Denki x reader - Amour Etincellant

Chapitre 2 - Passage à l'infirmerie

Denki se sentait coupable. Il avait envoyé la nouvelle à l'infirmerie malgré lui. Si elle ne l'avait pas trempé, c'est sûr que son alter n'aurait pas disjoncté mais il était tout de même un peu responsable. Eijiro, un de ses meilleurs amis, attendait avec lui devant la porte de Recovery Girl.

- Comment elle a pu être acceptée sur recommandation si elle est s'écroule avec un petit coup de jus ? C'est pas méchant mais je vois pas comment elle pourra tenir la suite si son corps est faible comme ça, questionna son ami aux cheveux rouge et tout ébouriffés.

- Tu n'as pas tort, mais je crois qu'elle avait surtout un problème avec moi, même si je sais pas trop pourquoi. Je crois que je l'ai perturbé et que, sans mauvais jeu de mots, le coup reçu a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase... murmura Denki.

- Tu l'as perturbé avec ton charme tu veux dire !

Denki ria, c'était vrai que ça ne lui déplairait pas. Après tout, elle était tout à fait à son goût physiquement et intéressante en plus. Dans la classe, il avait cru nouer des liens plus forts avec Kyoka Jiro, la fille avec des prises Jack aux oreilles. Mais finalement, c'était plus de l'amitié qu'un flirt. Pourtant, il aimerait bien se trouver une petite amie. Non seulement il surpasserait enfin ce grognon de Bakugo dans un domaine mais il était sûr que ça devait être bien d'avoir quelqu'un à aimer.

Kirishima le laissa pour aller au réfectoire. Il avait trop faim pour attendre le réveil de la nouvelle. Mais il comprenait que son ami reste. Après tout, même s'il faisait toujours l'imbécile, il avait un grand cœur.

***

Je me réveillai difficilement, je sentais mon cœur battre la chamade. Que s'était-il passé ? Ah oui, le blond a osé me toucher, je l'ai arrosé et il a failli m'électrocuter cet imbécile. J'avais senti la nature de son alter, j'aurais dû partir directement après la sonnerie.

- [t/p], tu es enfin réveillée. Décidément voilà beaucoup d'émotions pour un premier jour. J'ai accéléré tes capacités de guérison mais comme c'était plus un choc émotionnel, mon alter ne te sera guère utile, m'annonça une petite mamie fort aimable. Tu as de la visite, je peux faire entrer ton camarade de classe ?

J'acquiesçais. Je n'avais même pas besoin de demander son nom. J'avais tout de suite lu dans les yeux de Denki qu'il était un garçon de valeur. En revanche, j'allais sans doute lui devoir des explications. Ça allait être ridicule. Mais c'est peut-être la seule personne a qui je devrais le dire, je serais débarrassée de ce secret et il se tiendrait loin de moi.

Ce cher blondinet s'avança jusqu'au bord de mon lit d'un air penaud.

- Je peux m'asseoir ? demanda-t-il.

Décidément, il ne réfléchit pas vraiment. Mais il était si gentil, je ne pouvais que lui pardonner. Je souris du mieux que je pus et lui répondit que oui.

- Je suis désolé [t/p], je ne voulais pas te faire ça, j'ai quelques soucis avec mon alter et comme j'étais mouillé, ça a donné ça.

- Je sais, je ne t'en veux pas du tout. C'est pas ta faute, le rassurais-je.

- Mais je suis sûr que tu as un problème avec moi. Dis-le s'il-te-plaît, je voudrais bien m'entendre avec toi et comme je ne sais pas ce que j'ai fais de mal exactement... implora Denki.

- Très bien, je ne le dirais qu'à toi et après ça tu te tiendras loin de moi jusqu'à ce que je puisse passer outre ton alter de malheur.

Il me fixa, surpris. Il se disait sans doute qu'il n'avait pas l'alter le plus dangereux et terrifiant qui soit.

- Pour la première partie, je garderais ton secret et pour la seconde on verra, marmonna-t-il en regardant sur le côté.

Bon, ce n'était pas gagné pour le faire partir. Mais si je lui disais, je pourrais peut-être travailler sur moi-même. Je pris une grande inspiration en essayant de ne pas me focaliser sur sa présence et me lançais :

- Je vais tâcher d'être rapide. Juste avant la rentrée, je suis tombée sur un super-vilain qui avait, comme tu t'en doutes, un alter utilisant l'électricité plus ou moins comme toi. J'étais dans un coin reculé de la ville et il m'a kidnappé, juste comme ça. Il m'a dit que c'était par ennui, il ne réclamait même pas de rançon. Il était très fort physiquement, je n'avais pas encore le niveau de me défendre et aucun super-héros n'était à proximité, ça s'est passé trop vite. Je ne sais pas trop où il m'a retenu, j'ai peu de souvenirs de ce moment. Au bout d'un jour, on s'est rendu compte que je n'avais pas fugué mais bien disparu et on m'a retrouvé grâce à mon téléphone. Mais avant ça, il m'a torturé sans relâche avec son alter... je ne m'attarderai pas sur les détails mais tu imagines assez bien. Tu comprends ma belle cicatrice sur le visage. Depuis, je sens quand les gens possèdent un alter similaire et ça me fait profondément paniquer. Pourtant je sais que je suis assez forte mais ça m'a causé un traumatisme... C'est pour ça que je me sentirais mieux si tu te tiens à distance. Et puis l'eau et l'électricité ne font pas bon ménage...

Il resta silencieux un instant après mon monologue. Heureusement que je n'ai pas décris la douleur que j'avais subis et la honte de m'être fait attraper comme ça. Après tout, je suis une fille forte, je crois.

- Je comprends mieux. Tu n'as pas à te sentir ridicule d'avoir subis ça et d'avoir du mal à te remettre psychologiquement, c'est juste humain. Mais on peut soigner ton traumatisme ! me sourit Denki avec espoir.

- Je ne crois pas non, je suis même pas sûre d'en avoir vraiment la volonté...

- Si tu as peur éternellement de l'électricité, tu ne pourras pas être la meilleure version de toi-même pour sauver les gens, en plus, j'ai une super idée !

- Quoi..?

J'avais peur de la réponse. Il était trop enthousiaste alors que je venais de lui raconter mon malheur. Mais peut-être que j'avais justement besoin d'un peu de joie de vivre.

- Si tu restes toujours avec moi, tu finiras par te rendre compte que l'électricité ne te fera plus de mal, que tu es assez forte pour y résister ma petite [t/p].

- Je te trouve bien familier Monsieur Denki Kaminari.

- Allez quoi ! C'est pas une solution géniale ? Soigner le mal par le mal, continua-t-il en commençant à gesticuler de partout.

Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire de lui ? Mes parents me diraient sans doute que c'est la meilleure façon d'oublier la torture mais moi je me sentais encore paniquée avec cet énergumène à côté. Il n'a pas l'air fiable pour gérer son alter en plus. Mais je serais bête de ne pas essayer.

- Bon, à petites doses alors. Et si tu me fais peur, je t'éclate les genoux.

- T'avais l'air plus timide tout à l'heure, [t/p] la flaque !

Quel stupide surnom. Il se leva enfin en se dirigeant vers la sortie. Il se retourna avec un sourire angélique :

- J'imagine qu'on ne t'a pas attribué de chambre... je veux bien te rendre service. Et si on commençait la thérapie dès ce soir ?

Pardon ?!