Chapitre 5

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Cela fait une semaine que je suis chez les garçons. Ils sont tous super sympa en fait. Donc vous connaissez Kevin, Louis et Enzo mais il y en a deux autres, Benjamin et Quentin. Ils sont cool mais j'ai moins eu l'occasion de leur parler vu qu'ils enchaînent les cours par des activités sportives. Je crois que Quentin fait du badminton et Benjamin de l'athlétisme et du tennis. Ils m'ont l'air très sportif contrairement à moi qui aime bien me la couler douce et ne rien faire. Aujourd'hui c'est le week-end, les garçons m'ont d'ailleurs proposés de faire une balade près de la rivière. A condition que je ne m'en approche pas trop bien sur... Je tiens pas spécialement à mourrir pour de bon. Je suis très pressé de m'y rendre quand même. Malgré mon horrible expérience et le fait d'avoir un peu peur de cette rivière je suis tout excité. Toute la semaine je me suis occupé, essayant de penser le moins possible à Lucie. J'ai dû aussi faire de gros effort pour les empêcher de voir mon avis de recherche. Imaginez s'ils m'avaient reconnu!! Je serai déjà dans un commissariat en train de répondre aux questions... Et je finirai le restant de mes jours en prison! Mais il ne faut pas que je me stresse plus que je ne le suis déjà. Sinon je vais finir par devenir folle. Heureusement qu'ils sont là pour m'aider, sans eux je me serai noyer ou je serai actuellement à la rue. Cette balade me fera le plus grand bien. A ce qu'il paraît ils ont même invité quelqu'un d'autres pour me faire une surprise. Une fille, pour pas que je me sente seule. Je suis au courant car niveau discrétion ils ont encore pas mal de boulot.
Lorsque j'aperçois la rivière, je ressens une sensation étrange, je crois que c'est de l'appréhension. En même temps, sentiment contradictoire, le reflet de l'eau m'apaise. Je regarde les garçons, ils me sourissent tous. Sauf Kevin. Depuis hier il est distant, il ne me fait aucune remarque désagréable. Je devrai être contente mais ça m'inquiète. Cela dit ce pique-nique est mon premier moment de plaisir depuis une semaine alors je compte bien en profiter. Nous nous installons au bord de l'eau. Nous parlons de tout, de rien. Je dis ça mais je fais en sorte de ne pas parler de moi et ils l'ont tous remarquer. Je crois qu'ils me font confiance... Ils ne devraient pas. Au fil de la discussion mon regard se perd, jusqu'à se porter sur Enzo. Comme toujours depuis quelques jours. Le voir me rassure, je me sens mieux. Sans compter mon cœur qui menace d'exploser chaque fois que mes yeux s'attarde sur son visage. Ses yeux bleus clairs, son sourire insouciant, son expression joyeuse. Je ne l'ai jamais vu en colère, ni aucun des garçons. Une blague le fait rire. J'aime son rire. Je ne me lasse pas de le regarder. Je crois que c'est ça, l'amour. Non, en fait, j'en suis sur. Je ne l'ai jamais été, pourtant, j'en suis persuadé. Je n'avais jamais pensé que c'était un sentiment aussi fort. Un bruit de voiture me sort de ma contemplation. Une grosse voiture grise se gare. Une très jolie fille en sort. Elle a de jolie cheveux roux clair avec des yeux noisette. Les garçons s'avancent tous vers elle, ils ont l'air de bien la connaître alors je m'avance aussi. Après tout, l'invité surprise c'est certainement elle. Elle fait la bise à tout le monde (même à moi) et finis par embrasser Quentin. Elle s'écarte doucement de lui et dit:
- Salut! Alors c'est elle que vous hébergez?
- Oui, répond Quentin
- Ok, alors moi c'est Samanthe. Comme tu le vois je suis la petite amie de Quentin mais aussi la grande sœur de Kevin.
- Vous ne vous ressemblez pas du tout, dis-je
- C'est normal, on est que demi-frère.
C'était Kevin qui venait de répondre. Première fois qu'il m'adresse la parole depuis hier.
Je m'assois au bord de l'eau. Elle s'assoit à côté de moi. Nous parlons beaucoup, elle me fait penser à Lucie. Et mon cœur se serre. Les larmes me montent aux yeux. Je me lève d'un bond.
- Hmm... Samanthe? Je vais me promener dans le bois, je crois que j'ai besoin d'être seule.
- No, soucis.
Et elle se lève à son tour pour rejoindre les garçons. De mon côté, je pars en direction du bois, ils ne peuvent plus le voir mais mes larmes coulent, s'écrasant sans bruit sur le sol. Je ne peu plus les retenir. Je cours, faisant bruisser les feuilles mortes sous mes pieds. Mon pas s'accélère, et je finis par courir. Je me reprend, m'assois, adosser à un arbre, et réfléchis. Je commence par me calmer. Puis je pense, aux garçons, à Lucie et mes amies, à ma malédiction. J'éclaircis mon esprit. Commençons par les garçons. Je l'ai adore tous. Sans exception. Il me sont aussi cher que mes amies. Surtout Enzo. Je n'ai pas envie de leur mentir mais je sais que cette amitié est fondé sur le mensonge. Si la vérité est dévoilé tout sera brisé. Je ne pense pas que je pourrai y résister. Je pense aussi à Lucie et mes amies. Lucie... J'ai éviter d'y réfléchir toute la semaine car je ne me sens pas prête. J'aimerais esquiver le sujet éternellement mais je ne peux pas. Alors pourquoi attendre? Chaque fois que j'y pense, je ne vois plus son visage souriant, sous sourire enfantin. Maintenant je vois sous œil crevé, son visage baigné de larmes et de sang. Ce sang poisseux si délicieux... Beurk. Je me dégoûte. Je repense à tous les moments partagés avec Lucie, à l'incompréhension dans son regard lorsqu'elle m'a reconnue. Mes larmes recommencent à couler. Je pense à mes amies. Le chagrin de la perte de Lucie, et moi, elle doivent me pensaient dans les mains d'un criminel sans pitié. Si seulement elles savaient... Je repense à ma mère. Je ne l'ai jamais vu. Juste un mot, celui qui a changé ma vie. Je crois que je la hait. Pourquoi moi? Je repense à mon père, croyant que ma mère était morte en accouchant. Pleine d'amertume, je suppose que ceci n'est qu'un autre de ses mensonges. Du coup, je pense à ma belle-mère, depuis que je sais que ce n'est pas ma mère, je l'a déteste. Elle est ses tendances maniaques. Mais je crois que si je devais choisir, je choisirai une mère que j'ai connu pas une qui s'incruste dans ma vie et qui me fait passer pour un monstre. Non, l'apparition de ma vrai mère m'a fait comprendre que je ne déteste pas ma belle-mère. J'étais juste triste. Je n'avais pas connu ma mère qui avait été remplacé. Pour moi, de la part de mon père c'était un peu comme une trahison.
J'ai réussi a me calmer. Je me lève et regarde autour de moi. Dans ma fuite je n'ai pas regarder ou j'allais. Je suis perdu. Désespéré, je crie. Je crie, le nom de chacun des garçons, de Samanthe. Je cours dans tous les sens, mais ai-je tourné à gauche? A droite? Je ne sais plus, j'arrête de courir. J'en ai marre. Pourquoi ce battre pour la vie alors que le mauvais sort s'acharne sur moi? Je me laisse tombé sur le sol. Tout à coup le bois me semble sombre, effrayant. J'ai peur. Mes idées noires m'assaillent, je repense à tous mes mauvais souvenirs. Mourrir serai tellement plus simple... Mais mon esprit continue à se battre. Tous les moments passé me reviennent, les heureux, comme les malheureux. Non, mourir n'est pas possible. Le malheur ne me tuera pas, alors je me relève et je continue à hurler. Au loin, j'entends des pas, je cours vers eux. Maintenant, j'ai un point de côté. Les pas se sont rapprochés et je vois les garçons. Ils courent vers moi.
- Tu nous a fait une de ces peurs!! dit Enzo en se rapprochant encore.
Je leur souris. Moi aussi j'ai eu peur. Très peur. Il me ramène vers la rivière. Sortir de la forêt me fait le plus grand bien. Je m'assois sur l'herbe tendre au bord de l'eau. Je tressaille quand une main se place sur mon épaule. Je me retourne, c'est Kevin. Son visage est dur, je ne l'ai jamais vu comme ça. Il me met une gifle. Je ne comprend, réflexe, je porte ma main à ma joue. Elle est brûlante. Les autres arrive et il dit:
- Tu nous a mentit.

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Salut! J'espère que ça vous plait! J'ai fait un effort pour améliorer la longueur du chapitre mais personnellement je ne le trouve pas très intéressant et je m'en excuse. Du coup j'aimerais connaître votre avis sur ce chapitre.

Héritage mauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant