Chapitre 65

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Lui : Tu peux ouvrir les yeux maintenant

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Lui : Tu peux ouvrir les yeux maintenant.

J'ouvre les yeux et il allume la lumière de la pièce. Je reste surprise, et ne bouge plus le petit doigt.

Moi : C'est...la pièce que...

Lui : Oui, c'est celle que je ne voulais pas te montrer.

Tout y est propre mais il y a quand même un peu de désordre et de poussière. Mais la plupart des choses semblent être à leur place. Il y a juste une fenêtre qui donne sur la cour et la lampe est un peu terne. Perdue, je ne sais pas si je dois avancer davantage.

Moi : Je peux...voir de plus près tout ce qui est ici ?

Lui : Oui, fais comme chez toi.

J'avance timidement et voit dans un coin des toiles représentant des paysages simples mais magnifiques. C'est vraiment beau...

Moi : C'est toi qui les as faits ?

Il hoche positivement la tête.

Lui : Je ne suis pas Picasso, mais j'aime créer tout et n'importe quoi avec de la peinture, ça me détend.

Sur l'une des toiles, est présenté un cimetière ressemblant trait pour trait à celui où Bryan a été enterré.

Un flot d'émotions m'envahit, et je serre la toile contre ma poitrine.

Lui : Celle-là, je l'ai faite quand Bryan est mort, ça m'a beaucoup aidé à faire mon deuil.

Je me rends compte de tout le courage qu'il a dû prendre pour me montrer cette pièce qui est un peu une sorte de journal intime pour lui. Il y a gardé tout ce qui a marqué sa vie, en bien comme en mal.

Il s'approche et prend juste à côté de moi un album photo.

Lui : Et ici, toutes mes photos d'enfance.

Moi : Tu étais mignon depuis l'enfance en fait. T'es trop chou en couche...

Il me fait parcourir en me racontant l'histoire de chacune des photos de l'album. Je ne m'en lasse pas, au contraire, je ne peux pas m'empêcher de contempler chaque page.

Mais sur plusieurs d'entre elles, je vois une très belle femme qui lui ressemble assez.

Moi : Qui est-ce Adam ?

Il hésite un moment à me répondre et me prend la main pour m'aider à me lever.

Lui : Viens voir un truc.

Il m'amène jusqu'à une grande toile couverte d'un tissu.

Lui : C'est le plus beau portrait que je n'ai jamais fait.

Puis il retire le voile. Je n'ai jamais vu quelque chose... d'aussi magnifique.

Lui : Je te présente Ève, ma mère.

Sa mère ?

Moi : Ta mère ?

Lui : Oui, c'est elle, Ève.

Moi : Elle est ravissante comme toi.

Lui : Les gens disaient que je lui ressemblais beaucoup. On était toujours ensemble, très liés, jusqu'à ce que...enfin, tu sais.

Je le prends dans mes bras et il me serre contre lui.

Moi : Tu n'as toujours pas de ses nouvelles ?

Lui : Plus ou moins, mais c'est assez récent. Elle va bien en tout cas. Elle vit en Belgique maintenant.

Moi : Je suis heureuse que tu aies pu tirer un trait sur tout ça, je suis fière de toi.

On resserre un peu plus notre étreinte comme si l'un de nous s'évaporerait d'un instant à l'autre, quand je remarque une autre toile couverte.

Moi : Et ça, qu'est-ce que c'est ?

Lui : Tu es sûre de vraiment vouloir la voir ?

Moi : Oui pourquoi ? C'est un portrait ?

Lui : Celui d'une femme qui m'a fait prendre conscience de qui j'étais vraiment, et qui as fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui.

Il me devance et enlève le voile. Cette personne, c'est...

Moi : Karen...Karen Wilson.

Lui : J'ai terminé ce portrait quelques jours avant de savoir la vérité. Je comptais te l'offrir.

Je m'approche et touche la toile, émue. J'avais vraiment beaucoup changé, et dans mes yeux, je peux lire toute la haine que j'éprouvais pour lui à ce moment.

Je n'arrive même pas à le regarder dans les yeux quand je me tourne vers lui.

Moi : Je suis désolée Adam. Pour tout ce que j'ai fait.

Il prend mon visage en coupe et nettoie les larmes qui commencent à couler.

Lui : Non, surtout pas ça Zhéma. Je ne t'en ai jamais voulu, c'est plutôt à moi que tu dois en vouloir.

Moi : Je t'aime plus que je ne t'aie détesté.

Lui : Et moi je n'ai jamais cessé de t'aimer.

Il m'embrasse, et notre baiser à un goût salé, à cause de mes larmes qui ne cesse de couler.

Moi : Merci de m'avoir amenée ici Adam.

Lui : Il le fallait.

Oui, il le fallait vraiment. Je me suis rappelée tellement choses.

Qui aurait pu s'imaginer que moi Zhéma Woods, petite intello vulgaire de terminale, serait la femme du garçon le plus populaire du lycée qui as failli détruire ma vie, et qui est devenu l'un des hommes les plus influents de ce pays ?

En fait, ce qui fait la beauté de la vie, c'est son incertitude.

Lui : Au fait, tu ne m'en veux pas trop pour ce soir ?

Moi : Non, pas du tout.

Il embrasse mon ventre, et en remontant, fait descendre la fermeture de ma robe qui vient d'échouer à mes pieds, et notre baiser s'intensifie davantage.

Moi : Chéri, je veux qu'on aille dans ta chambre, notre chambre, continuer ce qu'on a commencé, pour profiter de nos derniers moments seuls avant la venue du bébé...

Immédiatement, il me soulève en princesse et me dépose délicatement sur le lit.

Lui : J'attendais que tu me le demandes...

Pendant qu'il retire sa chemise, je m'occupe de son pantalon et on les envoie tous les deux balader quelque part dans la pièce.

Je l'attends, adossé au chevet du lit pendant qu'il s'approche, échangeant l'un l'autre des regards enflammés, laissant deviner à chacun combien cette nuit sera torride et pleine de souvenirs et de promesses.

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Vengeance À Deux Visages 2 : Le ContratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant