cachette. Vous me prenez au dépourvu, je ne sais comment réagir. Je suppose que chaque mot prononcé peut se retourner contre moi.

- Effectivement, je pense que... Je fixe soudainement sa table de chevet. Cette montre n'était pas là hier !

- Et comment pourriez-vous le savoir, se méfie Henri.

- Et bien car nous avons passé la nuit ensemble, mais je regrette d'avoir partagé ma couche avec la sienne.

- Est-ce vrai madame ?

- Oui, articule-t-elle cachant visiblement de la colère.

- J'avais justement à vous parler de cette montre, entame un Henri heureux. Ce matin, je souhaitais vous parler de ma montre mystérieusement disparue. J'ai donc décidé de vous convoquer un par un pour déméler le vrai du faux, mais maintenant que ma montre est retrouvée, il ne me reste plus qu'à faire arrêter la vraie coupable, malgré les trois échecs.

Louis arrive à cet instant et, saisissant la conversation, demande :

- Souhaitez-vous que j'appelle de nouveau la police monsieur ?

- Oui Louis, encore une fois, mais c'est la dernière normalement.

La police arrive donc, un peu lassée, et emmène Bernadette jurant comme une folle.

- Mais ce n'est pas moi qu'il faut arrêter ! Puis quand elle passe devant moi, elle crie : Voleur !

La police s'en va avec Bernadette, laissant la vieille demeure vide d'agitation. Une atmosphère étrange s'installe peu à peu...

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Ahah, suspens...

Désolé du retard, mais ce n'est pas ce jour en plus qui va changer la face du monde.

Bon, à dans 3 jours alors.

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Recueil De Nouvelles Arsène Lupin [Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant