Mademoiselle

Mathieu/Leila

Mathieu

Elle est trop mignonne.

Ses p'tits poings sont fermés, la couverture est remontée jusqu'à son cou comme s'il faisait froid de ouf. Je sais pas ça fait combien d'temps que j'la regarde dormir... 10/20 minutes, peut-être même 30. J'ai l'air d'un psychopathe dit comme ça, mais vous voyez pas ce j'vois.

C'est une dinguerie comment elle est belle.

J'avais le seum quand Leila m'a dit qu'on dormirait pas ensemble. Je voyais vraiment pas pourquoi elle voulait pas donc j'ai essayé de mettre toutes les chances de mon côté. J'me suis jeter sur elle hier soir et j'l'assume, je regrette pas du tout de l'avoir fait.

La sensation d'mes mains et d'ma bouche sur ses seins, c'était un truc de fou... j'peux pas l'expliquer. Je sais que ma p'tite brune se retenait de crier, ça m'donnait encore plus envie d'lui faire du sale.

Putain, ça, ouais.

Mademoiselle n'était pas du même avis. Elle a refroidi toutes mes pensées bre-som en dormant sur le canapé comme elle le voulait. J'étais grave dégoûté, sah, j'pensais que Leila rigolais avec moi mais non c'était bien vrai.

Elle m'a manqué toute la soirée... dès que j'me suis réveillé j'suis parti la voir dans le salon. J'étais un peu déçu quand j'ai vu qu'elle dormait encore, mais maintenant j'ose plus la réveiller... on dirait un bébé qui dort avec son visage tout rond là.

C'est trop comment j'ai envie d'lui pincer les joues.

J'entends des bruits d'halètements derrière moi. Je me tourne et vois ma fifille remuer sa queue, la bouche ouverte. Elle se met à aboyer d'un coup, j'essaye de la calmer en lui caressant le dos, toujours en étant assis sur le sol. Elle recommence, plus fort cette fois-ci et ça réveille ma p'tite brune de son sommeil.

Je caresse Mia une dernière fois puis lui demande d'aller se poser sur son coussin, ce qu'elle fait directement.

Ça c'est ma fille.

Je rapporte mon attention sur Leila et j'la vois en train de bailler de toute ses forces, un vrai bébé wsh.

- Il est quel heure ? Je hausse des épaules.

Elle attrape son téléphone en dessous du coussin, regarde l'heure puis pose son tel en soufflant un léger : « putain ».

- Y'a quoi ?

- Il est tôt encore. Je souris

- Rendors toi si tu veux.

- Non c'est bon... elle dit en s'étirant les bras. T'as bien dormis au moins ?

Je fait non de la tête et Leila me demande pourquoi en fronçant des sourcils.

- Parce que... t'étais pas là.

C'est pas une disquette, j'étais frustré toute la nuit parce que j'voulais absolument dormir avec elle.

Un vrai fragile wsh.

- ... Je t'ai déjà dit pourquoi on pouvait pas.