Chapitre 2

12 3 6
                                    

Partie 1 : l'enfance

Je suis née dans une petite ville du Sud de la France, l'après midi. J'ai toujours été fille unique et avais tout l'amour de mes parents. Enfant, j'étais assez turbulente et ne manquais pas d'énergie. J'en faisais d'ailleurs voir de toutes les couleurs à mes parents. À l'âge de quatre ans, j'ai eu la chance d'adopter un chaton que j'ai appelé Kitsune. Il était magnifique : de longs poils noirs et des yeux émeraudes que j'aimais regarder pendant des heures, sur la terrasse.

- Maman?

- Oui ma chérie?

- Est ce que Kitsune vivra aussi longtemps que nous?

- Wind, c'est un chat et donc il a une espérance de vie inférieur à la nôtre.

- Donc il mourra avant nous?

Ma mère ne m'avait pas répondu et s'était contentée de regarder le chaton avec un regard attristé. Je n'avais pas insisté et étais réparti dans l'étendue émeraude qu'était ses yeux.

Le ciel était bleu et sans nuage et seul une petite brise venait rafraichir l'air d'été. Le linge pendu à un fil, séchait au soleil qui venait brûlé ma peau. Mon regard bleuté fixait l'horizon tandis que mon esprit cherchait à comprendre ce qu'il y avait au loin. Mes courts cheveux blonds flottait en suivant le mouvement du vent et l'herbe où j'étais allongé, dansait. Une odeur de cookie venait me chatouiller le nez et j'attendais avec impatience l'heure du goûter. La fin des vacances approchait à grand pas et je n'avais pas envie de reprendre l'école. Ce n'était pas un endroit que j'affectionnais car mes camarades trouvaient toujours à me reprocher des choses et à me critiquer. Je ne comprenais pas pourquoi mais c'est à cause de tout ça que mon esprit à commencer à se développer trop vite par rapport à mon corps. Je posais des questions bien trop scientifiques à mes parents alors que je n'avais même pas cinq ans et j'ai très rapidement arrêté de jouer avec ce qu'ils  m'offraient  tels que des poupées, des petites voitures ou des Lego. Il m'arrivait de rester sur mon lit et d'être en pleine réflexion sur ma vie alors que ma mère me lisait un livre pour m'endormir.

- Wind tu grandis trop vite.

Voilà les paroles que me répétait souvent ma mère. Mon père ne semblait pas s'en apercevoir et laissait passer les remarques de ma mère à ce sujet. Pour lui, j'étais tout à fait normal. Et c'est comme ça que je me revendiquais mais à quel point faut-il être aveugle pour ne pas se rendre que son enfant n'est pas comme les autres? Je ne voulais pas critiquer mon père mais il me semblait que ce qui se passait dans ma tête n'était pas normal. Et d'ailleurs je le sentais. Je sentais que à l'école je n'arrivais pas à jouer et parler, innocemment, alors que j'étais au courant de la dure réalité. Mes camarades, lassé d'une personne trop complexe, me laissèrent petit à petit et de moi même je m'isolais.

Et pourtant j'étais heureuse. Heureuse de vivre. Heureuse de me confronter aux émotions qui défilaient dans ma tête. Heureuse de sentir le vent dans mes cheveux. Mes parents ont toujours été là pour moi et je n'avais besoins de personne d'autre. Alors j'ai commencé à essayer de me fondre dans la masse, à m'habiller comme les autres, à faire comme les autres et à penser comme les autres.
























Nan je rigole, je ne pensais toujours pas comme les autres. De ce point, je n'avais pas changer d'un pouce. C'est ainsi qu'à l'âge de huit ans j'avais déjà sauté deux classes et m'apprêtais à en sauter une troisième en prouvant mon extrême maturité et des pensées très avancer pour mon âge. Mes professeurs surpris, ont contacté mes parents et mon fait passé des tests de QI. Quel ne fut pas leur surprise de découvrir que j'en avais un tout à fait normal et j'en conclus par moi même que c'était plus profond. Ce n'était pas l'intelligence qui était supérieur à d'autres mais seulement mon esprit. Je me résolus alors à être différente même si j'avais du mal à l'accepter. Je refusai alors de sauter d'autres années d'école pour respecter la seule règle que je m'étais imposé: soit une ombre parmis les autres pour qu'on t'oublie. Sauf que rentrer à 9 ans en sixième dérogeait à la règle.

Mon passé. Mon présent. Mon avenir?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant