Bonsoir je suis désolée pour ce silence j'espère que ça ne se reproduira plus.
Une petite suite en attendant le prochain chapitre
Ndeye Astou Faye
Durant ce dernier mois je n'avais fait que survivre et essayer de me reprendre. c'était très important pour moi de garder la tête haute après tous les rebondissements que ma vie avait connu. Je dirais que ça allait bien jusqu'à ce que Laye arrive à convaincre les parents de sa petite amie afin qu'il en fasse son épouse.
chose faite ! À partir de là je n'ai plus eu la paix. Parce qu'il avait toujours été mon tout, l'autre moi en quelques sortes. je pouvais toujours compter sur son épaule pour pleurer, lui confesser mes joies, mes peines et maintenant... RIEN. Même pour l'avoir au téléphone je galère. c'est Aïda qui décrochait très souvent pour me faire savoir qu'il est super occupé avec leur famille. Peut-être une manière de me dire que je n'en faisais pas partie.
Il m'arrivait d'être très remontée souvent mais je me résignais. Laye était marié et je devais au moins lui laisser le temps de savourer le bonheur du début de cette union.
J'avais tellement de choses à lui dire, j'etouffais en accumulant toutes sortes d'émotions.
J'avais besoin de son avis sur beaucoup d'initiatives que je voulais prendre.
Par exemple mon voyage. il n'était pas très emballé par l'idée mais j'y tenais. je voudrais m'éloigner de toutes ces ondes négatives avant de commettre des bêtises. J'avais l'impression que je faisais du mal à mon entourage. Non seulement je n'étais plus de tres bonne compagnie mais je risquais de plomber l'atmosphère jovial des autres alors il fallait que je m'isole assez souvent pour cogiter ... SEULE. sans mon binôme que je croyais avoir perdu. Il ne répondait même plus à mes messages
Ce Sentiment était beaucoup plus dévastatrice Mon Dieu. Je me sentais si seule assise sur notre banc au jardin. le nôtre parce que nous l'avons inauguré lol et tout le quartier nous le laissait finalement.
Ah ça ! Pour être merdique, ma vie remportait tous les Oscars c'était quand même insupportable.
L'homme que j'aimais n'était rien d'autre qu'un vil manipulateur qui m'a finalement planté pour les avantages que lui offre sa femme. Il avait aussi le toupet de me courir après dans toute la ville. Énervant
Mon père m'acceptait de nouveau chez lui après m'avoir chassé mais me calculait à peine parce que je n'avais pas voulu d'un mariage arrangé qu'il voulait m'imposer. J'avais fauté cependant ce n'était point une raison de me faire comprendre que personne ne voudrait plus de moi. en plus c'était vrai. pff Stressant
Pour couronner le tout mon meilleur ami m'a carrément relégué au second plan ah non il m'a abandonné c'est tout simple. Étonnant, Non?
Ma vie était très plaisante Génial.
- Salut, Comment va ma sœur préférée ?
- Salut.
- Aah wa danga merr (es-tu fâchée)
- À ton avis? je ne savais pas que tu t'intéressais toujours à ma vie.
- Sheeuuu Comment peux-tu me sortir ça. c'est vrai que ces temps ci je suis très occupée avec le travail puis à la maison Aïda ne me laisse pas une minute mais jamais je ne t'oublierai je pense toujours à toi. je suis passé te voir il y a cinq jours mais tu dormais. Je ne voulais pas te réveiller.
- Ah bon. Maman ne m'a rien dit. Elle a sûrement oublié.
- C'est ça. Mais ne te fâche pas. tu es ma moitié tu le sais bien.
- Ne m'abandonne plus dans ce cas.
- Jamais. Alors quoi de neuf ?
- Je pars dans un mois exactement.
- En réalité celle qui abandonne son ami c'est toi. Tu n'as pas besoin de fuir reste et affronte la vie, tu es encore jeune relève toi et montre à tout le monde que tu es une vraie amazone.
- J'en ai besoin Laye. J'ai besoin de m'éloigner pour me refaire. En plus j'ai toujours aimer visiter d'autres pays ça sera une belle occasion pour moi. Ne t'en fais pas je suis une grande fille maintenant j'ai appris de mes erreurs.
- Bonne chance alors. Qu'Allah te protège et surtout reviens-nous vite d'accord. Tu vas beaucoup manquer à Tonton.
- Ouais c'est ça petit con.
C'est ainsi que j'arrivai en France un mois plus tard. Inutile de vous dire que j'étais dépaysée. Tout était si grand, j'étais comme dans un autre monde. J'avais trouvé un emploi dans un restaurant en tant que serveuse. C'était épuisant. Je n'avais jamais imaginé que faire ces allers et retours pouvait autant me pomper mon énergie.
La clientèle était un peu exigeante parfois raciste. Un homme m'avait une fois notifié qu'il était hors de question qu'il se fasse servir par une noire. J'avais juste envie de lui trancher les veines afin qu'il sache que son sang est aussi rouge que le mien.
Par contre il y avait d'autres clients tellement gentils qui me laissait d'ailleurs un gros pourboires en partant.
Il faut un tout pour faire un monde dit-on. Il y a des blancs racistes puis il y a des noirs racistes aussi. Mais bref.
La catastrophe c'était que je m'étais retrouvée sans emploi un beau matin.
Le propriétaire du restaurant devait déménager il avait aussi réduit le personnel.
Je me livrais pourtant corps et âmes au travail parce que je n'avais pas encore trouvé de stage auprès des juristes.
Ce fut une période très dure. Le seul qui arrivait à me réconforter c'était Laye. Personne n'était au courant des difficultés auxquelles je faisais face et encore une fois je refusais son aide financière. Il avait trop de charge sur ses épaules.
Mes économies partaient en fumée petit à petit jusqu'à ce qu'une lueur d'espoir se présente à moi: Antoinette
Antoinette est une jeune béninoise que j'avais rencontré en travaillant au restaurant. elle y venait souvent avec ses amies. Par le plus grand des hasards nous nous sommes rencontrées dans un supermarché. Dans une petite discussion je lui avouais que je suis au chômage raison pour laquelle elle ne me voyait plus.
Ainsi elle notait mon numéro puis me rappela le soir même. Je remerciais Le Tout puissant après son appel. Dans ma tête j'avais déjà un nouveau job. Elle me promit de me présenter à un avocat qui pourrait être intéressé par mon profil.
je les rejoignais naturellement dans un luxueux restaurant le soir afin de discuter un peu.
Un petit détail avait failli gâcher ma soirée dès le début. Un appel de Adama Gaye. ENCORE LUI. J'espère qu'il ne me suivra pas jusqu'à la tombe.
Bien habillée d'un ensemble tailleur j'étais en face de l'homme en question.
Monsieur Simon: Merci Antoinette, elle a un bon profil. Je confirme qu'elle est très belle en plus.
Antoinette : Je vous l'avez dit Monsieur.
Je n'avais pas d'arrière pensée sur le coup puisque j'avais pris l'habitude d'être complimenter sur ma beauté. ,
Simon : Vous commencerez dès demain. Rejoignez-moi à Xxxxxxxx vous m'accompagnerez déposer un dossier chez un ami puis nous partirons au cabinet. On est d'accord ?
Moi: Oui Monsieur. Et merci beaucoup. je vais me retirer passez une bonne soirée.
Je suis rentrée toute joyeuse annonçant la nouvelle à Laye. Comme toujours il était sceptique. Mais bon je me disais aussi qu'il avait toujours raison donc je devais faire très attention.
J'ai rejoint mon nouveau patron le lendemain ; comme convenu nous sommes partis déposer un papier de divorce chez son ami. Un dossier qu'il m'a laissé lire en chemin.
Par précaution j'ai préféré l'attendre dans la voiture en appelant mon jumeau pour passer le temps un peu.
La suite fut le début d'une autre aventure, d'une autre épreuve, d'autres événements plus rudes les uns que les autres.
Plume sérère
