Eraser

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Neuf heures. Nous sommes enfin arrivés au stade national de Takoba. L'attaque de vilain a mis en péril le réel objectif du camps d'été, de ce fait, c'est aujourd'hui que ma classe va se démener pour obtenir le fameux sésame... j'ai nommé : le permis provisoire.
Le bus s'arrête et les portes s'ouvrent sur le stade dans un brouhaha incessant jusqu'à ce que je me lève. A ce moment c'est un silence de mort qui se fait entendre.

« Bon , tâchez de vous tenir tranquille, aujourd'hui il faudra donner tout ce que vous avez dans le ventre. » dis-je avec mon entrain habituel. « C'est aujourd'hui que vous allez, si vous vous en donnez les moyens, obtenir votre permis provisoire. »

« Mais Monsieur Aizawa, si nous n'arrivons pas à obtenir le permis provisoire...que va t-il se passer ? » demanda un rouquin avec les cheveux en pétard.

« Oh, mais c'est très simple Kaminari, ceux qui ne réussiront pas à obtenir leur permis provisoire seront VIRÉS. » dis-je en arborant un sourire diabolique. La seconde qui suivit, j'avais déjà repris ma mine habituelle et les invitais donc à descendre du bus.

Une fois que Yaoyoruzu et Iida alignèrent leurs camarades nous nous mirent en route quand...

« ERASER?!!! C'est bien toi ?» hurlait une jeune femme aux cheveux verts qui s'approchait dangereusement de nous.

Je priais le ciel que ça soit une mauvaise blague, j'espérais au fond de moi, que j'avais eu une hallucination auditive, que des vilains m'avaient frappé un peu trop fort à la tête mais en me retournant plein d'effroi je compris qu'il n'en était rien.

Avant que je ne puisse en placer une, elle continua : « Je t'ai vu à la télé durant le championnat, mais je dois avouer que ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu en personne. » dit elle en souriant de toutes ses dents.

Je la regardais toujours interdit, espérant au fond de moi qu'elle avait mûri depuis la dernière fois, mais mes espérances partirent en fumée lorsqu'elle s'écria : « Marions-nous! » en levant son pouce vers moi, l'autre main sur sa hanche et un éternel foutu sourire scotché au visage.

« NON. » (comment faire plus claire ??!)

« Cette femme...mais c'est Miss Joke !! Elle possède l'alter éclat de rire, ses combats sont toujours pleins de surprises !!» s'écria Midoriya admiratif.

Joke se contenta de lui faire un grand sourire avant de revenir à moi.

« Non ? Okay » riait elle à gorge déployée, (elle pensait sûrement m'avoir grâce à son alter qui lui permet de ralentir les pensées et les actes...mais qui ne vaut rien face à mon alter d'annulation).

« C'est toujours aussi compliqué de parler avec toi, Joke. » rétorquais-je aussi blasé que possible.

Évidemment elle ne comptait pas s'arrêter là, ah ben non ça serait trop simple, ça ne serait pas Joke.

« Si tu m'épouses, nous pourrons construire une famille heureuse qui n'arrête jamais de rire !!»

« Ce genre de famille ne peut pas être heureuse. » soufflais-je.

Mais merde à la fin, elle a 28 ans mais arrive à me taper la honte devant mes étudiants, et puis qu'est ce qu'elle fout là ?? Franchement elle est sympa mais là elle me gonfle.

« Mais souviens-toi de comment on était bien à nôtre agence, où nous nous aidions mutuellement, n'était ce pas romantique ? »

Elle se dandinait en se remémorant ce qui n'existe pas, quelque part elle m'épate.

« Non, ça ne l'était pas. »

Vous pensiez qu'elle allait arrêter là ? Eh ben non.

« J'adore ta réactivité. »

Je me contentai de grogner, ce à quoi elle ajouta « C'est toujours un plaisir de te taquiner. »

Entre deux fou rires, elle m'explique qu'elle est enseignante à l'Académie Ketsubutsu et qu'elle est là pour la même raison que moi.

Une fois qu'elle a fini de faire le pitre elle s'en va rejoindre sa classe. Je me retourne vers mes élèves qui n'ont pas loupé une miette de cet échange pour le moins surprenant.

Ashido s'apprêtait à faire une réflexion quand je leur dis avec tout le calme dont je puisse faire preuve : « le premier qui fait un commentaire, j'le vire. »

Il semblerait qu'elle n'avait rien à dire , au final.

Nous nous dirigeons donc dans l'enceinte du stade.
Après avoir motivé les troupes en les menaçant de les exterminer si ils ne répondaient pas à mes attentes je décide de monter dans les gradins.
Je vois Joke déjà assise et vais m'asseoir quatre rangées derrière elle en faisant mine de ne pas la voir... comme si ça suffisait.

Fais-moi rire 😑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant