*pdv Hazel*
Le paysage était nappé d'un brouillard à la fois accueillant et mystérieux rappelant à la jeune femme les landes perdues d'Alaska. Ces même étendues de pin dont seuls les cimes étaient encore visible sous le masque de blizzard qui laissait entrevoir la nappe de neige blanche immaculée qui recouvrait le sol désertique de ces contrées désertées des hommes. Le lac était couvert d'une glace si épaisse que même les rares voitures s'aventurant loin des sentiers goudronnés se risquaient à la traversée, laissant des empreintes sinueuses sur l'étendue glacé parmi les empreintes animalières. Pas une âme qui vive à l'horizon...un rêve pour certains, un cauchemar pour d'autres.
Son regard était comme hypnotisé par le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Elle suivait des yeux leur lente mais majestueuse progression dans ces terre au confins du monde connu des hommes. Leurs crinières, nimbées de poudreuse, flottaient au-dessus de leurs encolures bercés par la cadence de leurs allures. Le martèlement mélodique de leurs sabots sur la fine couche de givre recouvrant la poudreuse l'emportait dans un monde magique où elle seule était maitresse de son destin. Elle se sentait presque les toucher, les suivre dans leur progression vers le nord.
Être elle aussi emportée par un vent de liberté qu'on ne pouvait contrôler. Juste une fois, pouvoir être libre comme ces magnifiques créatures. Juste une fois, pouvoir dire adieu à ses problèmes, les chasser d'un simple revers de main comme s'ils n'étaient que poussière. Juste une fois, pouvoir faire comme si elle était restée une petite fille insouciante qui croyait encore au Père-Noël. Juste une fois, pouvoir faire semblant de ne plus être hanté par le fantôme de sa défunte mère. Pouvoir simplement être libre pendant quelques instants volés à la course effrénée de la vie.
Mais Hazel était définitivement sur terre, les pieds foulant le bitume de New-York pendant son jogging matinal. Même en rêvant aux étoiles, elle n'ira jamais plus loin que les nuages...
Alors elle avançait sur cette terre qui semblait tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues. Elle soulevait ses jambes lourdes, un pas après l'autre, pour continuer à vivre comme elle l'entendait, pour continuer à avancer. Parce que qu'importe ce qu'on pouvait en dire, Hazel était une personne qui croyait en l'espoir. Elle pensait encore qu'un monde meilleur était possible si on s'en donnait la peine seulement d'y croire. Donc malgré les obstacles, elle ne perdait jamais sa bienveillance et son éternel bonté pensant qu'un simple sourire pouvait faire s'abattre tous les murs de l'existence. Certains pourrait la traiter d'utopique et ils auraient surement raison mais il faut bien que certaines personnes continuent de rêver, sinon où irait le monde ?
Elle se mit en route pour l'université bercée par le chant matinal des oiseaux. Les derniers endormis arpentaient les rues avec un air hagard cherchant leurs chemins dans les dédales sinueux de leurs cerveaux qui leurs jouaient des tours. Certains n'avaient apparemment pas entendus leurs réveils dans cette fraiche matinée car ils couraient déjà le visage rouge complétement essoufflé pour tenter de prendre le prochain métro. Des maitres pressés promenant leurs chien avant de prendre la direction du travail concurrencé par des hommes en costumes qui naviguaient déjà parmi la foule en sifflant de courroux à chaque ralentissement. Des adolescents patibulaires avec les écouteurs visaient les oreilles qui semblaient dans leurs petits mondes où leurs parents ne leurs prenaient pas la tête et qu'ils avaient 18 à chaque contrôle. En bref, une matinée quoi de plus normal dans ce quartier de New York.
Hazel observait avec minutie tout ce beau monde faire leurs petites affaires. Elle avait depuis longtemps banni les écouteurs et la technologie d'une manière générale, ayant grandie dans les terres loin d'Internet, elle ne comprenait strictement rien à leur bazar et elle avait depuis longtemps abandonné l'idée de comprendre. Mais cela ne l'empêchait pas d'être distraite sur son chemin représentant un sérieux danger pour elle comme pour les autres. Son cœur rata un battement quand elle faillit se faire écraser sur le passage piéton par un conducteur pressé qui ne manqua pas de prendre de ses nouvelles en pestiférant des jurons à son encontre. Paix à son âme possédée !
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Sorry Annabeth (Percabeth AU)
FanficAimer signifie attendre ! Percy Jackson retourne à la maison familial après plusieurs années d'absences suite à un drame professionnel. Entre nostalgie et mélancolie, les fantômes d'un passé qu'il a abandonné ne vont pas tarder à ressurgir. Dont un...