Chapitre 69

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Moi : Je

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Moi : Je...enfin, c'est compliqué. Je me monte me coucher.

Adam : Où est-ce que tu étais j'ai dit.

Il n'a pas l'air lui-même, il pue fortement l'alcool.

Moi : Tu n'as pas l'air bien, pose cette bouteille et repose-toi, on va parler après.

Lui : Parce que tu te soucies de moi peut être ? Tu n'es pas rentrée de la nuit je te signale !

Moi : Toi non plus, à cause de ta petite soirée ''mère-fils'' ! C'est bon, vous vous êtes bien amusés ?

Il boit une autre gorgée de sa boisson et me regarde, l'air vide.

Lui : Pourquoi tu me fais ça Zhéma...

Dans le même temps, je reçois un SMS d'un numéro inconnu : ''Merci de me l'avoir prêté pour cette nuit''.

Comme si ce que je vivais ne me suffisait pas, ce message vient m'achever.

Moi : Vous...avez couché ensemble ?

Il fallait que ça sorte, j'en ai trop à porter pour moi seule. 

Il me regarde ahuri, mais un peu plus calme.

Lui : Comment tu peux penser ça de moi Zhéma... ? C'est donc pour ça...

Moi : De quoi tu parles ?

Lui : Tu ne m'as pas répondu : Dis-moi où tu étais tout ce temps. Et ne me mens pas encore.

Moi : Mais...ce ne sont pas tes affaires. Je suis fatiguée s'il te plait, je veux aller me reposer.

Lui : Tu ne fais que confirmer mes doutes alors.

Moi : Mais de quoi est-ce que tu parles ?

Lui : Ce matin, ma mère a fait un accident, juste trente minutes après qu'on se soit laissé. Et d'après elle, tu n'étais pas très loin de là, et tu n'as rien fait pour l'aider.

Moi : Mais c'est faux !

Lui : Et comme par miracle, regarde ce que je reçois dans ma boite mail juste après.

Il me montre sur son ordi une vidéo sans son de moi et Joe en train de discuter dans la grange. En fait, je me rends compte que je suis tombée dans un piège énorme.

Lui : Alors ?

Il boit encore en attendant mes explications. Mais je n'ai plus de mots.

Moi : Ce n'est pas ce que tu crois...

Lui : Tu peux trouver mieux comme mensonge Zhéma, tu as trop d'expérience en la matière pour me dire ça. Tu as bien vu avec moi que tu lui serres la main en souriant non ?

Moi : Fais-moi confiance Adam, je te jure que tout ça n'est qu'un piège de ta mère et...

Lui : Ça ne te suffit pas d'avoir essayé de la tuer et d'être la complice d'un bandit que tout le monde croyait mort, tu veux encore accuser ma mère ! Mais qu'est ce qui ne va pas chez toi Zhéma ?

Il s'accoude sur le bord de la vitre et me fait dos. J'aimerais tellement lui dire que Joe me fait chanter, que sa mère m'a déjà menacé et essaie de le monter contre moi, mais si je fais une erreur, ma mère sera la première à en payer les conséquences.

Lui : Je t'aime Zhéma, pourquoi tu me mens, encore une fois ?

Il fait sourdement allusion à mon passé et ça me blesse tellement que silencieuse, je commence à pleurer.

Moi : Je suis désolée Adam...Pardonne-moi...

Lui : Je te faisais tellement confiance, j'étais prêt à t'offrir le monde, Zhéma. Et tu m'as encore trahi. T'es qu'une...

Il boit encore un coup et se prend la tête entre les mains.

Moi : Vas-y, dis-le.

Lui : Ce n'est pas la peine, c'est moi qui ai été l'idiot de l'histoire. Tu me déçois vraiment, je ne veux plus te voir.

Moi : Et notre enfant... ?

Lui : Qui sait si j'en suis le père de toute façon ?

Il retire son alliance, la pose sur la table et me laisse seule dans le salon, désorientée, à court de larmes.

Finalement, je me décide à faire quelques affaires pour séjourner à l'hôtel le temps de reprendre mes esprits. J'appelle Mme Anderson et lui explique que je ne pourrai pas venir aujourd'hui, et elle me le concède sans problème.

En descendant, je me rappelle qu'il a une arme dans son bureau, arme héritée de son père. Je le fourre rapidement dans mes affaires sans même le lui demander. Dès que j'en aurai l'occasion, je vais régler cette histoire au plus vite.

En sortant, je le vois assis dans le patio, sans un seul regard en ma direction.

J'ai mal, et c'est le cœur en mille morceaux que je pose mes quelques valises dans ma chambre d'hôtel, mon nouveau chez moi.

*

Ça fait un peu plus de 3 semaines maintenant.

Chaque 4 jours, Joe me demande de lui verser une importante somme d'argent, que je ne suis pas en mesure de négocier, ma mère étant mon maillon faible.

Entre-temps, grossesse oblige, les nausées matinales se font plus présentes et je me sens de plus en plus mal. Tellement que même ma patronne m'a donné des jours de repos, tant je m'affaiblissais.

Du coup, je passe mes journées allongée, abattue, déprimée, à bout de force.

Adam ne me donne aucune nouvelle, et n'en prend pas non plus de moi.

J'ai mal, mais je le comprends. Il pense que je l'ai trahi, et ça a réussi à faire exhumer nos démons du passé. Le vieux monsieur avait raison : impossible d'avoir un couple solide sans confiance. Or quand celle-ci est froissée comme le papier, elle ne se rétablit jamais parfaitement. Et je l'avais déjà froissée une fois, donc, je suis définitivement perdue.

*Bip Bip*

C'est encore Joe qui m'envoie un message.

C'est la 6ème fois ce mois-ci. Ça ne peut plus durer comme ça.

<<Tu comptes rester là éternellement ? Bouge-toi put***>>

Calme-toi, conscience.

En sortant, je prends l'arme, bien décidée à en finir avec cette histoire, cette crainte perpétuelle.

J'en ai assez de tous ces mensonges. Place à la vérité. Vérité qui va sauver et ma mère, et mon bébé, et mon couple.

Il le faut.

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Vengeance À Deux Visages 2 : Le ContratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant