°|La Lumière Du Jour |°

1.6K 80 128
                                    

- Tu sais, quand je t'ai revu la dernière fois, mon cœur s'est emballé. Je ne pensais pas pouvoir te resserrer dans mes bras un jour. Quand tu avais disparu, l'année de nos 5 ans, j'avais promis de te retrouver. Ma mère était en pleure ce jour là, il pleuvait dehors et on venait de m'apprendre la mort de ta mère. J'étais vraiment rongé par la nouvelle de ta disparition. Les jours semblaient plus longs et les mois, éternels. Sans toi je ne m'amusais plus avec les autres enfants, je ne rigolais plus, et j'ai appris à me réfugier dans la colère qui cachait la plus grande tristesse du monde. Chaque jour je priais qu'on te retrouve, chaque jour je regardais les informations à la télé pour savoir si tu avais été secouru, et chaque jour je perdais un peu plus espoir. Mais tu sais, je ne t'ai jamais oublier.
A ma rentrer au collège, ta voix m'accompagnait encore dans mes rêves, je te revoyais à mes côtés, me parlant des banalités comme si tout était normal. J'ai longtemps cauchemardé au sujet de ta mort, mais personne n'avait retrouvé ton corps alors l'espoir persistait.
Tu sais... A cette époque je n'avais vraiment pas d'amis. Juste des brutes qui s'amusaient à harceler les gens plus faibles, je suis sûre que tu les auraient détester, te connaissant. Et puis les années sont passées sans nouvelles de toi.
Mes souvenirs se brouillaient, ton visage perdait en netteté mais une chose flambait encore et toujours dans mon esprit... Tes yeux émeraudes. Jamais je ne les auraient oublié. Comment aurais-je pu ?
C'est ça qui m'a frappé quand je t'ai revu. T'es yeux. Ils ont percé mon esprit et débloqué tous mes souvenirs de toi. Les bons comme les mauvais...
Ce sentiment, était inexpliquable. T'avoir revu tout ce temps après... Je me suis senti enfin compléter, comme si la pièce manquante du puzzle avait été remise à sa place. Quel bonheur. Mais quand je t'ai vu agoniser, sentit ton âme s'envoler vers les cieux, mon cœur n'a pas tenu... Puis te voir allongé dans cette salle blanche d'hôpital, m'a détruit plus que je ne l'aurait imaginer, tu sais... Je pense que c'est parce que je t'aime. Oui c'est ça. Je t'aime et je t'ai toujours aimé. Mes sentiments je les aient refoulés, oubliés, effacés mais ils n'ont jamais disparu. Izuku, je t'aime et je t' aimerai à jamais. A jamais. "

Le garçon au cheveux blonds se redressa, lâchant son parapluie sur le sol humide. Il regarda vers le ciel, puis souris tandis que ses larmes se deversaient une énième fois sur son visage se mélangeant aux gouttes de pluie glaciales.

" Je t'aime "

Le jeune homme déposa le bouquet de fleurs qu'il avait apporté avec lui à ses pieds puis se retourna.
Dans une dernière inspiration, il réussit à assemblé une unique phrase.

" Je te rejoindrai un jour dans ton monde blanc, appeler paradis, Deku "

Il s'en alla, derrière lui, la tombe de son âme sœur partit trop tôt.
Les nuages sessèrent leurs pleurs, laissant place à...

la lumière du jour.

Fin

La lumière du jour ( bakudeku) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant