Chapitre 3

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Partie 2 : l'adolescence

Ce jour là, mes parents vinrent me chercher chez mon petit-ami car il pleuvait beaucoup trop pour que je rentre à pied puis en RER. Il habitait plutôt loin et ils vinrent donc en voiture. La vue sur l'autoroute laissait fortement à désirer car la pluie qui tombait dru, obscurait le pare brise. Le grondement du tonnerre se faisait de plus en plus proche et je commençais à me dire que, jamais, je n'avais vu un si gros orage. On y voyait pas à deux mètres et je sentais clairement le stresse monté dans la voiture. La fatigue s'installa petit à petit dans mon corps et je m'appuyai contre la vitre tout en laissant mes pensées dérivées. J'en fus brutalement tiré par un  cri venant de ma mère. Tout alla très vite à partir de ce moment là. La voiture d'en fasse cogna celle d'encore devant, notre voiture dérapa pour essayer d'éviter l'accident mais comme la route était déjà inonder elle fit trois roulés boulées avant de partir droit dans le fossé à proximité. Par réflexe, je m'étais recroquevillé sur le sol mais je fus violemment propulsé contre la fenêtre puis contre le plafond et encore sur la fenêtre mais sur celle de droite cette fois-ci. Les vitres se brisèrent sous le choque et des bouts de verres volaient partout, m'entaillant les bras et les jambes. Ma mère et mon père hurlaient tandis que moi, j'eus tellement peur que plus aucun sons ne sortirent de ma bouche. Puis ce fut le calme. Lentement, je tentais de me redresser et après une bonne dizaine de minutes je réussis enfin à me faufiler hors de la voiture. Je sus que j'avais l'arcade sourcilière pétée car un filet de sang dégoulina le long de ma joue et pénétra dans ma bouche laissant le goût métallique de mon sang sur ma langue. Ma tête me tournait légèrement et ma vision se fit flou. La voiture fumait et était tellement cabossé qu'il était difficile d'appeler encore ça "voiture". Sous le feu de l'action les parents avaient été propulsé hors de la voiture et avaient violemment heurté la route. Devant mes yeux il n'y avait que du rouge. D'autres personnes c'était arrêté pour mesurer l'empleur des dégâts et ils hurlaient qu'on appelle les pompiers. Une boule s'était alors formé dans ma gorge, m'empêchant de crier tout le désespoir qui m'animait à cet instant. Il ne fallait pas être très intelligent pour comprendre que mes parents avaient quittés ce monde, me laissant seule derrière eux. Seule... Ce mot résonnait à mes oreilles en continuité me broyant le cerveau. C'est à ce moment là que tout c'est produit, c'est à ce moment là que j'ai cessé de fonctionner comme je me le dit si souvent. Moi même, je n'ai pas compris tout de suite ce qui c'était passé. Je serais bien incapable de vous d'écrire comment mon esprit à réagi. Plus tard j'ai compris. J'ai compris que pour me protéger j'avais choisi de m'enfermer. Me protéger de quoi? vous me demanderiez. Pour me protéger du monde tout entier et de sa cruauté infernale. Ce fut la goutte de trop, celle qui fit déborder le vase. Après tous les malheurs que j'avais connu, celui là qui venait de rajouter à la liste bien trop longue à mon goût, me fit perdre la raison. Pourquoi moi? Qu'ais-je fait de mal pour mériter ça? Rien, rien me diriez-vous. Et pourtant le monde s'acharnait contre ma misérable existence. Mieux vaut tout arrêter m'étais-je alors dit. C'est comme ça que je suis parti, le "je" désignant mon esprit. Je suis alors tombée dans le coma et rien ni personne n'a pu m'en extraire.

Durant ses quatres années, je n'ai jamais été seule. J'avais beau être coincée dans mes pensées, une personne est restée avec moi. Et cette personne c'est un peintre. Oui oui, c'est le peintre de mes 8 ans. Il était dans ma tête pour me tenir compagnie et souvent nous discutions.

- Wind, si tu devais dessiner ton passé comment serait ton dessin?

- Un tableau recouvert de noir. Un noir profond. Loin que ma vie n'ai été que de malheurs mais à la fin c'est la couleur dominante qui l'emporte, et le noir est dominant dans mon passé.

- Le blanc peut l'emporter sur le noir.

- Si j'avais vécu plus de moments heureux alors le blanc prendrait de l'empleur sur le noir et cela deviendrait du gris. Cependant, ce n'est pas le cas, alors le gris est si foncé que c'est presque du noir.

Mon passé. Mon présent. Mon avenir?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant